[22 juin 2112] Rassemblement de soutien à Central Park

L'équipe de défense du mutant inconnu qui était accusé d'avoir assassiné le Révérend Duncan était plutôt satisfaite de la manifestation "spontanée" qu'ils avaient organisé en faisant jouer divers réseaux...

Du moins, c'est l'impression que donnaient les sourires de façade des différents avocats, tous membres du Cabinet Lange & Manners, quand ils étaient montés sur l'estrade montée à la va vite.


Tous sauf, peut-être Mason Lang, administrateur du Cabinet, qui faisait grise mine. Il n'avait aucun pouvoir mais pouvait sentir que la tension était palpable. Il y avait des gens, certes, il y en avait même qui avaient confectionné des pancartes pour soutenir l'accusé... Mais un sentiment d'hostilité latent régnait dans ce coin de Central Park.

Sans compter que l'intervenant à la tribune, Maître Charlie Chayton s'en tirait plutôt mal...


"Mes chers concitoyens, si je ne peux vous fournir à l'heure actuelle de renseignements précis quant à l'identité du jeune aliéné que je suis chargé de défendre, je peux vous dire que ce dernier à rencontré un médecin psychiatre..."

Les paroles de Charlie Chayton ne déclenchaient ni l'enthousiasme ni les applaudissements. Il était un bien piètre orateur et Mason Lang s'en rendait compte en cet instant précis, se maudissant de l'avoir chargé de la prise de parole publique pour la défense...

"C'est un clochard, oui ! Un mutant, aussi ! Mais c'est surtout un pauvre hère, qui a bénéficié de la gentillesse du regretté Révérend Duncan et qui a eu la malchance de se retrouver sur les lieux au moment de ce crime épouvantable... Que pouvait-il faire, sinon fuir ? Fuir pour sa vie, fuir car son équilibre psychologique - et nous le savons grâce à Monsieur l'Expert - est instable ! Il est schizophrène ! Il est paranoïaque ! Il vit dans un monde intérieur et entend des voix ! Et c'est pour cet homme que le Procureur Billy Nichols veut réformer le Code Pénal de notre Etat pour l'envoyer à la chaise électrique !"

Mason grommela. Chayton aurait pu tout aussi bien le qualifier de sociopathe... et l'intervention n'aurait pas été pire !

"Alors, oui ! Quand je l'ai rencontré, il était sous médicamentation... En camisole chimique pour éviter qu'il ne se mutile. On m'a dit que c'était quelqu'un qui prenait du plaisir dans la douleur et qui aimait se frapper le torse à l'aide de ses poings à la manière d'un grand singe...."

Charlie Chayton en mimant le geste déclencha l'hilarité générale. C'était pire que tout.

"Mais c'est aussi une âme perdue ! S'il n'a pas voulu donner son nom, il a tout de même dit que tout ce qu'il avait fait, c'était pour une fille dont il conserve la photographie. Une fille qui - selon ses dires - sortirait du cliché photographique pour peu qu'il y pense suffisamment ! Ce pauvre homme fait une fixation obsessionnelle sur cette fille... Et c'est cet homme, doué de sentiments forts, que le Procureur Nichols veut exécuter !"

L'avocat leva le poing au ciel et s'écria :

"En vérité je vous le dit, mes amis, le Procureur Nichols cherche surtout à se faire réélire en jouant la carte sécuritaire ! Et cette mascarade d'audience de mise en accusation qui se tiendra, aujourd'hui même, en est la preuve. Le Procureur Nichols demande le renvoi de notre client devant un tribunal pénal pour qu'il y soit jugé pour meurtre aggravé : aggravé car il y a eu vol, aggravé car il y a eu actes de barbarie et aggravé - écoutez-bien - car mon client est mutant ! Le Procureur Nichols est raciste..."

Mason n'en pouvait plus. Que fichaient les deux mutants de l'Institut Xavier qu'il avait fait appeler ? L'un d'eux était le fils de Charlie et peut-être qu'il saurait faire taire son abruti de paternel.... en douceur.

"Le Procureur Nichols est raciste et demande la réforme du Code Pénal. Si nous écoutons cet homme, si nous laissons condamner mon client pour un crime qu'il n'a pas commis, nous deviendrons pire que les gens de la Confédération Américaine !"

Quelques rares applaudissements se firent entendre. Pour le reste, l'intervention était complétement ratée.

C’était pas le moment, vraiment vraiment pas le moment, il était fatigué et sa motivation était dans ses chaussettes. Mais bon il s’agissait de son père et aussi accessoirement d’un appel de son patron..

Le télépathe avait fait un rapide passage dans sa chambre et avait enfilé un costume histoire d’avoir l’air présentable. Puis il grimpa dans le véhicule qui l’attendait sans un mot il n'avait même pas osé regarder Kalalli pour aller sur le lieu de meeting.

Alexander ce frotta la nuque, inspira un grand coup cacha les écrits sur son poignet du mieux qu’il put et ouvrit la portière du véhicule. Il était nerveux cela ce sentait dans sa démarche, il alla aussi vite qu’il le pu vers Lang. Pourquoi diable avait il besoin de lui et de Kalalli ?

Bon d’accord si il avait laissez Charlie faire un discours sa présence était limite obligatoire mais pourquoi Kalalli ? Il avait tellement peur que l’avocat déclenche une émeute qu’il voulait un mutant qui puise calmé tout le monde ? Ou avait il l’intention d’usé du pouvoir de l’inuit contre son père ?
Cette pensée fit frémir Alexander qui n’appréciait que moyennement l’idée.

Une fois qu’il eu Lang à vue Alexander calma son cœur qui battait la chamade, il n’avait pas beaucoup de courage en ce moment notre télépathe, une fois qu’il eu rassemblé ce qu’il avait dans le ventre il s’avança assez devant l’estrade pour montrer à Mason Lang qu‘ils étaient la.

Il tourna brièvement le regard vers son père, allez savoir pourquoi il imaginait déjà que Lang lui demande de stopper son père et de reprendre le flambeau pour rattrapé le boxon. Pour le premier cas de figure c’était jouable… mais le deuxième c’était une autre paire de manche il n’était ni préparer à cela, ni en forme physique et moral pour le faire.

Nan franchement cette mission l’avait bien démoli, quelques personnes applaudissait, c’était pas vraiment la joie. Dans sa bouche le télépathe avait un gout amer, celui d’avoir été vraiment manipulé et que Lang ne savait pas vraiment quoi faire de son paternel. Mais qu’il le gardait pour avoir un contrôle sur lui.

Et pour un type capable de contrôlé l’esprit des gens ce faire contrôler soit même n’était pas vraiment une chose appréciable.

chambre de Kala et Brieuc

Particulièrement mal à l'aise durant le voyage, Kalalli n'avait pas adressé un seul regard à Alex, espérant probablement que ce qu'il ne voyait pas n'était pas présent. Le garçon avait observé la route par la vitre durant tout le trajet et finalement, une fois arrivé à Central Park, le visage encore meurtri, il chercha quelqu'un de L&M qu'il connaissait pour comprendre ce qu'il venait faire ici précisément. Les épaules abattues, il resta à deux bons mètres d'Alex pour se rendre auprès de Mason Lang, qu'il ne connaissait si bien.

Un rassemblement de personnes dont l'orientation politique était inconnue face au discours d'un homme visiblement peu doué se tenait. Ils étaient en effet assez nombreux et globalement, l'ambiance ne semblait pas particulièrement bonne. Celui sur son estrade ne paraissait pas faire l'unanimité du tout. Pourquoi est-ce que ce serait à lui de corriger les erreurs de ce piètre parleur ?

Kalalli n'aimait pas manipuler les foules. C'était quelque chose qu'il jugeait comme mal en dehors de cas très précis et de nécessité absolue.

