Re: La nuit, tout les chats sont gris [Egypte : Maiffa Inès]

Maiffa faillit mourir... Elle avait donc raison, le nom ne semble pas avoir d'importance, mais les lettres en double oui... Mais en attendant, Vicky est loin d'être en sécurité...

"Je vais me détacher ! Ceinture toi bien, je vais te tenir pour que tu puisse me rejoindre."

La jeune mutante se cramponna et se prépara à assurer Vicky, plantant ses griffes de pattes arrières dans la dalle pour être encore plus stable.

"Quand tu veux je suis prete !"

Vicky n'était pas très rassurée tandis qu'elle nouait la lanière du lasso autour de sa taille. Et elle ferma les yeux et serra les poings, levant légèrement le menton au ciel, comme pour implorer ce dernier de l'épargner...

... puis, elle fit un grand bon en avant, bien insuffisant pour rejoindre la dalle sur laquelle se trouvait Maiffa. Pourtant la mutante tint bon et réussit, grâce aux griffes de ses pattes arrière, à stabiliser la jeune fille dans le vide.

"C'est profond !" hurla Vicky paniquée. "C'est... Y a même pas l'air d'avoir de fond !"

Puis, Maiffa passa une bonne dizaine de minutes à tenter de remonter Vicky à l'aide de ses bras. La fille Bones ne savait pas monter à la corde et elle pesait tout de même ses 50 kilogrammes...

Finalement saine et sauve et dans les bras de Maiffa sur la dalle en "S", elle prit quelques instants pour reprendre ses esprits et se calmer.

Les dalles en double. Toutes les dalles en double sur lesquelles elles avaient posé le pied étaient sécurisées. Contrairement aux dalles simples qui étaient, pour l'heure, toutes piégées...

Ainsi, elle se rendirent, à l'aide d'un bon un peu mieux réussi, sur le "T" de la sixième rangée. Puis, elles marchèrent jusqu'au "A" de la huitième rangée en passant par le "S" de la septième... Il s'agissait de lettres déjà connues : du sans risque, du garantie 100 % non piégé... Le tout sous le regard amusé de la statue de femme.

La validité de leur hypothèse serait acquise quand elles bondiraient sur le "O" de la dernière rangée. Se serrant la main très fort (et peut-être pour la dernière fois), les jeunes femmes bondirent de concert sur cette case... et se retrouvèrent les 4 fers en l'air mais saines et sauves sur du sol... Du sol stable, qui ne bougeait pas, qui ne se dérobait pas et qui n'était pas piégé !

T, G, A, S et O. Qu'était-ce nom ? Manquait-il des lettres ? Ou bien y en avait-il en double ? Quel était l'ordre ? Quel...

Elles étaient saines et sauves et avaient franchi l'épreuve. Elles se relevèrent pour mieux apprécier la situation.

La galerie faisait un cul-de-sac. Juste avant la paroi se tenait le drôle d'appareil où figurait la statue de femme. A l'examen, Maiffa réalisa qu'il y avait de la pierre, mais aussi du métal. Et bien entendu, le visage de pierre bougeait et parlait...

Un nouveau poème d'Abdul Al-Hazred avait été inscrit sur le mur :

Que TON nom soit loué, je suis vivant ! Ivre de bonheur de pouvoir respirer encore cet air malsain, je suis assis devant celle qui ne peut être de TES créatures. Ô mon Dieu, quel est donc cet endroit ? La femme est une porte et je suis la clé, dit-elle. Elle ne ment plus mais nos paroles se lient l'une à l'autre. Derrière si je veux voir l'antre des djinns, il me faut faire un serment. Que je sois maudit si je mens ! Que je sois mis à mort par le vengeur divin si je faillis à celui-ci !

La statue lança, quant à elle, une fois que Maiffa eut fini de lire :

"Voyageuses, les portes du chaos vont s'ouvrir. Une fois de plus. Derrière se trouve toute la connaissance de mon maître. Mais mon temps ici est long et j'aspire au repos éternel. L'abime des Shoggoth entonne une bien sinistre chanson les soirs de Saint-Jean. Les rejetons du néant ne quitteront cette galaxie que le jour où vous aurez réuni la Trinité"

Elle marqua une pause puis termina :

"Touchez la pierre de mon corps en symbole de notre alliance. Que celle-ci ne puisse jamais être rompue ou la connaissance vous emportera dans la tombe et la damnation !"

