27 Juin : Despair of a Cat

James regardait sans compassion l'homme au sol. Il lui lança :

"Un looser avec une batte reste un looser !"

Il délaissa sa victime, se disant qu'il appellerait peut-être une ambulance quand il serait loin, mais de toute manière à mains nues contre une batte il pourrait jouer la légitime défense sans soucis. Le linebacker répondit à Alban :

"Désintéressé... mais je dirais pas non à un massage du OUCH !" dit-il en se tenant le dos.

Alors qu'il voyait Maiffa plaquant un gars au sol comme un chat ayant sauté sur une sourie, James ajouta :

"... enfin sans les griffes si possible !"

Se retournant, il vit qu'il avait parlé dans le vide, l'homme s'éclipsait déjà. Bon bah tant pis alors. Il lui aurait bien payé un verre...
S'adressant à la féline, James dit :

"Je pense qu'il a compris sa bêtise, vous pouvez le laisser partir comme un lâche. J'espère qu'ils auront retenu la leçon !"

"Jo?.. Euh ... ouais salut..."

Matéo fut assez surpris de voir son ancienne coéquipière. Ils n'avaient jamais été proches, mais avaient partager des épreuves ensembles. Ça suffisait à en faire quelqu'un d'important pour le brésilien. Mais il ne trouva rien d'autre à lui dire, un peu par surprise.

Les agresseurs prirent leur jambes à leur coups, Il se réjouit de voir la réaction de Maïffa et remarqua son hésitation. il se rappelait encore ce qu'elle lui avait dit il n'y a pas si longtemps. Gardant les mains dans les poches, il la regarda chasser son adversaire à coups de pied. Le bouc laissa apparaitre un petit sourire satisfait.

Restant silencieux, il ne réagit pas au clin d'oeil d'Alban et se concentra pour réparer les traces de son passage sur le sol tout autour de lui. Il salua le colosse noir d'un signe de la tête avant de fixer de nouveau Maïffa qui demandait si elle n'était pas un animal. quand elle passa devant lui, il lui répondit doucement.

" Je vois qu'on est pas si différents finalement tout les deux..." il haussa les épaule et continua." Et pour te répondre, oui tu n'es pas humaine et oui tu es un animal! Les humains en sont aussi si ça peut te rassurer!"

Il sortit son appareil photo et prit une photo pour capturer sa réaction sur le vif.

Jolène regarda sans pouvoir réagir Maiffa sauter sur le casseur qui tentait tant bien que mal de suivre la direction de ses collègues: le plus loin possible de la petite troupe ici présente. Le grand black avait lui aussi fait une victime. Elle n'allait pas les plaindre non plus...surtout que ça aurait pu être bien pire pour eux au final. Dans leur stupidité, ils avaient finalement réussi à entre le peu de bon sens qui leur restait.

Maiffa commença à s'énerver sur sa proie. Voyant que les deux autres s'en occupaient et qu'au final elle avait fini par le lâcher, Jolène se détourna de la petite troupe. Il y avait plus important maintenant que cette histoire était finie. Elle sentit son estomac se retourner sous le stress. Comment ils allaient réagir?
Elle se retourna, cherchant du regard Alban...Mais il n'était plus là. La dernière preuve qui subsistait de son passage était le mur de glace qu'il avait créé. Mais...pourquoi? Elle ne comprenait plus rien. Elle avait l'impression qu'on venait de l'assommer avec une batte de basse ball en plein dans la tête.

Et ça se s'arrangea pas lorsqu'elle sentit Maiffa venir se coller contre son dos. Encore une fois elle s'intéressait à des affaires qui n'étaient pas les siennes. Sous le coup de l'abandon inexpliqué d'Alban, encore fatiguée, elle ne trouva pas de meilleur réaction que celle de la violence. Ecartant les bras de la jeune chatte, elle se retourna vivement et l'attrapa au niveau des épaules.

"C'est pas tes affaires. Clair?"

Elle avait presque susurré les mots pour qu'elle soit la seule à les entendre. Et son ton et son regard laissaient clairement entendre qu'elle ne rigolait pas à ce sujet là. Quel qu'il soit.

Reprenant un visage fermé, elle se redirigea vers Matéo et le briseur de côte.