Mason Lang, apercevant Alexander et Kalalli, s'approcha rapidement d'eux, l'air énervé.

"Merci d'être venus si vite... Je ne pensais pas que votre père..."

Il s'adressait à Alexander.

"... serait si nul mais là, ça dépasse tout. Il est tellement mauvais que..."

Mason marqua une pause. Il allait admettre un échec dans la communication de son cabinet et il n'aimait pas du tout ça.

"Il est tellement mauvais que je suis persuadé qu'il serait capable de convaincre des défenseurs de la cause mutante qu'il faut faire exécuter son client !'

Et comme pour répondre aux paroles de Mason, Charlie Chayton s'exclama à la tribune :

"Et puis ce n'est pas parce que des témoins l'ont vu sortir en courant de l'église juste après le meurtre et qu'il a des pouvoirs qui lui permettent facilement de tuer que ça fait de lui un tueur ! Ce n'est pas parce qu'il est socialement inadapté, qu'il entend des voix dans sa tête et qu'il est paranoïaque et violent, que c'est lui qui a fait le coup ! Franchement si vous étiez un jury populaire vous l'enverriez sur la chaise électrique ?"

Mason soupira et lança sur le ton de la confidence à Kalalli et Alexander :

"Nul besoin d'être prophète pour dire que Lange & Manners va être crucifié en place publique. Et nul besoin de lire dans le marc de café qu'avec des sorties pareilles l'opinion publique va réclamer la tête de ce jeune homme"

Il avala sa salive et poursuivit :

"J'avais demandé à Charlie Chayton d'expliquer aux soutiens ce qui allait se passer aujourd'hui. L'audience de mise en accusation, tout ça... Et de coller quelques éléments de personnalité qui pourraient permettre au public de s'identifier à notre client. Comme cette histoire de photo de fille... Mais là, il est en train de le faire passer pour un tordu fini ! Par pitié, trouvez quelque chose pour rattraper le tir... J'aurai bien sollicité quelqu'un d'autre mais Eve est indisponible et le Commandant Fukumi se fiche de cet affaire comme de sa dernière chemise..."

Mason jeta un œil par dessus son épaule avant de terminer :

"Sans compter le fait qu'il se peut qu'il n'y ait pas que des soutiens dans le public. Ce genre d'affaires a tendance à attirer les tordus à la gâchette facile... J'aimerai pas que Charlie se fasse dessouder en public..."

Alexander sous les paroles de Lang envers son père, sembla ce recroquevillé sur lui-même, comme quand on fait la moral à un enfant qui aurait fauté. C’était jamais facile d’entendre dire que son père était un bon à rien, surtout quand on le savait sois même. Alex lança un regard limite implorant vers celui-ci.

Puis tourna la tête vers Lang, il allait ouvrir la bouche pour lui dire qu’il abusait et qu’il avait quand même réussi des affaires s’en lui, mais à ce moment la Charlie eu un discours qui serait allez à contre sens de ses mots. Le télépathe préféra ne rien dire et fermé les yeux pour poussé un profond soupire.

« C’est un homme bon vous savez il est juste… maladroit… »

Pour le coup Chayton Fils ce foutait pas mal de ce qui pouvait arrivez à L&M, c’était franchement le cadet de ses soucis, mais il y’avait un jeune homme qui était en danger et il fallait faire quelques choses pour lui. C’est alors que Mason Lang commença à expliquer ce qu’il avait demandez à son père, un truc simple en somme qui avait dérapé.

Et le pire la dedans c’est qu’il lui demandait de rattraper le tir, il aurait du le parié, il aurait gagner nom de diou. Il pivota pour la première fois le regard vers Kalalli, un regard implorant montrant qu’il ne savait vraiment pas quoi faire. Puis il tourna la tête vers Lang d‘un coup avant de lancer assez franchement avec un ton rude. Visiblement quelques choses n’avait pas plus à Alex dans les mots de Lang

« Il serait fâcheux que Charlie soit abattu tout court! Que ce soit en public ou en privé… »

Oui il avait appelé son père Charlie, mais ce n’était pas cela qui était le plus troublant, c’était ce changement d’attitude soudain et ce tressautement de la pupille du télépathe qui semblait vouloir s’agrandir durant l’espace de quelques secondes et qui ce calma aussitôt après.

Alex regarda étonné Kalall, puis Lang comme ci il ne voulait pas dire cela ou, comme ci c’était sortit tout seul. Il avala sa salive par deux fois avant de balbutié un:

« Veuillez m’excusez… je… je suis… irritable… en ce moment… »

Il ce décala vers Kalalli, avant de lui demandez à lui et à lui seul.

« Kala je…. Je sais que… qu’il c’est passé un truc… la bas… mais… mais je te demande ton aide… pour aidé mon père… s’il te plait… »

Il avait failli dire pitié à un moment mais c’était retenu, pensant que l’inuit n’aimerait pas entendre se mot. Puis de manière à ce que Lang puise entendre.

« Je vais m’occupez du discours… si Kala veux bien s’occupé de la foule… »

Le télépathe tourna le regard vers son père, il laissa échapper un « pardonne moi papa… » puis en pris le contrôle, ce n’était plus à Charlie de parler, mais à Alexander à travers son père.

**Bien! Assez jouer à la dérision… Soyons sérieux… Qu’auriez vous fait ? Oui qu’auriez vous fait si vous aviez été sur les lieux du crimes ? Je vais vous le dire, il y’a quelques années encore même un homme toute à fais banal qui aurait été la aurait pris peur, il aurait fuit à toute jambe pour ne plus avoir à subir la vision du carnage… et qu’importe que vous soyez Mutant ou non, nous réagissons tous de la même façon, nous avons tous les mêmes sentiments. Nous ressentons la peur cela fais il de nous des criminel? Non cela fais de nous des êtres vivants! **

Il fit de manière à ce que Charlie avale sa salive et repris.

**Combien d’innocente personne… on été accusé à tord parce que l’on les a vue courir prêt du lieu de crime ? Parce qu’il n’était pas normaux au yeux de la société ? Rajouté à cela le faite que cette personne soit mutante et la on vous transforme en monstre… et bien moi je vais vous dire… il y’en à assez! OUI assez des préjugez nous somme tous humains et nous avons tous le droit à la même justice! Monsieur Nichols vous voulez une justice sévère ? Et bien moi je veux une Justice JUSTE, celle que le révèrent aurait souhaité, celle que nous souhaitons tous! Que l’on soit travailleur, Sans Emploi, SDF, malade ou en bonne santé, Mutant ou non. **

Fallait espérer qu’il soit meilleur orateur que son père, toujours est il cas le fin de son discours le télépathe ramena Charlie sous contrôle mental vers lui, n’allez pas tenter le diable dit le proverbe.

Chambre de Brieuc et Kalalli

A l'invitation de Kalalli, Brieuc avait suivi le mouvement, sentant bien que sa présence réconfortait son ami. Indifférent au regard surpris et légèrement hostile du conducteur, l'adolescent s'était glissé sur la banquette arrière, se mettant entre ses deux camarades.

Désemparé, il laissait son regard aller d'Alex à Kalalli, pour revenir sur Alex. La rupture semblait consommée entre ceux que le Breton considérait comme ses meilleurs amis à l'Institut. Evitant de se regarder, les deux jeunes gens gardaient le front appuyé contre leur vitre respective, le regard perdu dans le vague.

Brieuc ne savait pas quoi dire dans une situation pareille, ne savait pas trouver les mots pour recoller les morceaux. Que s'était-il passé réellement dans cette mission pour arriver à un tel résultat ? Les informations parcellaires lâchées à contrecœur par l'Inuit étaient bien insuffisantes pour comprendre. Et Brieuc voulait comprendre à tout prix, seul moyen, à son avis, pour savoir comment agir et arranger la situation.