La jeune mutante se cramponna tandis que la jeune fille se lança vers elle... Et rata de très loin son saut. Heureusement qu'elle put la rattraper et la remonter petit à petit, au bout de quoi, juste 10 minutes.

"Vicky, promet moi une chose très importante si on s'en sort. Avant le prochain voyage avec ton père, tu te met à l'escalade. Crois moi que sinon, tu risque de très graves accidents."

Arrivée en haut, Vicky se mucha dans les bras de la mutante, se serrant contre sa fourrure bien tiède. Maiffa ne savait que pensé, d'abord, même si c'était bien le moment... Vicky s'était tellement rapprochée d'elle, et si rapidement... Elle ne savait que penser. Surtout qu'elle ne compte pas rester avec les Bones éternellement. Elle la serra tout de même contre elle, les moments étaient dures pour elle : son père est à l'agonie et elle se retrouve au beau milieu de moult pièges mortels. Un peu de réconfort, et en route ! Les dalles non piégés étaient celle en double et en triple, passer plusieurs fois sur une même lettre n'était pas problématique. Au final, seules les lettres T, S, A, G et O étaient praticable. Ben voyons, c'était donc quoi le nom, Tsatogga ?

Arrivées sur la lettres O, les jeunes filles se retrouvèrent sur le dos, téléporté on ne sait où, comme ça, hop. Soulagé et amusé, la jeune mutante laissa échapper un petit rire avant de se relever et de continuer dans la galerie. Au bout, un cul de sac. Une autre, celle fois ci, c'était simple, mais le traquenard était évident... Mais, la jeune mutante n'hésita pas, elle s'avança vers la statue et la toucha.

"Et qui est ton maitre ?"

La statue de femme grimaça et poussa un petit rire sonore :

"Mon maître est Protagoras, Saint Patron du Dieu Langage"

Puis, en touchant la pierre glaciale les deux jeunes filles ressentirent une vive douleur. Leurs paumes étaient en sang ! Quelque chose leur avait ouvert les veines et maintenant leur sang dégoulinait sur la paroi de la drôle de structure.

Celle-ci parut se fendre en deux et un filet de lumière s'échappa de son centre. Puis...

... elle s'ouvrit à la manière d'une porte... Mais ce qui se cachait derrière cette porte n'était pas - comme la logique l'aurait voulu - le fond du tunnel... Non, il s'agissait de tout autre chose.

La nuit, tout les chats sont gris [Egypte : Maiffa Inès] - Page 3 Templecorn

La structure était en fait un portail vers... ailleurs.

Et cet ailleurs était un drôle de temple dont la seule et unique sortie se trouvait au sommet d'une série de marche. Une issue qui ne pouvait être empruntée qu'en rampant.

Dans la salle, il y a avait l'infâme Bellepomme, l'air particulièrement étonné par l'endroit où il se trouvait.

Vicky et Maiffa entendirent depuis là où elles se trouvaient, sur le seuil du portail, une voix tonner :

"L'ALLIANCE EST SCELLEE A TOUT JAMAIS. VOUS ETES DE MON PEUPLE ET JE NE VOUS METTRAI PAS A MORT. SI VOUS ME TRAHISSEZ POURTANT VOTRE SANG RETOMBERA SUR VOUS ET VOTRE DESCENDANCE SERA DAMNEE. PROSTERNEZ VOUS, JEUNES FIDELES. PROSTERNEZ VOUS ET FAITES VOS SOUHAITS. S'IL ME PLAIT DE LES EXAUCER JE LE FERAI CAR JE SUIS VOTRE DIEU ET VOUS ETES MIENS"

Bellepomme était déjà en train de plier les genoux, prêt à se prosterner et à effectuer son souhait.