"Merci à tous les deux pour le coup de main."

Elle tendit la main ouverte vers James."Jolène." Si il la lui prenait, elle calmerait la douleur qu'il avait au dos. Au moins, ça l'occuperait pendant quelques instants où elle n'aurait pas à réfléchir à la fuite inexpliquée d'Alban.

[HJ : Au cas où : vous repassez en mode-vie. Les casseurs de mutants ont tous fui, sans demander leur reste. ^^ Bonne continuation de jeu !]

Quelques jours à peine qu'Anna était arrivée à New York, quelques jours à peine qu'elle avait rejoint le parti ExistenZ, quelques jours à peine qu'elle avait quitté sa Corée natale sans savoir où elle embarquait, pourtant, la mutante ne regrettait rien. Oh, bien sûr, sans doute s'en voulait elle un peut d'être parti sans avoir au préalable raboté la face de ce Gim Gippeum, mais il y avait tellement de gens à martyriser ici, qu'elle préféra effacer, en partie, le coréen de sa mémoire.

Anna voulait avant tout profiter de sa nouvelle vie. Nourrie et logée, sans n'avoir rien à faire qu'un peu de militantisme de temps en temps, que demander de plus ? La réponse est simple : La place d'Anya Soloviev. Oui, un jour, la belle Anna détrônerait cette étrange bonne femme qu'était Anya et profiterait autant qu'elle le pourrait de son poste. Car telles avaient toujours été les motivations de la mutantes, recevoir le plus possible avec le moins d'effort possible.

Mais alors qu'elle se baladait tranquillement, son regard se posa sur un groupe de personnes qui discutaient non loin. Des mutants, à n'en pas douter, enfin, deux d'entre eux au moins. Sans aucune craintes, elle s'approcha et son attention fut entièrement accaparée par un homme avec des cornes sur la tête. Franchement, Anna avait beau placer les mutants au dessus de tout, elle trouvait ce dernier assez ridicule, comme la plupart des hybrides d'ailleurs. Et comble de malchance pour la coréenne, il n'y avait pas un mutant étrange, mais deux. Un chat, une jolie mutante de compagnie.

"Je vois que les mutants n'ont pas peur de se montrer au milieu des êtres inférieurs par ici, ca fait plaisir à voir..."

Elle se tourna alors vers Matéo.

"...même si ces étranges cornes sont, je dois l'admette, assez laides."

Elle se rappela alors des conditions qu'elle devait remplir pour rester au parti.

"Bref, je dois avant tout faire mon boulot. Connaissez-vous le parti Existenz ?"

Elle le faisait sans conviction, sans entrain...parce qu'elle le devait.

Le brésilien haussa les épaules quand Jolène les remercia. " Pas de quoi, t'aurais fais pareille non?"

La chatte semblait apprécier ce qu'il venait de lui dire. le bouc se dit qu'en attendant un peu et en la jouant fine il arriverait a la faire venir à Existenz. Elle comprendrait rapidement que ces idées de cohabitation avec les humains ne concerner pas les hybrides. Puisqu'elle ne le lui interdisait pas, il prit la photo en rajoutant.

" Certaines bêtes sont plus évoluées que d'autres c'est tout! Penses aux mouches et aux piafs! suffit de savoir dans quel camp tu te situe"

Suffisait de comparer un insecte et oiseau, on avait l'équivalent entre les hommes et les mutants en matière d'évolution. L'un des deux finirait aussi par bouffer l'autre. Mais il se rappela rapidement qu'il parler d'oiseau à une fille chat.

Puis arriva une asiatique, elle cassa tout son travail d'approche. Le cornu fronça les sourcils avant de rire quand elle essaya de le recruter pour Existenz. Heureusement que ses sabots étaient cachés par son pantalon, elle lui aurait aussi fait une remarque. Il reprit son sérieux et il lui répondit en la regardant de haut

" Tu t'es bien regardée avec tes yeux bridés et ta peau jaune? Au moins, j'ai pas à me faire passer pour un humain. Quand ils me voient, les gens n'ont pas à avoir de doutes sur ce que je suis vraiment et puis ton avis, je m'en moque pas mal!"