Assis pile entre Alex et Kala, le Breton faisait office de barrière mais il ne se voyait pas dans un tel rôle. Il ne voulait pas faire barrage entre deux anciens amis. Il se voyait plutôt comme un lien entre eux, un pont qui permettraient aux deux mutants de se retrouver et de se réconcilier.

Arrivé à Central Park, Brieuc resta volontairement en retrait, n'ayant pas été particulièrement appelé en renfort. Il put ainsi tranquillement écouter le début du discours de maître Chayton et grimaça en entendant la maladresse des propos tenus. Si l'avocat avait voulu déclencher une émeute, il ne s'y serait pas pris autrement !

Alex avait réalisé la situation et voulait venir en aide à son père, allant jusqu'à supplier – enfin ça ressemblait bien à une prière plus qu'à une demande – Kalalli de l'aider à gérer ça. Sous le regard amusé de Brieuc, le discours de Charlie Chayton évolua, preuve de la prise de contrôle d'Alex. Espérons qu'il soit encore temps de désamorcer la charge avant que la foule ne s'enflamme.

Quelques pas devant Brieuc, Kala semblait crispé. Le Breton sentait toute la réticence de son ami à utiliser son pouvoir pour manipuler les foules. Ce en quoi, l'adolescent, trop respectueux lui-même du libre arbitre, ne pouvait pas lui donner tord. Mais, dans ce cas, pour le bien être de tous, il faudrait peut-être se résoudre à une telle action, capable d'éviter un bain de sang.

Silencieusement, mine de rien, Brieuc fit quelques pas en avant, posa sa main sur le bras de l'Inuit. Par ce simple contact, le Breton essayait de transmettre toute son amitié et sa confiance. Quoique Kala fasse, il aurait le soutien de Brieuc. Ce dernier essaierait, jusqu'à l'extrême limite de ses possibilités, d'aider son ami, confiant dans son intégrité pour ne pas abuser de son pouvoir.

Kalalli se figea à l'approche de Mason Lang et écouta très silencieusement ce qu'il leur disait. Il avait envie d'être au fond de son lit, loin de ces querelles dont il se sentait bien éloigné. Les affaires de la justice ne le regardaient pas, quand bien même un mutant y était lié. Après tout, les mutants méritaient autant de subir des peines de prison que les autres s'ils faisaient des choses contre la loi...

Cet homme qui faisait un discours raté était donc le père d'Alex. Comment faisait il pour garder son travail ? Il était pire que mauvais. Il aurait pu se contenter de pas réussir à convaincre la foule, surtout de sympathisant. Mais au contraire, il arrivait à retourner la situation pour accuser le mutant qu'ils étaient sensés défendre...

Lange voulait qu'ils agissent, bien sûr. Encore Alex, c'était compréhensible puisque c'était son père qui faisait n'importe quoi. Mais lui... Il était là en tant qu'arme ? C'était que comme ça qu'on le voyait ? Kalalli serra la mâchoire de colère.

" Qui voudrait descendre quelqu'un qui tire contre son propre camp sans s'en rendre compte de toute façon... " murmura le garçon en baissant les yeux.

L'inuit remarqua que le télépathe appelait son père par son prénom. Drôle de façon de faire. Puis soudainement, Alex se tourna vers Kala et s'approcha un peu. Par réflexe, le garçon recula d'un pas pour rester à une distance plus qu'honorable de son ex camarade, en détournant le visage comme si sa simple vue l'incommodait.

Kalalli se crispa lorsque le télépathe prononça son diminutif. Seuls ses amis pouvaient le faire. Lui n'avait plus le droit. L'avocat essayait de le convaincre d'aider son père en admettant qu'il s'était passé "un" truc "là bas". Il plaisantait ? Un truc ? Il parler de tuer de sang froid un homme sans aucune gêne, puis de sacrifier une de leur camarade comme on jette un mégot : dans l'indifférence la plus totale ?

Alexander avait semblait à deux doigts de le supplier. Il espérait quoi ? Le manipuler par les sentiments ? D'un ton sec, il répondit, alors que le "plan" était annoncé et que Brieuc lui posait une main sur le bras, mais toujours sans regarder Alex :

"Si je le fais, c'est pas pour toi, mais parce que ton père est un idiot qui ne sait pas ce qu'il fait, contrairement à toi. Je ferai quelque chose que si la foule devient dangereuse. Je suis le garde du corps de personne. Et je suis pas votre jouet. "

Si on voulait vraiment tuer le père d'Alex, qu'est ce qui empêcherait qu'on le fasse ? Kala n'allait pas le suivre constamment non plus. L'Inuit mit les mains dans ses poches en se renfrognant, l'air mauvais, et observa la foule pendant que le discours de Charlie changeait sous l'influence du télépathe. Il murmura entre ses dents :

" Je suis l'arme de personne... "

Emprunt de colère, Kala se prépara à user d'une illusion faible et agréable sur la foule qui ne paralyserait personne. Si les esprits s'échauffaient au point de faire sentir une haine farouche et dangereuse, ou que le moindre danger en provenance d'un groupe se faisait sentir, il saurait quoi faire. Mais en attendant, rien. Les gens avaient bien le droit d'être en colère et de le dire tant que c'était sans violence physique...

Tandis que Charlie, sous le contrôle mental de son propre fils, tenait des propos enflammés qui semblaient réveiller le peu d'enthousiasme qu'avait encore la foule, Mason commenta :

"Pas mal, pas mal... Vous faites une bonne équipe. Votre père avec sa tête rassurante et vous pour le texte. La partition est pas trop mal..."

Kalalli, quant à lui, fit sa part du travail en lançant son illusion agréable... Des sourires plus ou moins ravis commencèrent à s'esquisser sur les lèvres du public. Qu'entendaient-ils ? Que voyaient-ils ? Nul ne le saurait jamais mais au moins ils garderaient un bon souvenir du passage de Charlie Chayton sur l'estrade...

Quelques minutes plus tard, ce dernier dut laisser la place au porte-parole d'une association quelconque... Un peu perdu, il rejoignit rapidement le groupe formé par Mason et les trois mutants de l'Institut.

Charlie lança :

"Bordel, Mason... Je devais être encore ivre du p'tit déj' car j'sais même plus ce que j'ai dit là... C'était bien ?"

En guise de réponse, Mason Lang haussa les épaules et afficha une mine consternée.

Visiblement, Charlie n'en prit pas ombrage car il venait de remarquer la présence des trois jeunes mutants.

"Oh, salut les jeunes ! Salut fiston ! Vous êtes venus ? C'est chouette ! Attendez..."

Il fouilla dans les poches de sa veste et en sortit deux sucettes qu'il tendit respectivement à Brieuc et Kalalli.

"Tenez les p'tits gars. C'est pas bon pour les dents mais je suis sur que vos mères vous ont appris à bien vous brosser les chicots !"

Charlie Chayton partit dans un rire d'ivrogne : son haleine était chargée et vraisemblablement cela faisait plusieurs jours qu'il ne s'était pas lavé...

Les yeux du télépathe ce mirent à tressauté quand Kalalli dit à Alexander qu’il allait aidé son père car c’était un idiot, l’inuit s’en rendit probablement pas compte au contraire de Brieuc, le télépathe serrait les dents et le poing mais il sembla ce faire tirer en arrière par une force invisible, son regard redevenue normal. Il sembla chercher du regard ce qui c’était passer, puis commença son œuvre.

Il rattrapa plutôt bien le coup, d’ailleurs Lang le commenta Alexander le regarda brièvement et retourna le regard vers son père qui arrivait en lançant une phrase qui donna comme un coup de marteau sur le crâne de son fils. Il poussa même un soupire pour le coup, puis quand Charlie les saluas Alexander fit un sourire à son père.

