[Courtier Mina Kovacs] Bucarest - Retour aux sources...

Mina fondit à nouveau mais cette fois-ci pour sauver son beau-frère d'une bastonnade en règle... Les nervis étaient déjà en train de porter des coups de matraque à Karl, aussi dut-elle se frayer un chemin dans le tas... et on ne pouvait pas dire qu'ils avaient le dessus !

Plusieurs tombèrent à la renverse, d'autres s'écartèrent d'eux-même et enfin certains durent tâter des griffes de la harpie pour se pousser. Todt, lui-même fut lacéré au visage par Mina.

Il hurla, tandis que la jeune mutante emportait son frère dans les airs. Il hurla :

"Ne la laissez pas s'échapper ! Feu à volonté !"

Des pistolets se dégainèrent et déchargèrent leur plomb mortel sur l'étrange duo composé d'une mutante et d'un raciste qui tentait de prendre la poudre d'escampette par les airs.

Heureusement pour Mina, sa vitesse de vol était bien supérieure aux réflexes amoindris des nazis alcoolisés.

Mais ce ne fut qu'au bout de quelques minutes qu'elle constata que Karl était bien calme... Elle comprit rapidement que ce coup-ci il n'était pas inconscient mais avait bel et bien cessé de respirer.

Ses propres frères d'armes étaient en train de bastonner Karl, à coups de matraque. Elle dut donner de sa personne pour se frayer un chemin dans le tas... Heureusement pour elle ils n'avaient pas le dessus ! Mina pouvait une nouvelle fois bénir l'entrainement de l'institut.

Elle en refoula certains, d'autres s'écartèrent d'eux-même, certains durent tâter des serres de Mina pour se pousser de son passage. Todt, lui-même fut lacéré au visage par Mina. Il hurla à la mort, Alors que la mutante ailée emportait son beau-frère vers d'autres cieux. Elle l'entendit rugir un "feu à volonté" qui ne lui disait rien qui vaille.

Mina entendit les plombs siffler leur mortelle trajectoire autour d'elle, mais elle avait réussi à les devancer. Sa vitesse de vol était supérieure aux réflexes de nazis imbibés. Malheureusement pour elle Karl ne répondait plus, pire il ne respirait plus. Pas le temps de faire dans la fioriture, une fois qu'elle eut passé le premier bâtiment, elle se posa sur le suivant, assez loin du regard brouillé des nazillons belliqueux.

Elle fit un rapide bilan de l'état de karl et commença à lui faire du bouche à bouche et un massage cardiaque comme elle avait vu faire lors des cours de "first-aid" de l'institut. Tout en le massant elle le poussa à se raccrocher à la vie, sentant les larmes du regret pointer à ses yeux.

"Karl, putain, karl! Tu n'as pas le droit de faire ça! Pense à ta fille, à ta femme... Sauve ton âme et protège les! Reviens, ne les lâche pas... Ma soeur est tout ce que j'ai dans la vie, ne lui fait pas ça!"

Après s'être posée sur le toit le plus proche et avoir entamé une démarche de premiers secours sur Karl, Mina se rendit compte de son impuissance : ni le massage cardiaque, ni le bouche-à-bouche ne semblaient aider son beau-frère. Et les secondes d'arrêt cardiaque se transformaient en minutes...

Mina s'était évertuée à essayer de sauver Karl. Rien n'y faisait, celui-ci ne voulait pas revenir à la vie. Elle le prit dans ses bras histoire de décoller vers l'hospital le plus proche, le central de Bucarest. Si elle faisait vite, elle pourrait le poser aux urgences avant qu'il n'y ait plus aucun espoir.

Elle décolla et en vol, elle se surprit à penser que bien que cela allait être terriblement dur pour sa soeur et sa nièce, elles seraient débarrassées de ce fanatique, qui aurait pu les tuer toutes les deux tout simplement parce que Mina est une mutante.