Protagoras ? Saint patron du Langage ? En tout cas, il ne les a pas loupé le Dieu, Maiffa et Vicky se retrouvèrent les mains en sang, visiblement, le sacrifice et leur signe d'allégeance seront inscris dans leur chair. La mutante frissonna brièvement en santant son propre sang couler le long de son avant bras et tomber à terre en des petits "ploc" dégoutant ainsi que sur la parois de la structure. Il y eu un peu de lumière au centre, aussi mince que s'il était découpé au scalpel et elle s'ouvrit, laissant entrevoir non pas le fond d'un tunnel mais une sorte de temple. Cette fois ci, c'était le vrai temple. Un temple étrange car assez rustique, sans grande représentation d'un dieu ou de prêtre à l'image d'un temple protestant. Au fond, une série de marches mène au dehors, mais le plus important était au centre et se avait perdu de sa superbe, regardant partout avec étonnement.

"Toi... Attend que j'arrive..."

Mais les instructions du Dieu l'interrompirent et la clouèrent un moment sur place, quand elle s'était reprise, Bellepomme était déjà agenouillé au sol, prêt à demander l'indicible.

"Vicky... Sauve ton père et Abu, je m'occupe de monsieur..."

Elle courut, se mettant en position de chat au galop afin de sauter sur le dos de Belle Poire et le mettre à terre pour l'interrompre.

"Ton rêve est terminé..."

Bellepomme n'était pas de taille à résister à la fille chat. Il tomba à la renverse et à califourchon sur l'immonde français, Maiffa n'eut pas de mal à le maîtriser, laissant le temps à Vicky de pénétrer elle-même dans l'étrange temple et de se jeter au sol.

"Pitié... Sauvez la vie de mon père ! Guérissez Abdul !" implora-t-elle à l'attention du maître de ces lieux.

Au bout d'un temps qui parut une éternité, la voix tonna à nouveau :

"LA VIE DE L'HOMME OCCIDENTAL N'EST PAS EN DANGER MAIS VOTRE JEUNE ACCOMPAGNATEUR AURA LA VIE SAUVE. CAR TELLE EST MA VOLONTE QU'IL REPRENNE VIE AU CONTACT DU GRAAL NOIR. CAR TELLE EST MA VOLONTE D'EXAUCER VOTRE SOUHAIT, PETITE CREATURE CHETIVE"

Puis, la voix se tut...

Bellepomme tenta de se relever sans succès et gronda comme un possédé :

"Je veux la connaissance ! Je veux la connaissance !"

La nuit, tout les chats sont gris [Egypte : Maiffa Inès] - Page 3 Abdulc

Un homme jaillit de derrière un pilier. Un vieil homme qui s'aidait d'une canne pour marcher. Il lança d'une voix cultivée et courtoise :

"Il est certaine connaissance dont l'homme ferait mieux de se passer. L'alliance a été passée entre mon Dieu et vous-mêmes. Et les temps à venir seront suffisamment durs pour l'humanité et vous tous sans qu'il soit besoin d'ajouter à la damnation la connaissance exacte de celle-ci"

Bellepomme le foudroya du regard et ajouta à son attention :

"Je me fous de l'humanité. Je veux les reliques. Je veux tout savoir !"

Le vieil homme secoua la tête, un brin désolé :

"Tu n'es qu'un enfant. Vous n'êtes tous que des enfants. Mais soit. Si tu veux la connaissance, elle se trouve au sommet de cet escalier. L'on ne peut y accéder qu'en rampant. Mais cette connaissance est synonyme de folie et de souffrance. Ici s'arrête l'endroit où je vais. Ici s'arrête l'endroit où je vous conseille. Au-delà, aller au-delà c'est vouloir soulever les voiles du visage de Dieu. Il n'est pas du lot de l'homme de lever ce genre de voile..."

Puis, il regarda Maiffa et Vicky :

"Mes enfants, votre souhait a été exaucé car mon Dieu vous a entendu. Mais cette terrible alliance qui a été formée entre lui-même et vous est un fardeau à porter, à la façon d'Atlas portant la Terre sur ses épaules... J'ai pitié de vous, mes enfants..."