« Bonjour Papa! »

Observant son père sortir des sucettes de sa poches qu’il tendit à Kala et Brieuc, le visage d’Alexander ce fit d’un coup très doux et affectueux. Son père était un ivrogne oui, mais il n’avait jamais été violent.
C’était un homme bon, qui avait beaucoup travailler, Alexander ne savait pas quand l’alcool l’avait rendu si maladroit et surtout pourquoi… mais depuis quelques jours il commençait à ce demander si son père n’avait pas vue des horreurs qu’il noyait lui aussi dans l’alcool.

Toute fois il grimaça à l’odeur corporelle de son cher papa, ivrogne certes mais depuis quand son père ne rentrait pas ce laver ? Joker certainement depuis que son fils n’était pas venue le visiter au travaille pour l’aider. Pour le coup il ce sentait encore plus mal de la situation. Il pris une grand inspiration avant de prendre la parole.

« Je suis désolé de pas être passer plus tôt papa… j’ai eu des… obligations… Si tu veux je peux t’aider… puis ta crédibilité n’en serait que plus grande si ton mutant de fils travaillait à la défense d’un de ses paires en compagnie de son père. »

Alexander s’avait comment faire pour amadoué son père sans usez de son pouvoir, lui dire simplement qu’il n’avait plus à bosser que c’était lui qui allait s’en occupé. Et la bizarrement Charlie était au ange, puis que le dossier était souvent préparez de façon à ce qu’il n’y ai cas lire les instructions pour le procès.

D’ailleurs sa mère lui rallait dessus à cause de cela en disant que tout le temps qu’Alex bossais Charlie buvait… a contrario il rentrait à la maison pour boire et cela lui permettait de voir ses filles…
Alexander ce demandait bien comment allait ses sœurs d’ailleurs, elles ne l’avaient pas appelé depuis un moment, il ne l’avait pas fait non plus il allait devoir le faire avant qu’elle l’oublie.

Puis allez savoir pourquoi il était persuadé que Lang allait aimé l’idée, que Charlie soit éloigné de l’affaire, par contre allez savoir si il allait aimé qu’Alex y four son nez. Toujours est il que le télépathe voyait une porte de sortie à ses recherches apocalyptique une affaire qui n'avait rien a voir avec cela.

Inquiet, Brieuc voyait le visage dur de Kalalli, empreint de haine envers Alex. Quelque chose était bel et bien brisé entre les deux anciens amis et le Breton ne voyait pas quoi faire pour recoller les morceaux. Il ne restait qu'à espérer et prier pour que le temps fasse son œuvre et adoucisse les blessures.

En tout cas, l'intervention conjuguée des deux mutants permit de retourner la situation et la foule semblait s'être calmée. Charlie Chayton les rejoignit bientôt, l'air satisfait de lui-même.

Aux premiers mots échangés, Brieuc tiqua, venant seulement de réaliser que l'ivrogne devant eux, était le père d'Alex. Mince, pas de bol. Qui voudrait d'un père pareil ? Pourtant, regardant le télépathe, le Breton surprit l'air attendri de son camarade. Quel qu'il soit, quelle que soit sa façon d'agir, un père restait toujours un père et la famille d'Alex ne faisait pas exception à la règle.

Amusé, Brieuc saisit la sucette qu'on lui tendait et fronça comiquement le nez, essayant de passer outre l'odeur qui se dégageait de l'homme.

"Merci bien, m'sieur Chayton. Vous en faites pas, j'ai des dents en béton !"

Et, sans plus de façon, l'adolescent retira le papier de protection et se cala la sucette dans la bouche. Regardant autour de lui, il observait les environs, laissant Alex régler ses histoires de famille. Maintenant que l'incident du parc était terminé – sans l'aide de Brieuc d'ailleurs, il allait peut-être falloir penser à retourner à l'Institut.

Bon, au moins, cet intermède avait permis de faire sortir Kala de son lit, c'était déjà pas mal. Il restait maintenant à capitaliser là-dessus et à l'empêcher de replonger aussitôt dans sa déprime. Donnant une petite poussée sur l'épaule de l'Inuit, Brieuc se rappela à ses bons souvenirs.

"Bon, Kala, tu viens ? On s'fait un tour avant de rentrer ? Du moins, si vous avez plus besoin d'nous ?", prit-il quand même la peine de demander à Mason Lang.

A force de se balader un peu partout, elle avait fini par prendre quelques repères. Et notamment, repérer quelques petites boutiques bien sympathiques. Et de tout. Elle avait même réussi à tomber par hasard sur un magasin de perruques, pour toutes les bourses. Et puis tout de même, elle avait exploré un peu plus en profondeur son campus et notamment, la bibliothèque qui s'y trouvait. Ce qui lui avait d'ailleurs permis d'emprunter un livre traitant du théâtre et de toutes formes dérivées à travers les âges depuis la Grèce antique. Un livre qu'elle lisait depuis déjà deux jours, sans en décrocher. Aussi, préféra-t-elle sortir ce jour-là. D'abord, parce qu'il fallait bien prendre l'air. Deux jours en sortant moyennement, c'était déjà pas mal. Ensuite, parce qu'il faisait vraiment beau. Avec un soleil pareil, ce serait de la torture de rester enfermée. Ça donnait plus envie de sortir, de respirer à fond, et de profiter de ce jour-là. Et où irait-elle ? Elle ne le savait pas, et de toute manière, quelle importance ? Aucune.

Et en s'habillant, elle trouva de toute manière une idée d'endroit à aller voir en tombant sur le journal qu'elle s'était procuré l'autre jour pour son article. L'Eglise de l'autre jour. La dernière fois, y avait du monde et des policiers… Et puis quelque chose à l'intérieur qu'elle n'aurait eu aucune envie de voir. Mais maintenant, ça devait être tout propre. Curiosité mal placée ? Toujours est-il qu'elle avait bien envie d'y aller maintenant, et même d'aller visiter, si ce n'était pas fermé au public. Ouais. Des fois qu'ils aient laissés fermés, genre pour faire une enquête. Elle n'y connaissait rien de toute manière, aux procédures policières. Et en l'occurrence, ça lui ferait faire une balade dans tous les cas.

Voilà pourquoi elle se retrouva à déambuler dans Central Park. Du vert à perte de vue, un air parfaitement pur, un soleil chaleureux... Que demander de plus ? C'était l'idéal pour se promener ici, et elle y allait à son rythme, tout doucement. Tant qu'à faire, autant en profiter après tout. Y avait pas le feu non plus. Elle avait le temps. Et c'est ainsi que finalement, son attention fut soudainement attirée par un espèce de rassemblement. Une foule devant une estrade. Dessus, se trouvait une personne, faisant manifestement office de porte-parole pour quelque chose dont elle n'avait pas entendu parler. Une quelconque association, sans doute. Ou un mouvement. Quelque chose dans ce goût-là. En tout cas, la plupart des gens semblaient sourire. Apparemment, ce ne devait pas être un mauvais orateur. Néanmoins, ça ne l'intéressait guère plus que cela. Autant continuer son chemin, sans doute.

Regardant une dernière fois les personnes présentes, jetant large un coup d'oeil, elle repera néanmoins un groupe de bonhommes à part. Vieux, jeunes, plus jeunes. Rien d'extraordinaire, songea-t-elle, haussant les épaules dans un premier temps. Avant de reconnaitre finalement Alexander, qu'elle avait vu il n'y avait pas si longtemps que ça, dans une pizzeria. Ravie de l'avoir reconnu, elle s'empressa d'aller vers ce petit monde. Et, ne faisant guère attention sur le moment aux autres personnes présentes, lança un joyeux et enthousiasme "Salut !" pour Alexander, tout sourire.