*Pourquoi Dieu? Pourquoi? Pourquoi m'arrive til tout ça?*

Rappelée à la réalité par les ordres donnés par Todt et le bruits des abrutis qui la cherchait elle reprit son "vol discret", histoire de ne pas les mener vers l'hopital, destination qu'elle comptait rejoindre.

Rapidement alors qu'elle prenait à nouveau son envol pour sauver Karl, Mina se rendit compte que toute la ville était en proie aux diverses exactions des miliciens. Le survol de Bucarest était déprimant : on y entendait des cris, des coups de feu, des sifflets, des rafales d'armes automatiques, des explosions... On y voyait des personnes se faire battre ou assassiner, on y voyait des départs d'incendie...

Pour autant, Mina n'eut pas à se soucier d'être poursuivie par Todt et ses sbires. Elle était déjà loin et ils avaient surement d'autres innocents à envoyer à l'hôpital...

... arrivant aux Urgences, la jeune mutante se rendit compte que les services médicaux étaient débordés... Il y avait des ambulances arrivant des quatre coins de la ville. Des secouristes affairés un peu partout à tenter de prêter assistance à des patients entassés dans les couloirs. Des brûlés, des mutilés, des comateux... Toute la souffrance du monde semblait s'être focalisée en cet endroit précis, dans un combat déjà perdu d'avance contre la mort.

Un jeune médecin, voyant Mina atterrir avec son précieux bagage dans les bras, se rua vers elle. Il ne prêta pas attention à son apparence difforme et ordonna à deux aides-soignants de coller Karl sur un lit. Mais il n'y avait plus lit ni brancard...

... c'est donc à même le sol que le toubib tenta un massage cardiaque. Puis un coup de poing thoracique car il n'y avait plus de défibrillateur de disponible....

... et c'est aussi à même le sol que le docteur lança :

"Heure du décès. 2h35"

Mais il n'y avait plus personne de disponible pour la noter. Ou recouvrir Karl d'un drap. Le médecin fondit en larmes.

Toute la ville était en proie aux mal, les miliciens fanatiques en profitaient pour mettre à mal l'état et prendre leur revanche sur la société. Le survol de Bucarest était déprimant : on y entendait des cris, des coups de feu, des sifflets, des rafales d'armes automatiques, des explosions... Le reste n'était que bastonnades, assassinats et incendies volontaires. Comment avait on pu en arriver là?...

Ce n'était sans doute pas à cause d'elle, même si elle en était peut être l'élément déclencheur... Les fanatiques n'avaient mis la ville à feu et à sang tout ça à cause d'elle... Que s'était il passé. Devait elle se rendre aux autorités?

Les services d'urgence étaient débordés, c'était l'état de crise... Peut être même une révolution... les ambulances accouraient des quatre coins de la ville. On se serait cru après un tremblement de terre dans un pays sinistré. Brûlés, mutilés, comateux... Ils s'entassaient tous en attendant que l'on s'occupe d'eux. C'était sans espoirs. C'était l'apocalypse. Mina croyait avoir rencontré les guerriers de l'apocalypse dans sa dernière mission, mais finalement le diable, c'est l'homme, pas autre chose.

Un jeune médecin, avait vu Mina atterrir et se rua vers elle pour s'occuper de Karl. Il procéda aux premiers gestes d'urgence à même le sol. Mais rien n'y fit, il se contenta d'un "Heure du décès. 2h35" avant de fondre en larme.

Mina fondit en larme également, impuissante, en voulant le sauver, elle avait contribué à le tuer. Elle comprenait et partageait le désarroi du médecin, elle émit une prière à l'intention de l'âme de Karl, qu'elle trouve la paix là où elle allait se rendre.. Elle s'adressa au jeune médecin.

"Je... Je vous remercie... C'était mon beau-frère..."

Puis Mina partit à l'écart, pour avertir sa soeur du décès de Karl, elle savait sûrement que la ville était à feu et à sang, du moins était elle en sécurité c'était la seule chose qui comptait.