Maiffa tomba sur le français qui tomba à la renverse, d'un mouvement très souple ensuite, elle se mit à califourchon sur lui et le maitrisa d'une bonne clef de bras. Pour la peine, il eu le droit à une grosse baffe ( pour la rafale de coup de feu ) et une deuxième aussi tient ( pour le plaisir ). Pendant ce temps là, Vicky pu entrer en prier pour son père et Abu.

La Voix leur répondit aussitôt et autorisa Abu à vivre, le prix à payer sera certainement des plus élevé, mais ça en vaut certainement la peine. Par contre, Kentucky n'avait rien de bien décisif... Il leur a bien fait peur, Maiffa compte bien le lui faire payer pour ça : elle va garder son lasso pour l'exposer dans sa chambre en trophée et elle lui prendra son chapeau pour en faire de même. Certainement pour le cuir, ça à une tactile particulière ainsi qu'une bonne odeur.

Bellepomme quand à lui décida de faire son môme qui avait perdu aux pogs et tenta comme tel de s'énerver un dernier coup en réclamant la connaissance. Oui, ça correspond bien aux enfants pourris gâtés ça, ils connaissent les règles du jeu, mais même quand ils perdent, ils veulent encore quelque chose. Avant qu'elle ai pu claquer la tête du bonhomme par terre pour qu'il se taise, un homme noir, âgé et se tenant par une canne s'avança pour répondre à sa demande.

La mutante relâcha le français ( en n'oubliant pas de le fouiller auparavant histoire d'éviter un autre incident ) et écouta l'échange. L'homme était cultivé mais condescendant et peut être un peu fou, son regard louchait et l'une de ses yeux était largement plus exorbité que l'autre, comme s'il allait éclater. Plus il parlait et plus Maiffa avait une intuition concernant son identité...

Quand il eu finit, Maiffa s'avança, timidement mais le sourire aux lèvres.

"Ca en valait la peine, rien que pour avoir sauver l'enfant... Mais... J'imagine que vous êtes Abdul Al-Hazred ? Et quel genre de fardeau va peser sur nos épaules ? Comment sortir d'ici ? J'imagine... Qu'on ne peut rester bloqué ici toute notre vie ? Non ? Si ?"

La jeune mutante était assez inquiète en réalité... Elle recommençait à douter d'elle même et elle se grattait fréquemment le bras, signe de la nervosité.

Le vieil homme plissa les yeux et sourit mystérieusement.

"Oui, je suis Abdul Al-Hazred et non, votre lot n'est pas de demeurer en ce lieu..."

Le discours du poète fut perturbé par Stéphane Bellepomme qui, aussitôt qu'il fut lâché par Maiffa (après une fouille en bonne et due forme qui permit à la jeune mutante de se saisir de son pistolet), se redressa et se mit à courir comme un dératé... en direction du passage de la connaissance !

Le vieux poète commenta un brin désespéré :

"Certains n'écouteront jamais... Kitab al Azif est un livre qui ne devrait jamais être donné à lire à un être de chair et de sang. Mais soit, pendant que votre compagnon court à sa propre damnation, je vais répondre à vos questions..."

Il s'éclaircit la voix et continua :

"Ce lieu est le Temple du Dieu Protagoras. Là est le lieu de sa mémoire et de son œuvre. Peu d'initiés sont amenés à fouler ce sol. Et tous, en échange d'un service, doivent vouer leur vie à retrouver l'amour perdu de mon Dieu. Car tel est le serment qui ne peut être rompu. Il a été gravé dans le sang et la pierre. Et le renier, reviendrait à s'attirer la foudre des milles avatars du Dieu Protagoras"

Le poète marqua une pause et regarda tour à tour les deux jeunes filles :

"Cette quête vous échoit. Vous devrez parcourir le monde et trouver cette femme. Vous devrez apprendre qui elle est, où elle habite. J'irai noter dans Kitab al Azif nos paroles et cette rencontre. Ainsi, votre intervention, petites filles, sera chantée dans les siècles et les siècles à venir par les profondeurs de la terre"

Il s'assit en tailleur et soupira. Un cri d'horreur provenant des profondeurs du temple venait de retentir dans la pièce.