Et se retint de le bombarder de questions, du genre par pure curiosité un peu futile. Elle en avait très envie, certes, mais ça se faisait pas trop non plus de faire comme si y avait pas de personnes avec qui il était surement en train de discuter.

(Note HJ pour Leah : nous sommes à Central Park ^^)

La manifestation de soutien était tout ce qu'il y avait de plus honorable, mais tout honorable fut-elle, la cause semblait avoir du mal à soulever la foule dispersée qui se tenait là. Les talents d'orateur de Charlie Chayton y étaient peut-être pour quelque chose. Certains semblaient s'ennuyer, ou affichaient airs perplexes ou dubitatifs face au laïus confus qui leur était proposé.

Mais parmi les convives, l'un semblait particulièrement s'amuser...


Il pointait du pouce Charlie Chayton, en discutant avec un autre homme, de dos. Personne ne les avait remarqué : Alexander, parce qu'il avait d'autres préoccupations, Kalalli, parce qu'il discutait avec Alexander. Seul Brieuc les vit sans les voir. Le genre passe-partout pas forcément digne d'intérêt.

Mais quelque chose attira rapidement l'attention du Breton. Dès que le discours de Charlie eut changé, sous l'effet d'aubaine de la possession d'Alexander, celui avec la cravate sembla remarquer quelque chose, et regarda rapidement autour de lui, en expliquant quelque chose à son acolyte. Ce n'était pas normal, et c'est non sans une certaine horreur que Brieuc, et peut-être même Kalalli et Leah qui était arrivée entre temps, purent voir cet homme pointer du doigt droit sur eux.

Son comparse se retourna alors


Tous deux se tinrent côte à côte, et se fendirent d'un air qui, pour souriant qu'il était, n'avait pas l'air du meilleur augure. Pourtant, aucun des quatre jeunes mutants présents n'avait la sensation de les avoir vu, l'un ou l'autre.

Alors qu'il mâchonnait sa sucette, l'attention de Brieuc était attirée par l'étrange comportement d'un homme qui se mit à les pointer du doigt, tout en parlant avec son voisin. Qui étaient donc ces types et que signifiaient ces grands sourires qu'ils arboraient ? Normalement, une telle attitude était plutôt bon signe mais alors pourquoi le Breton éprouvait-il un tel malaise ?

Perplexe et ne pouvant s'empêcher d'éprouver une légère inquiétude, l'adolescent retira la sucette de sa bouche et alerta ses compagnons.

"Dites, vous les connaissez les gus qui nous montrent du doigt comme ça ? M'sieur Lang, ils vous disent quelque chose ?"

Perturbé, Brieuc remarqua à peine l'arrivée de Leah. S'il entendit bien l'exclamation de la jeune fille, interpelant Alexander, il ne se retourna pas, trop absorbé par les deux inconnus.

La situation ne dégénérait pas particulièrement mais les esprits s'échauffaient malgré tout. Kalalli lança donc une très légère illusion agréable afin de minimiser leurs éventuelles réactions dangereuses envers le père d'Alex. Le télépathe finit son laïus par le biais de Charlie, et ce dernier termina par descendre de l'estrade pour aller vers Mason, visiblement perdu au sujet de ce qu'il venait de dire malgré lui. Il avouait même avoir été ivre le matin. Quel genre de personne à part un poivrot pouvait se vanter de ça ?

Soudainement, le père d'Alex les remarqua et leur tendit des sucettes, comme s'ils étaient des gamins. Par réflexe davantage que par envie, Kala ramassa la gourmandise qui lui était donnée et se força à afficher un sourire très loin d'être sincère. Aucun doute possible, il buvait. Et une autre odeur désagréable émanait de lui. Le télépathe lui adressa la parole et Kalalli s'éloigna un peu du groupe Lang-Alex-Charlie. Après tout, il avait fini ce pour quoi il était là.

Brieuc avait apprécié de recevoir la sucette visiblement, puisqu'il la goba immédiatement. Les mains toujours dans les poches et fixant le sol, Kala attendait de pouvoir enfin rentrer pour retrouver son lit dans lequel il était très bien avant qu'on ne le dérange pour si peu. Mais le breton semblait avoir envie de faire un tour.

" Je préfère rentrer... " objecta-t-il.

Et ils n'avaient plus rien à faire ici. Sans parler du fait que l'Inuit avait envie de mettre autant de distance que possible entre lui et Alex. Sans faire le moins du monde attention aux personnes présentes autour de lui, que ce soit Leah ou les deux personnages dans la foule, Kala releva le visage lorsque Brieuc leur demanda qui étaient ceux qui venaient de les pointer du doigt.

" Je sais pas. "

Ils allaient faire quoi ? Pourquoi souriaient-ils ? Ils s'étaient probablement rendus compte de la supercherie du télépathe ou de la sienne. Pourtant il ne lui semblait pas avoir rencontré de bouclier psy ? Dans le fond, il s'en moquait bien. Il ne comptait pas se faire réembarquer dans ce genre de situation avec laquelle il n'avait rien à voir. Alex serait bien suffisant pour corriger les erreurs de son père.

Mason regarda dans la direction que lui indiquait Brieuc puis lâcha sèchement, l'air de s'en foutre absolument :

"Non. Pas du tout"

Quant à Charlie, il posa une patte paternelle sur l'épaule de son fils tout en dévisageant de la tête aux pieds Leah :

"Super idée, fiston ! Chayton père & fils, c'est de la dynamite mais dis moi..."

Il regarda un peu plus fixement la jeune asiatique.

"Dis moi, mon garçon, c'est ta copine ? Parce que sinon, je l'inviterai bien au restaurant..."

[ Grilles de l'Institut]

Bon voilà, elle avait pris les transports en commun pour ne pas arriver trop longtemps après les gars (déjà que s'être arrêtée auprès de Jolène l'avait retardée) et ne pas les louper, mais maintenant qu'elle était à Central Park... Et bien c'était que c'était grand, quand même... Alors certes, elle avait bien entendu que c'était Lang qui avait appelé Alex' et Kala' à la rescousse et elle supposait que trouver un groupe l'aiderait à remettre la main sur ses camarades, mais il lui fallait déjà trouver ce groupe. Et des rassemblements, dans un parc, il pouvait y en avoir plusieurs de tailles et de populations différentes.

Là, elle était tombé sur des zicos amateurs (certains même très amateurs). Ici, c'était une espèce de secte qui vantait le salut universel de ses adeptes. Là-bas encore, une classe en excursion. Bon sang, c'était si compliqué de retrouver des mutants et des avocats ? Evidemment, il n'y avait pas forcément une gerbe de flammes au-dessus de leurs têtes, ni une sonnerie spéciale pour lui indiquer qu'elle s'en rapprochait, ni quoi que ce soit de particulièrement distinctif, il ne fallait pas trop rêver non plus. Alors sous couvert de jogger (ce qu'elle faisait réellement au passage, ça ne lui ferait jamais de mal), elle arpentait les allées, en long en large, et en travers.

Jusqu'à ce qu'enfin, ENFIN, elle les aperçoive et ne s'approche, toujours au pas de course. Il y avait bien Alex, en costume (et ça n'était pas un mal qu'il se fût changé), Kala', manifestement pas vraiment heureux d'être là, des adultes qu'elle n'identifiait pas encore... et Brieuc. Et puis une asiat' aussi, qu'elle ne connaissait pas.

- Hey ! fit-elle en continuant de courir sur place une fois parvenue à hauteur de Brieuc et Kala', et hésitant à croiser le regard d'Alex qui, lui, ne serait sans doute pas dupe de son subterfuge. Qu'est-ce qui se passe ?