Leila ne répondait pas au téléphone... En fait, il n'y avait plus de tonalité, comme lors d'une panne de réseau.

Le jeune médecin voyant ce que Mina était en train de fabriquer, s'approcher d'elle et lui lança gentiment :

"Toutes les lignes sont saturées. Je crois que c'est un coup d'état. Je crois aussi que vous devriez quitter Bucarest au plus vite..."

Il regarda ses chaussures puis ajouta :

"J'ai eu brièvement au téléphone un collègue qui travaille en pédiatrie. Il m'a expliqué que des hommes en armes sont entrés dans un pavillon où étaient soignés des enfants... Parmi eux, il y avait des mutants. Ils ont tiré à l'arme automatique. Ils sont tous morts et..."

Sa voix eut un drôle de trémolo. Le jeune médecin était débordé.

"La situation ne va pas s'arranger. Vous avez des ailes. Vous pouvez encore vous enfuir ! Sinon, ils vont venir vous tuer. La démocratie est en train de mourir ce soir. Essayez de vous en sortir en vie. Par pitié..."

Il n'y avait plus de réseau. C'était la guerre civile. Les communications étaient coupées, le pays était en guerre. Bientôt sonnerait le coupe-feu..

Le jeune médecin s'approcha d'elle et lui dit gentiment que toutes les étaient saturées. Qu'il s'agissait d'un coup d'état. Et qu'il valait mieux qu'elle quitte Bucarest au plus vite... Il ajouta qu'il avait eu un collègue au téléphoneq ui travaille en pédiatrie, qu'il lui avait expliqué que des hommes en armes étaient entrés dans une zone de soins infantiles au sein de laquelle il y avait des mutants et qu'ils avaient tué tout le monde...

"C'est Horrible... Comment peut on faire une chose pareille?... J'aurais du tuer ce Todt... Ce misérable résidu d'Hitler à la gomme..."

Mina regarda ensuite le médecin dans les yeux après ce qu'il venait de lui dire, qu'il avait envie qu'elle s'en sorte, qu'elle ne meurt pas. De plus, il n'avait pas peur d'elle.

"Vous avez raison... De toute façon ma vie se résume à cela... La fuite et la survie... Essayez de positiver docteur, vous avez un nom? Le mien s'est KOVACS, Mina Kovacs... Ex-fuyarde de Roumanie, accueillie par les USA, puis ceux qui m'ont accueilli m'ont ensuite déclaré terroriste à cause de ces ailes et de ces yeux rouges..."

Mina s'appuya contre le mur derrière elle.

"Je dois aller voir ma soeur pour lui annoncer la mort de son mari... Ensuite, je ne sais pas où aller... Personne ne veut de moi nulle part... je ne sais pas si le traitement de Job était plus enviable que le mien..."

"Vous êtes seule et ils sont légion. Vous n'auriez pu rien faire. Les pouvoirs constitués nous ont abandonné, voilà tout. Si seulement la police ou l'armée ou les politiques ou les organisations de la ville s'étaient levés, peut-être que la situation aurait été différente ! Mais vous êtes une personne juste, Mina Kovacs..." lança le Docteur.

Il était fébrile et ses yeux n'arrêtaient pas de faire des allers-retours entre son interlocutrice et les ambulances qui ne cessaient d'apporter leur flot de blessés et de mourants.

"Vous avez tenté de sauver cet homme... qui porte leur uniforme. Vous protégez la vie, vous n'êtes pas une tueuse. Vous êtes comme moi. Impuissante..."

Le docteur tendit la main à Mina.

"Je suis le Docteur Porumbescu. Et je vous souhaite bonne chance, Mina Kovacs. J'espère ne pas vous revoir... Ou plutôt, si, j'espère vous revoir dans des circonstances meilleures ! Et ce jour là, nous pourrons parler d'autre chose que de la mort et de la haine"


Mina s'envola une nouvelle fois pour rejoindre sa sœur. La situation était toujours aussi cataclysmique dans les rues. Et le voyage à coup d'aile fort déprimant.