"L'ignorant... Quoi qu'il en soit, laissez moi vous conter le chapitre de Kitab al Azif qui précède votre arrivée"

Abdul Al-Hazred prit une grande inspiration et déclama :

"Passant le damier divin et franchissant la porte des mondes,
Un guerrier, un magicien et une créature sans bras ni jambes,
se présentèrent devant moi, Abdul Al-Hazred, le poète sacré.

Je m'en reviens de l'autre côté de la terre dit le fier guerrier
Cet endroit m'est familier. Cet endroit, je l'ai habité.
Et pourtant quelqu'un manque et tout semble dépeuplé.

Le magicien, quant à lui, observa la salle et tendit les mains :
Ma baguette est brisée et mon âme vide. Le mal m'habite.
Suis-je bien rentré ? Je suis comme un roi sans sa reine.

Enfin, la créature sans bras ni jambes hurla d'une drôle de voix.
Ce cri, c'était un cri d'amour et de rage. Et la bête étrange,
au centre de la terre, criait amour, amour pour sa belle perdue.

Je me dressa devant eux et les jugea. Êtres incomplets,
Petits miroirs de la vie, vous avez pêché : ce n'est pas en ce lieu,
maudit entre tous, que vous trouverez la pièce manquante.

Mais où ? demanda la guerrier. Où ? En quel lieu, quel univers ?
Fier guerrier, répliquais-je. Emmène tes compagnons et va-t-en.
Protagoras, quand il n'était qu'un simple homme, obéissait à des Dieux

Ces mêmes Dieux connaissent les secrets de l'amour et de la mort,
Ils existent encore et ont de puissants et fiers chevaliers à leur solde.
Ils t'aideront mais ta mémoire est trouée. Et ils s'en allèrent".

Le poète s'arrêta net. Et lâcha mystérieusement :

"Mon Maître a mis ses paroles dans ma bouche. Quel en est le sens, je l'ignore ? Quoi qu'il en soit je ne peux vous en dire plus. De l'autre côté du passage que vous avez emprunté, vous trouverez la sortie et vos amis. Maintenant, allez vous en"

La jeune mutante écouta religieusement les paroles du poète qui savait ménager ses effets le bougre. Bellepomme se leva une fois que la mutante l'avait relâché et se jeta à la recherche de la relique. Beaucoup plus tard, un sordide et strident cri retentit. Il a eu la retour de sa soif de connaissance.

Visiblement, désormais, elles allaient devoir retrouver l'amour perdu du Dieu Protagoras à travers le monde. Rien que ça. Le Dieu, c'est dommage qu'il ai pas internet, il aurai eu Meetic ou encore le très en vogue Fesseniouk. Enfin bon, c'est louable comme quête, c'est mieux que si la quête était de lui ramener une babiole pourri perdu on ne sait où dans le désert.

Vient la demande de congé, mais avant ça, Maiffa se dressa... Elle ne voulait pas que Vicky soit encombrée d'une malédiction... Dire qu'elle avait dit qu'elle ne ferait pas de sacrifice... La voilà en train de choisir les mots pour préparer le sien.

"... Attendez ! Je n'ai rien souhaiter pour ma part. J'aimerai si possible que Vicky n'ai pas à porter ce fardeau... qu'elle vive heureuse avec son père. Je vous en prie Seigneur Protagoras !"

Après cette courte mais forte prière, la mutante se rendit au passage indiqué par Abdul, avant de l'emprunter, elle lui dit cependant.

"J'espère que notre prochaine rencontre sera plus conviviale et joyeuse monsieur Al-Hazred, j'aimerai être une artiste de votre talent."

Puis elle s'en alla en emmenant Vicky par la main.