Elle suivit du regard l'endroit vers lequel étaient tournés les yeux du breton. Mais dans la foule, elle ne remarqua pas tout de suite les deux hommes qui pourtant, souriaient dans leur direction.

Alors qu’Alexander attendait une réponse de son père Leah arriva en le saluant tout sourire, il l’observa un instant avant de percuté. Il lui fit un sourire avant de lui répondre en essayant d’avoir de l’entrain de la voix. Cela sonnait franchement faux au vue de la fatigue visible du télépathe mais bon il essayait.

« Hey Salut Leah! »

Puis il tourna la tête vers Brieuc qui semblait avoir été interloqué par quelques choses, il jeta un rapide regard vers les hommes sans plus d’inquiétude. Certainement des personnes dont le discours de son père avait du déplaire. Apparemment Mason ne le connaissait pas, Alexander regarda Brieuc un instant.

« Tu sait dans ce genre de meeting il n’est pas rare qu’il y’ai des personnes qui discute et montre du doigt… suffit qu’il n’ai pas apprécié un truc et les discussions vont bon train. »

Il tourna la tête vers son père qui trouvait son idée génial, pourquoi cela ne l’étonnait pas tien ? Puis il lui parla de Leah en lui demandant si il s’agissait de sa copine et que dans le cas contraire il l’inviterait bien au restaurant. Alex dévisagea son père durant quelques longues secondes avant de lancer sèchement le regard tressautant.

« Attend quoi ? Tu veux que je te rappel que tu est marié Charlie ? »

Le ton était sans appel et c’était bien la première fois qu’Alexander parlait de la sorte à son père, son regard s’arrêta de tressauté d’un coup, comme pris d’une violente migraine le télépathe ce choppa la tête avec une main pour faire pression sur les tempes.

Arriva à cette instant Johanna, Alexander lança un regard étonné à la jeune fille, ce demandant bien ce qu’elle faisait la. Puis quand il aperçu ça tenue il compris. Sans pour autant tilté que c’était un subterfuge. Il lança un regard à son père lachant un simple « désolé… » puis il s’aperçu que sa main tremblait encore. Mains qu’il engouffra dans sa poche.

« Je voulais pas levé la voix papa… j’ai… du mal en ce moment… Pardon… »

Il n’avait pas de clopes son paquets étant à l’institut, il avait d’étrange sensation et semblait perdre la boule, nan franchement le Alex n’allait pas bien.

Un drôle et curieux de salut que lui rendit là Alex. Il avait l'air … tendu ? crevé ? peu enthousiasme ? Difficile à dire en l'occurrence. Elle venait seulement d'arriver après tout, et elle ne connaissait pas sa vie. Il était peut-être vraiment fatigué, ou peu ravi de la voir, ou alors c'était elle qui s'imaginait des choses. Elle n'était pas télépathe ou empathe après tout. Et puis de toute manière, un jeune rouquin fit remarquer de manière à ce que tout le petit groupe puisse entendre qu'il y avait des gens en train de les montrer du doigt. Son attention détournée d'Alex et des deux vieux présents, elle se tourna alors vers les deux autres hommes. Effectivement, ils les regardaient. Et ça avait l'air amusant de les voir. Pour le groupe des quatre mutants par contre, ça sonnait moins drôle. Et elle s'interrogea surtout sur la cause de leur sourire.

Alex en tout cas, répondit au rouquin que de toute manière, c'était monnaie courante dans ce genre de meeting. "Quel genre de meeting ?" demanda-t-elle en se tournant vers Alex, perplexe. Elle avait loupé quelque chose d'intéressant tout compte fait ? Elle avait bien l'intention de poser deux trois questions de plus, mais un des bonhommes parla avec Alex, tout en la détaillant du regard, elle. Avant de s'enquérir auprès du télépathe de savoir si elle sa copine parce que sinon il l'inviterait bien au restaurant. Ce à quoi Alex lui rappela sèchement qu'il était marié. Et elle, elle mit ses mains sur les hanches, l'air amusée, rajoutant que "Pas intéressée, désolée", avant de pouffer de rire. Ouais parce que bon. Qu'il fut marié ou non, elle n'avait pas plus envie que ça d'aller diner avec lui. Sans rire. Il était vieux et avait l'air trop étrange. Une rouquine arriva également, hélant l'autre rouquin et un autre garçon qui était juste à côté. Et Alex s'excusa auprès de… son père.

Elle cligna des yeux, l'air ébahie, avant d'éclater brièvement de rire. "Vous êtes trop bizarre tous les deux", dit-elle ensuite, légèrement hilare. C'est qu'ils avaient l'air d'entretenir une très curieuse relation père-fils, après tout. Et préféra en revenir à ces hommes qui les regardaient d'un air drôlement amusé. "De toute manière, est-ce que c'est vraiment important ?" fit-elle, se tournant définitivement vers le rouquin, en pouffant de rire. Avant de réaliser un peu. Ah mais, elle connaissait ce visage en fait. "AH !" s'exclama-t-elle alors, peu discrète, "Mais je te connais toi !". Et, absolument ravie de l'avoir reconnue, se rapprocha un peu plus d'eux. "Tu es… Tu es… Heu…"fit-elle, avec enthousiasme. Mince. Elle l'avait sur le bout de la langue, et elle eut un air vaguement pensif en essayant de s'en souvenir. "Ah oui. Bri… Briyeuh, c'est ça ? Et toi, tu es Kalalli, n'est-ce pas ?" tournant le regard vers l'inuit, le reconnaissant brusquement. "Et toi heu…", hésita-t-elle, se tournant également vers la nouvelle arrivante, "… En fait, non, je ne te connais pas. Si ?" interrogea-t-elle après un très court instant de réflexion, fronçant légèrement les sourcils. Avant de revenir sur Kalalli. "Oh, comment va Chason au fait ?" lui demanda-t-elle à brûle-point. A croire qu'après trois ans, un espèce de meeting autour d'eux et malgré des types hilares qui les regardaient fixement, il n'y avait que cela d'intéressant.

Et puis elle enchaina directement sur ses questions, tout de même. "Au fait, pourquoi ils vous regardent comme ça ?" fit-elle, amusée. "Y a eu un truc de drôle ? J'ai raté quelque chose d'amusant ?"

Le petit manège des deux les regardant indiquait clairement au petit groupe de mutants qu'ils étaient manifestement, eux et eux-seuls, le centre d'intérêt principal de ces deux compères. En soi, c'était déjà relativement perturbant. D'autant que les compères s'étaient finalement décidés à se mettre en mouvement, en venant tout droit vers le petit groupe, tout en discutant de quelque sujet qui avait forcément à voir avec eux, mais que nul ne pouvait entendre étant donné la distance.

Cravate s'avança tranquillement, Blousondecuir le suivant calmement, les regardant l'un après l'autre, arborant de façon presque insolante un sourire résolument satisfait. Ce fut le même cravate qui, en guise d'entrée en matière, prit la parole.

"Et bien et bien... Que de beau petit monde pour venir entendre une plaidoirie aussi fascinante. La cause est noble, mais il est dommage que quelqu'un d'aussi niais ait eu à la plaider en grand public. Niais et lubrique, d'ailleurs...", observa Cravate en lançant un regard glacial à Charlie Chayton.

"Remarque, quand son brave fiston s'est permis de prendre le contrôle télépathique de son pauvre père pour améliorer le discours, je me demande s'il n'aurait pas mieux valu qu'il s'étouffe la tête dans son oreiller... N'en aurait été du bébé illusionniste, je pense que le criminel présumé se serait fait pendre avec les boyaux de ses avocats par la foule en délire.", lui répondit Blousondecuir en levant les yeux au ciel, comme consterné.