Maiffa lui fit des reproches sur le parti. Il essaya de minimiser les dégâts, Maiffa devait ouvrir les yeux sur le monde qui l'entourait et laisser tomber ses idée puériles d'égalité. il foudroya d'un regard noir l'asiatique et répondit à l’Égyptienne.

" Kes'tu veux.. On fait des efforts, mais certaines personnes font trop de zèles et bousille le boulot d'autres partisans sérieux et impliqués dans les idées du partit"

Là, présentement, ce n'était pas dans son pied qu'il avait envie de tirer une balle, mais plutôt dans une tête.

James accepta la poignée de mains et se sentit soudain mieux. Un miracle ? Voyant la densité de mutants il laissa glisser la réponse.

"James... enchanté !" dit-il en dévoilant ses dents blanches en un large sourire.

C'était bien normal ! De nos jours ya trop de chacun-pour-soi, tendre la main quand l'autre en a besoin c'est le minimum qu'on serait en droit d'attendre ! Non ?!

Arriva une femme comme un cheveu sur la soupe. A peine ouvrait-elle la bouche qu'une remarque cinglante volait vers l'homme aux cornes. Elle parla du parti Existenz et James n'eut comme réaction qu'une froncement de sourcils. L'entrée en matière n'était pas idéale pour donner une bonne impression.

Tournant le regard vers Maiffa, James répondit :

Quand vous voulez ! Je ne refuse jamais un moment sous les mains expertes d'une femme... qui plus est sans les griffes ! dit-il avec un brin de malice dans les yeux.

Jolène se détourna sans plus de cérémonie lorsque Maiffa s'excusa, pour se reconcentrer sur le grand black qui s'appelait donc James.

"Si, ce n'est pas moi qui vais contredire ça. Mais...certains auraient tourné la tête sans rien faire de plus...Du coup, c'est bien normal de dire merci."

Elle fit un demi-sourire, qui s'effaça rapidement en voyant la greluche asiatique arriver et commencer à parler de choses qui ne lui plaisèrent pas du tout. "Êtres inférieurs" entre autres. EXZ, forcément EXZ. Ca ne l'étonnait même pas. Elle allait réagir, mais Maiffa fut la première. Non pas à critiquer les paroles ouvertement anti-humaines de la mutante, mais celles anti-difformes. Ce qui se comprenait, mais...elle aurait pu en profiter pour...C'est par ce biais qu'elle appris que Matéo aussi faisait partie d'EXZ. Mais ce n'était pas le plus important, pour le moment, l'ennemie à abattre c'était l'autre conne. Jusqu'à ce que...Cacher ce que l'on est? Putain...lui aussi il...Elle se retourna d'abord vers la femme, commencer par le début. Elle était plus qu'en colère, elle fulminait. Si quelqu'un avait la mauvaise idée de la toucher maintenant, il se prendrait un coup de jus des plus violents. Son visage ne laisser voir que de la haine.

"Mais merde! Mais ça va bien vos putains de chevilles? Êtres inférieurs? Vous vous sentez plus péter ou quoi? Avant d'être une mutante, vous êtes une humaine connasse."

Puis elle se retourna vers l'homme bouc, à peine calmée et continua sur sa lancée.

"Et pour ta gouverne, j'ai pas à "me faire passer pour une humaine", j'en suis une, tout autant que vous tous, et je t'emmerde, pauvre con."

En temps normal, elle aurait surement mieux réagit, put opposer des arguments, des preuves des faits. Mais là, elle ne pouvait pas faire autre chose que crier sa colère, et au delà de ça, sa peur, de voir les idées puantes d'EXZ gagner du terrain. Si même Maiffa ne réagissait pas à ça...pourquoi est-ce qu'elle était seule là maintenant? Pourquoi Alban était parti? Pourquoi? Elle se détourna rapidement vers une direction aléatoire. Elle ne savait pas où aller, mais elle savait qu'elle ne voulait pas rester ici. Des larmes commencèrent à couler abondamment sur ses joues, mais ils ne pouvaient plus les voir normalement. Elle se mit à courir dans sa direction, le plus vite possible, le plus loin possible. Si il y en avait un seul qui tentait de la suivre...Une autre question commença alors à tourner dans son esprit. Toujours la même. Pourquoi ne pouvait-elle rien faire de plus?

Vers ailleurs

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