Quand la harpie arriva au-dessus du quartier où habitait l'amie de Leila, elle réalisa que celui-ci avait déjà été ravagé par les fascistes. Il y avait pas mal de dégâts, quelques départs d'incendie que les riverains tentaient de canaliser, des corps mutilés dans les rues... Mais plus de traces des miliciens ! Ils avaient du passer à autre chose... Oui...

Sonnant à l'adresse indiquée sur le papier que Leila lui avait remis, Mina dut faire face à une attente insoutenable... Est ce que sa sœur et la petite allaient bien ? Avaient-elles été agressées / violentées / tuées ?

Finalement, Leila ouvrit la porte en larmes. Mais elle ne présentait aucune blessure physique. Sa fille non plus.

Et les larmes de sa soeur redoublèrent quand Mina lui annonça ce qui était arrivé à Karl...


Quelques heures plus tard, au petit matin, Mina était assise dans la cuisine de l'amie de Leila - amie qui était partie à l'hôpital voir son fils qui avait été malmené par les nervis - en compagnie de sa frangine et du bébé.

Leila avait cessé de pleurer. Karl était mort. Mais s'il avait participé à ses exactions, il aurait été également mort aux yeux de Leila. La situation semblait s'être calmée en ville et la radio annonçait qu'un communiqué du gouvernement allait être lu dans quelques instants.

"Tu comptes aller où ? Je peux t'aider ?"

La frangine de Mina tremblait. Elle avait perdu son homme, son pays. Elle ne voulait pas perdre sa sœur...

"Les parents ont un peu d'argent de côté. Et tu sais, on n'a pas eu l'occasion d'en parler - je crois - mais ils ont bien compris que tu étais leur fille et ils t'aiment comme ils m'aiment... Ils t'aideront"

Et la radio cracha le communiqué fatidique. C'était le Premier Ministre. Et il avait de mauvaises nouvelles :

"Mes chers concitoyens. C'est le cœur empli de tristesse que je vous informe que notre bien-aimé Président a été assassiné cette nuit par un mutant non encore identifié. Par ailleurs, cette nuit des activistes mutants ont tenté de prendre le pouvoir par la force. Sans l'action héroïque des amicales de défense de quartier, la démocratie aurait été renversée. C'est pour ces raisons - et en attendant que des élections anticipées aient lieu - que je décrète la loi martiale et impose un couvre-feu pour tous les mutants roumains. Dans 10 jours, nous aurons un nouveau chef de l'exécutif. En attendant..."

Leila se leva et coupa la radio.

"C'est déjà bien assez que mon mari ait été tué. C'est déjà bien assez que tant de gens aient été assassinés sans raison. Ou que mon amie soit au chevet de son fils de 4 ans, brutalisé par des fascistes... Faut-il en plus entendre que tout cela est la faute de pauvres mutants qui n'ont rien demandé ?"

Mina, rassurée un brin par les paroles du docteur bienveillant, lui adressa un chaleureux au revoir, et lui souhaita plein de courage, bienvenu en ces périodes troubles et elle prit congé pour rejoindre sa sœur. La situation était toujours aussi cataclysmique dans les rues. Et le voyage à coup d'aile fort déprimant, c'était une vision d'horreur, que même les films de guerre les plus réalistes n'auraient jamais pu dépeindre.

Le quartier où habitait l'amie de Leila avait déjà été ravagé par les fascistes. Les dégâts et quelques départs d'incendie que les riverains tentaient de canaliser n'étaient rien comparés aux multiples corps mutilés dans les rues... Seule bonne nouvelle dans cet enfer! Plus de traces de miliciens !