Ils se turent un instant, comme satisfaits de leur petite présentation. Bras ballants, allure tranquille, ils n'avaient pas l'air particulièrement agressifs. Mais tout dans leur attitude indiquait qu'ils étaient sur la défensive, et sous tension. Au moindre fait louche, quelque chose risquait de se produire...

Personne ne semblait connaître les deux hommes qui les dévisageaient – Mason Lang avait même l'air de s'en foutre royalement – et Brieuc, suivant en ça le conseil d'Alex, s'en désintéressa complètement, accueillant Johanna par un grand sourire.

"Tiens, salut Jo, t'es venue courir dans le parc ? C'est sympa de te voir…"

A ce moment, le Breton prit également conscience de la présence d'une jeune Asiatique, laquelle semblait bien connaître Alexander. En plus, le prénom de cette dernière ne lui était pas inconnu. Leah, où l'avait-il déjà entendu ? Pendant que l'adolescent se torturait les méninges, la jeune fille annonça que lui non plus n'était pas un inconnu pour elle, allant même jusqu'à se souvenir de son prénom, certes un peu déformé mais nettement compréhensible.

Un voile se déchira dans la mémoire de Brieuc qui s'exclama à son tour.

"Merde, oui, je te remets. Leah ! C'est super ! Anjali la semaine dernière et toi maintenant… Je vais finir par revoir tout l'Institut… Tu deviens quoi ?", demanda-t-il brusquement.

L'enthousiasme du Breton ne se cédait en rien à celui de Leah. Il était vraiment ravi de revoir la jeune fille qui lui paraissait vraiment changée par rapport à ses souvenirs. Elle était, comment dire, plus sûre d'elle, moins effacée que la Leah d'il y a trois ans.

Pendant ce temps, les deux hommes s'étaient approchés de leur petit groupe et se permettaient des commentaires narquois. Qui pouvaient-ils être pour tomber aussi juste dans leurs conclusions ? Comment avaient-ils pu intercepter l'utilisation des pouvoirs psy d'Alex et de Kala sans que ces derniers ne le détectent ?

Fronçant les sourcils, Brieuc leur jeta un bref coup d'œil avant de reporter son attention sur ses camarades.

"Dites, vous êtes sûrs que vous les connaissez pas ces deux guignols ? J'me demande c'qu'ils nous veulent… Ils m'ont l'air assez doués pour les affabulations et la démence précoce…"

Ignorant ostensiblement les deux inconnus, Brieuc les observait quand même du coin de l'œil, tout en se déplaçant lentement, s'éloignant légèrement de ses camarades. Il ne savait pas qui étaient les nouveaux venus mais leur attitude ne lui inspirait pas confiance et le Breton se tenait prêt à toute éventualité. En cas de grabuges, il valait mieux ne pas rester groupés et offrir ainsi des cibles distinctes à une menace éventuelle.

Lang non plus ne connaissait pas les deux hommes étranges. Tant pis, ça devait être chose courante d'être pointé du doigt. Johanna arriva soudainement, tirant de ses pensées l'Inuit. Il ne s'attendait vraiment pas à croiser quelqu'un ici alors qu'il venait d'arriver. Les mains toujours dans les poches, il lui lança un petit "Salut. " neutre. Difficile d'être enjoué même s'il appréciait la jeune fille. Kala n'avait aucune envie d'être à l'extérieur, quelque soit le temps, surtout pour assister L&M pour qui il n'éprouvait aucune sympathie. Il répondit à Johanna :

" Un meeting pour défendre un mutant accusé de meurtre. La père d'Alex aurait réussi à faire condamner Saint Pierre avec son argumentaire alors qu'il aurait été son avocat... "

Un résumé succinct qui se suffisait. Puis une fille parla à Brieuc en se retournant. Kalalli l'observa en grandissant ses yeux malgré lui. Leah ? Elle se rappelait sans difficulté le breton, même si elle prononçait bizarrement son prénom. Puis elle le reconnut tout de suite lorsqu'elle se tourna vers lui et lui demanda comment allait Chason. Interloqué une seconde ou deux, signe de sa surprise, l'illusionniste ne sut pas quoi répondre immédiatement. Surtout parce que c'était une peluche.

" Heu.. Il va... bien. Il est en Suisse là... Comment tu te souviens de lui ? " s'hasarda-t-il à demander, sans comprendre comment un détail aussi insignifiant pouvait s'être gravé dans sa mémoire.

Après tout, retenir le nom d'un ours en peluche d'une vague connaissance datant s'il y avait plus de trois ans, c'était surprenant !

" Je sais pas pourquoi ils nous regardent comme ça... "

D'un oeil très méfiant, le garçon regarda les deux hommes s'approcher. Arrivés à leur hauteur, il écouta le premier parler. Kalalli laissa échapper :

" On est d'accords... " au sujet des critiques adressées à l'encontre de Charlie.

Pourtant, les paroles du second surprirent l'Inuit qui l'observa. S'il était capable de décrire ce qu'il s'était passé, il devait avoir un pouvoir psy. Pourtant, il n'avait rencontré aucune résistance lors de son illusion. C'était étrange. D'autant qu'il n'avait aucune idée de leurs intentions. Au final, à part venir les narguer qu'ils savaient ce qu'il venait de se passer, ils ne faisaient rien. Kalalli hésita à leur demander clairement ce qu'ils comptaient faire, mais Brieuc préférait sous entendre qu'ils racontaient des sottises.

" On peut vous aider ? " demanda à tout hasard l'inuit. Ce n'était pas en les agressant que la situation s'améliorerait.

Et s'il y avait bien quelque chose dont il n'avait pas envie, c'était bien de violence...

- Ouais, il fait beau, je me suis dit que j'en profiterais... répondit la rouquine à Brieuc, tout sourire.

Si elle n'avait pas remarqué les deux hommes qui maintenant s'approchaient, Jo' avait entendu la dernière remarque d'Alex à un dénommé Charlie, et si elle ignorait qu'il était son père, elle plissa le nez. A son sens, en effet, les voeux de mariage restaient quand même quelque chose de sacré, et il était donc légitime de réagir à une incartade adultère - parce qu'il ne fallait pas être devin pour comprendre que c'était ce qui avait motivé cette réflexion. Elle se garda bien d'intervenir, cela dit, ça ne la regardait pas, et elle arrivait déjà suffisamment comme un cheveu au milieu de la soupe pour ne pas en rajouter.

Pourtant, quand le télépathe se tint la tête, faisant pression sur ses tempes, elle eut un mouvement vers lui, avorté quand il se tourna vers elle. Il n'avait pas l'air de vouloir griller sa couverture, ou il n'avait pas compris, dans les deux cas, elle ne comptait pas vraiment le détromper. Ce fut cependant son tour d'ouvrir des yeux ronds quand le X-man reprit la parole.

- Papa ?

Non, sans blague, ce type glauque c'était le père d'Alexander ? Il avait été adopté ou quoi ? Son regard passant de l'un à l'autre, elle resta la bouche coite quelques instants. Au contraire de la japonaise, qui, elle, éclata franchement de rire et les qualifia de bizarres.

*Ce qu'il y a de bizarre, c'est que les chiens puissent faire des chats finalement...*

Elle redescendit sur Terre quand elle tilta, après quelques secondes, que l'asiatique s'adressait à elle, et secoua la tête.

- Pas que je sache en tout cas. Johanna, enchantée.

Bon enchantée, pas plus que ça, elle ne savait même pas qui était la fille, à part que les autres la connaissaient et qu'elle devait se prénommer Leah manifestement, mais un peu de tenue, que diable... Remarquez, pour la tenue et l'accueil, Kala' repasserait par là plus tard. Heureusement qu'ils étaient potes, sinon elle aurait vraiment cru qu'il lui en voulait pour elle ne savait trop quoi. Il lui répondit, quand même, éclairant quelque peu sa lanterne sur ce qu'elle avait loupé jusque-là.