Alors que Maiffa était sur le point de franchir à nouveau le portail, la voix de Protagoras tonna à nouveau :

"QU'IL EN SOIT AINSI"

Puis, Maiffa se retrouva de l'autre côté, à l'entrée de la grotte, dans le désert. Il y avait dans ses bras la malheureuse Vicky, visiblement traumatisée par tant d'émotions. Devant les jeunes filles se tenait Kentucky Bones, boitillant, mais bien vivant. Et il n'y avait nulle trace du mystérieux touareg qui les avait accueilli...

"Vous êtes de retour ! En fait, cet araignée n'était pas venimeuse ! Je crois même que c'est pas infecté !"

Il partit dans un rire sonore puis ajouta :

"Le drôle de p'tit bonhomme de M. Khan a pris la poudre d'escampette. Je comprends pas trop, il avait l'air à l'article de la mort et puis d'un coup il s'est levé d'un seul coup. Y avait une drôle de substance noire qui semblait lui ramper sur le corps. Pis, j'ai eu peur et j'ai fait semblant d'être inconscient et il s'est tiré !"

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Les aventuriers décidèrent de ne pas attendre que Bellepomme revienne - à supposer que ce dernier soit encore vivant - et montèrent dans l'un des véhicules disponibles. Ils prirent la route jusqu'au Caire. Là, Kentucky alla voir un médecin qui le trouva plutôt bien portant en dépit de la mystérieuse morsure qu'il portait à la jambe.

Ils perdirent un peu de temps à tenter de retrouver la boutique de M. Khan : mais celle-ci avait été déménagée en toute hâte le matin même... et personne ne semblait être au courant de l'endroit où M. Khan était parti.

*
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Les Bones invitèrent Maiffa à les rejoindre à leur hôtel. Là, père et fille remercièrent chaleureusement la jeune hybride. Puis vint le moment de la suite...

"Et tu comptes faire quoi maintenant ?" demanda Vicky à son amie.

La requête est accepté visiblement, Maiffa devra porter seul le fardeau de la tache de Protagoras. Dehors, le désert, avec Vicky dans les bras, toute tremblante et certainement le regard bouleversé. Comment pouvait il en être autrement ? Après tout ce qu'elle a vécu, c'est normal, la mutante elle même ne se sentait pas le mieux du monde. Surtout quand on un Kentucky boitant à peine mais pétant la forme. Une bonne nouvelle cependant, Abu est vivant, mais un truc noir et visqueux semble l'avoir guérie, la jeune égyptienne pria très fort pour que le pauvre n'ai pas lui aussi une malédiction...

Ils piquèrent une voiture et retournèrent à l'hôtel où on lui demanda ce qu'elle voulait faire à présent. De nouveau dans sa burqa, la jeune mutante s'étira doucement pour prendre le temps de répondre.

"M'occuper de ma tache dés que possible... mais ça m'étonnerai que je puisse le faire seule. De toute manière, je vais pas vous squatter toute ma vie, il faut que vous viviez vos aventures plus intensément. Et pour ça, vous devez former une équipe, un duo. Monsieur Bones, votre fille a besoin de protection, vous devez vous prendre plus au sérieux. Vicky, il faut que tu te renforce, je crois que ce qu'on a vécu toute les deux va t'aider... Tu va me manquer...

En tout cas, tout cela pour vous dire que je vais migrer aux Etats Unies, pour aller à l'Institut Xavier, à New york. De là bas, je commencerai des recherches sur Protagoras et sa mythologie..."

L'hybride ne tenait plus... Elle se jeta sur Vicky pour la serrer fort contre elle.

Tout avait été dit et les adieux avaient été plus que déchirants. Il semblait qu'en dépit des épreuves que les deux filles avaient traversé, une solide amitié était née...

*
**

Quelques jours plus tard, Maiffa embarquait sur un vol payé par la famille Bones en remerciement pour ce que la jeune mutante féline avait accompli. Et Vicky et Kentucky lui avait solennellement fait la promesse de toujours collaborer ensemble et de garder le contact avec Maiffa.

Institut

[PS : Toutes mes félicitations pour ta phase introductive. Tu peux rajouter 3 points à ton barème et poster dans le sujet indiqué par la flèche. Lis bien les posts au dessus du tien et... bon jeu ! KISSES !]