Mina sonna et dut attendre quelques secondes insoutenables, en se demandant si sa soeur était toujours en vie... Leila ouvrit la porte en larmes, heureusement. Mais elle ne présentait aucune blessure physique et petite non plus.

L'annonce de la mort de Karl ne fut pas une chose facile à accomplir pour Mina.

Au petit matin, Leila avait cessé de pleurer. Vu ce qu'il était et ce qu'il aurait fait s'il avait participé aux exactions, il aurait été également mort aux yeux de Leila, d'autant plus que comme les SS des temps passés, il aurait fini par tuer sa propre famille pour la "cause". La situation semblait s'être calmée en ville et la radio annonçait qu'un communiqué du gouvernement allait être lu dans quelques instants. Leila lui demanda si elle avait un point de chute?

"Je ne sais pas trop à vrai dire... Les seuls amis que j'ai sont aussi comme moi, en fuite... Je n'ai pas vraiment d'endroit où aller en sécurité... Quant à voyager... Je peux le faire par mes propres moyens sauf si j'arrive à atterrir dans un pays qui n'est pas anti-mutant..."

La frangine de Mina tremblait. Elle avait perdu son homme, son pays. Elle ne voulait pas perdre sa sœur...

"Tu crois que je peux leur rendre visite après toutes ces années?... Tu pourrais venir avec moi? Si je décidais de partir en Amérique par exemple? Tu pourrais me suivre avec ma nièce?... J'ai rencontré des gens importants tu sais quand je faisais les missions de l'institut... Ils pourraient peut être m'aider pour toi, tes papiers et tout le reste?..."

Et la radio cracha le communiqué fatidique. La radio annonçait les plus gros mensonges que la terre ait porté... C'était le putch annoncé... La prise de pouvoir du mal et la fin de la vie pour bon nombre de mutants. Quand voteraient ils l'ouverture des camps? Jusqu'à l'extermination finale et massive de tout ce qui était différent?

Leila se leva et coupa la radio.

"Tu as raison Leila! J'ai même appris qu'ils avaient tué des enfants innocents ce soir... Une exécution pure et simple... Je vais aller voir les parents... Si tu veux venir avec moi, il faut que tu partes au plus vite vers le pays démocratique le plus proche... Si tu veux je peux même repérer les routes pour toi d'en haut pour que tu ne sois pas bloquée ou arrêtée... Une fois sauvée j'irais voir les parents pour m'occuper de moi... Et on essaiera de s'en sortir et d'aller quelque part où l'avenir sera meilleur..."

Le plan de Mina fut rapidement acté. Elles partiraient à la faveur de la nuit. Leila empaqueta quelques affaires et partit, le soir venu, dans les bras de Mina, en compagnie de sa petite fille. La sœur de la harpie était émue par ce voyage aérien...

"Tu sais... Je ne pourrais jamais te remercier assez pour ce que tu fais pour ma fille et moi... P'tite sœur..."

Arrivant chez les parents de Mina, la mutante trouva leur attitude un peu gênée. Mais rapidement, elle comprit que c'était la distance qu'ils avaient volontairement mis ces dernières années avec leur cadette qui les mettaient dans l'embarras. Maintenant, ils avaient appris : ce n'était pas ce petit bout de gène en plus qui faisait que Mina n'était plus leur fille.

La harpie passa une soirée magique avec les siens, rattrapant tant bien que mal le temps perdu.


Mina prépara son propre départ le lendemain. Leila et ses parents avaient trouvé un moyen de quitter le pays pour rejoindre la Bulgarie. Ils lui communiqueraient leur nouvelle adresse dès que les choses se seraient un peu tassées pour eux.

Quant à Mina, c'est à l'aide de ses ailes et en faisant de nombreuses pauses qu'elle rallia Sofia, en Bulgarie. A l'aide de l'argent offert (ils avaient insisté) par ses parents, elle put se payer le voyage pour les Etats-Unis d'Amérique... Direction New-York !

Institut Xavier