- Oh... fit-elle seulement pour tout commentaire.

Bon, par contre, elle était toujours en train de courir sur place et ça allait finir par devenir vraiment étrange. D'autant qu'un drôle de couple les rejoignait, et elle se stoppa à leur approche. Déjà parce qu'elle ne les avait pas vus ni entendus venir, et déjà, c'était un premier point d'inquiétude. Mais bon, elle n'était pas infaillible, c'était encore dans le domaine du concevable. Mais plus encore parce que leur dégaine, et la façon qu'ils avaient de les regarder, inspiraient la méfiance. Et quand ils prirent la parole, ça ne fut que pire encore.

Soit, Chayton père n'était pas vraiment le genre de personnage avec qui on a envie de passer la soirée, mais en guise d'introduction, le vilipender, c'était peut-être pas la meilleure idée à avoir. Et puis... Ils attaquaient Alex ouvertement, là, et même si elle supposait qu'ils disaient vrai et que l'idée de se retrouver un jour à la place du fameux Papa ne lui plaisait pas, et bien Alex, il faisait partie de sa nouvelle famille, et elle n'aimait pas du tout la façon dont on s'en prenait à lui. De là, à ce qu'elle agisse, il y avait de la marge, pourtant.

Ne serait-ce que parce que personne ne réagissait vraiment, ou en tout cas, pas comme elle s'y serait attendue. Le breton jouait les innocents, Kala' abondait dans le sens des deux intrus. Elle resta pour sa part en retrait, dévisageant tour à tour les deux hommes, et légèrement sous tension, ce qu'on pouvait sans doute deviner à ses poings un peu crispés. Elle n'avait aucune raison de s'en faire, hein ? On n'en viendrait pas aux mains, n'est-ce pas ? Elle espérait que non, mais l'atmosphère s'était suffisamment alourdie pour qu'elle se pose la question, et elle préférait donc rester sur ses gardes.

Charlie rigola à la sortie d'Alexander.

"Ouais, je me rappelle que je suis marié... à la mère de mes enfants !"

C'était comme une bonne blague pour l'ivrogne qu'il était devenu. Il ne tiqua presque pas quand Cravate lança sa pique. Il se contenta de relever la manche de sa veste pour montrer une belle montre de luxe.

"Hey, fiston ! Si on arrive pas à 50 ans - comme moi - avec une Rolex et une maîtresse, c'est qu'on a raté sa vie !"

Mason, quant à lui, serra les dents et tenta de percer à jour les deux inconnus. C'était dans ces moments que l'administrateur de Lange & Manners regrettait de ne pas être mutant. De sa voix distinguée et quelque peu pincée, il lança :

"Si vous avez un problème avec cela, j'imagine que nous pouvons en parler entre gens de bonne compagnie..."

Alexander tourna la tête vers Leah qui lui demandait ce qu’elle avait loupé comme meeting, il lui répondit assez simplement, en jetant des coups d’œil vif vers Kalalli.

« Rien de bien intéressent pour qui ne s’occupe pas de procès… »

Il n’avait pas toute les informations et n’avait de toute façon pas l’humeur adéquate pour s’attarder plus longtemps sur ce sujet. Surtout que la jeune asiatique précisa qu’elle n’était pas intéressé par l’offre de son père et que celui-ci ne pris pas ombrage en somme la situation était plus ou moins sous contrôle. Pas pour les nerfs par contre.

Le cœur du télépathe battait à tout rompre, il respirait vite aussi même si il tentait de le cacher en ce maîtrisant au maximum de ses capacités humaine. Il laissa couler. Leah commença à discuté avec Brieuc et Kala, quand arriva les deux types louches. Comme ci il n’avait pas mieux à faire que venir faire de la provocation.

Les mots envoyez à son père firent augmenté la tension d’Alexander qui les mains dans les poches serrait les poings encore plus fortement que précédemment. Il commençait à respirer plus fortement cela en devenait presque audible, la contraction des muscles de ses épaules ce traduisait par la tension du tissus de sa veste qui n’appréciait pas d’être tendu à ce point.

Il tremblait c’était trop pour Alexander, surtout qu’il entendit les propos de Kalalli, les pensées ce bousculait dans la tête de Xander.

*Il nous fait quoi la ? Je veux bien avoir mes tords ok mais qu’il s’en prenne à mon père…*

*Je ne le tolère pas… Charlie Est-ce qu’il est mais il mérite pas les foudres de cette petite merde, après tout…*

*Ce n’est pas de sa faute, qui pourrait résistez à ça ? C’est pas humain je…*

*Vais les faire taires, ils doivent la fermez, ils ce croient ou…*

« Ou si vous êtes venue cherchez l’embrouille bande de guignol cela peut ce faire aussi… de toute façon à votre aptitudes soit c’Est-ce que vous voulez sois vous avez peur… »

Les yeux du télépathe venait de viré au noir d’un coup vif, les veines de son visages devenait apparente tout comme son teint de peau plus clair. Kalalli avait déjà vue cela ce changement de ton dans la voix, si froid et agressif. Ils l’avaient chercher à provoquer sa colère, Alexander qui pourtant était d’un naturel calme avait l’air si agressif à l’instant présent.

*Va y montrés vous agressifs bandes d’enfoiré que je m’amuse un peu…*

Il ce préparait à sortir ses poings et à ripostez au moindre gestes louches, un affrontement ce préparait il ? Ou pas.

Blousondecuir adressa un petit sourire à Brieuc qui essayait de se donner une contenance en se montrant indirectement agressif, puis répondit à Mason :

"Rassurez-vous, nous n'avons pas de problèmes avec tout ceci. Quand bien même, le discours est dit, donc on ne peut que difficilement revenir dessus.", entendant cela, Cravate haussa les épaules, comme si ce que son comparse venait de dire n'était pas si difficile que cela. "Et de toutes façons, il y a la bataille de l'opinion d'un coté, et la bataille dans le prétoire de l'autre. Je suis convaincu que vous ferez mieux à la prochaine manche.", conclut-il avec politesse.

Cravate ne releva pas l'allusion rolexienne de Charlie, préférant s'adressant à Johanna.

"Ne vous en faites pas Mlle Kellerman, nous n'avons pas l'intention d'en venir aux mains. Non que ceci poserait un problème, remarquez. Mais nous gardons le secret espoir que tout se passera plutôt bien. Dans votre intérêt d'ailleurs.", il regarda un instant Alexander, pas impressionné pour deux sous par son petit numéro, avant d'ajouter.

"D'ailleurs Kyle, tu seras ravi d'apprendre qu'il te traite de petite merde, et qu'il espère que nous déclenchions les hostilités. "
-"C'est très impoli...", souligna Blousondecuir, alias Kyle. "Je suppose que c'est pour cette raison qu'il prend cet air répugnant repoussant et ridicule ? Pour essayer de nous impressionner ? Le courage de l'Institut Xavier. Se pavaner et gonfler ses plumes pour ne pas avoir à donner le premier coup, et passer ensuite pour des héros vengeurs quand ils se prendront une dérouillée.", observa-t-il finalement, la question valant aussi bien pour Cravate qu'Alexander, sans montrer par ailleurs la moindre trace de frayeur.

"Voyez-vous mon cher Alexander, nous sommes venus vous chercher. Ainsi que le nabot illusionniste.", commença-t-il, répondant au passage à Kalalli qui se sentit instantanément plus concerné par tout ceci. "Mais après, que vous préfériez nous chercher ne pose pas plus de problèmes par ailleurs..."