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Juliette Dagon
Juliette Dagon
Institut : X-Men
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L'antre céleste d'une gothique romantique [appartement] Empty L'antre céleste d'une gothique romantique [appartement]

Lun 14 Jan - 15:46
Le nez perché sur l’écran de sa tablette, Juliette était en train de parcourir les nouvelles du jour… Et autant dire que comme hier et avant-hier, celle-ci n’étaient pas des plus réjouissantes. Un léger soupir fusa alors de ses lèvres carmines, tandis qu’elle leva son regard en direction de ce ciel d’automne des plus agréable. Comment pouvait-on imaginer qu’il y ai tant de beauté juste en levant les yeux au ciel et que, dans le même temps, il y avait tant de laideur en baissant ces mêmes yeux en direction de la terre ?

Depuis un peu moins d’un an, la situation s’était dramatiquement aggravée et la gothique romantique se devait bien d’avouer qu’elle ne comprenait pas vraiment comment tout ceci avait bien pu en arriver là. Avec cette histoire de camps, si justement intitulé de la honte par la république fédérale, le problème ne concernait plus seulement les mutants mais également les citoyens américains dans leur ensemble… Mutant, non mutant… Sympathisants, opposants… D’une haine née de la peur des êtres possédant le gêne X, on en était arrivé à une menace nucléaire qui, à coup sur, appellerait à une réponse immédiate et dramatiquement proportionnelle. Au fond et contrairement à autrefois, tous le monde serait perdant si jamais les choses devaient en arriver à ce stade critique.

Il y avait aussi cette nouvelle, inquiétante au demeurant, à propos de ce fameux système en mesure de détecter les mutants n’importe ou dans le monde et qui était de surcroît en mesure de les détruire… Etait-ce la réalité, ou bien n’était-ce qu’une tentative de bluff afin de tempérer les humeurs belliqueuses de la république fédérale ? Difficile à dire en vérité. Si une telle arme existait réellement, alors plus aucun mutant sur Terre ne serait en sécurité… Mais dans le même temps étant donné leur aversion avouée pour ces derniers, pourquoi ne l’utilisaient-ils pas pour exterminer leurs propres citoyens doté du gêne X, au lieu de les entasser de façon inhumaine dans des camps rappelant ceux d’une période de l’histoire toujours aussi douloureuse en dépit du siècle passé ?

Le sujet était vraiment délicat, assurément.

Dans un nouveau soupir las, Juliette délaissa sa tablette sur la table de jardin et quitta son siège afin de se lever. Elle fit quelques pas sur la terrasse ou elle se trouvait actuellement, afin de gagner le rebord de celle-ci ou elle s’appuya de ses deux mains dentelée de noire. Vue d’une telle hauteur, la ville lui paraissait vraiment paisible. Les voitures ressemblaient à des traits perpétuellement en mouvement, tandis que les gens paraissaient n’être que de minuscules grains de sable sur la plage de béton. La gothique aimait être en hauteur, pouvoir être en mesure d’embrasser la ville d’un seul regard, telle une déesse ténébreuse… Peut-être, était-ce du à la nature vaporeuse de son pouvoir, qui sait. Après tout, par définition la brume était au dessus de toutes choses lorsque l’on y songeait bien. Elle errait, ici et là… Ailleurs et partout à la fois… Témoin silencieuse de la vie des gens et des évènements…

Peut-être, était-ce pour cette raison qu’elle avait acheté cet appartement avec cette immense terrasse, sans vis-à-vis, au sommet d’une immense tour de verre et d’acier. Au dessus de son appartement, il n’y avait que le ciel, uniquement. En ce lieu, ce sanctuaire comme elle se plaisait à le nommer avec un certain amusement, Juliette se sentait presque en dehors de ce monde terrible qui était le sien. Un havre de paix, qu’elle avait acceptée de partager…

Toutefois, la gothique romantique n’était plus une jeune fille naïve, elle savait parfaitement que ce sentiment de sécurité n’était rien de plus qu’une douce illusion. Une question se posait donc selon elle : que devrait-elle faire, si jamais la situation actuelle des trois puissances américaines empirait ? Devrait-elle fuir et retourner en Europe ou bien devrait-elle honorer les idéaux de L’institut et lutter pour tenter d’arranger au mieux la situation ? Là, était la véritable question.
Maiffa Inès
Maiffa Inès
Institut : Élève
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Age : 29
Nom de code : Bast

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Lun 14 Jan - 17:42
La jeune égyptienne se sentit un peu perdu, pourquoi les humains seraient aussi géniaux pour créer des choses, mais que celles ci ne servent principalement qu'à détruire ? Pourquoi toujours s'élever dans la destruction, la haine et la mort ? Une bande de taré comme les Amis n'ont visiblement pas suffit non, il faut qu'en plus, un pays tout entier souhaite tuer toute une partie de la population mondiale... pour un gène. Pour un simple gêne, des gens sont prêt à tuer des milliers... ou des millions de personnes.

Et comme si ça ne suffisait pas, l'institut est partit en Europe, où Georgia espère un cours plus tranquille des choses. Surement qu'elle y a été invité, et Maiffa en avait eu rudement envie... Mais avec tout ce qui s'est passé en Egypte... Oui, ils ont réussit à sauver la mise à Georgia... mais à quel prix ? La féline en frissonna encore tout en se demandant par quel miracle, elle s'en était sortie presque indemne. Quoi qu'il en soit, elle avait décidé de rester aux Etats Unies malgré son jeune âge "Pour continuer de se battre et refuser de céder ou de fuir". Complétement puérile, comme à son habitude en fait, comme cette fois il n'y a pas longtemps où elle a faillit finir en taule pour un coup de gueule certes calculé, mais encore trop immature, elle l'a lancé au mauvais moment.

N'ayant pas le coeur à lire ou à faire d'autres choses artistique en cette période néfaste pour les mutants, elle rejoignit Juliette à la terrasse. Pourquoi avait elle acheté un appartement aussi haut et donc certainement aussi cher ? Aucune idée, mais elle l'a fait, et elle a accepté de la recueillir. Parce que oui, la petite égyptienne veut se battre contre un pays tout entier mais n'avait pas pensé à trouver un lieu où dormir au chaud avant. Et puis, elle aimait bien Juliette, sa maturité l'apaise quelque peu et son tempérament calme lui évite des crises de nerfs, même si de toute manière, elle n'en était pas loin, des arbres du parc ont fait les frais, malgré eux, de la monté de stress de la jeune fille.

Habillée tout simplement, avec une salopette un peu ringard, en jean, légèrement trop grand et un vieux t shirt de pyjama, on pouvait voir par son manque d’exigence vestimentaire, son poil terne, ses oreilles basses et ses yeux triste, que oui, elle crevait de trouille en fait. Elle se sentait comme d'habitude, engagée dans une grande course contre la montre, mais avec des adversaires encore plus impressionnants et avec un chronomètre bien plus traître. Néanmoins, elle faisait de son mieux pour essayer de cacher vainement son état... Comme maintenant... attention, tentative de Maiffa pour essayer de bluffer une jeune femme bien plus intelligente qu'elle :


"Hum... Tu voudras quelque chose de particulier pour ce soir ? c'est moi qui cuisine !"

Moui, il y a mieux. Mais au moins, elle était parvenu à sourire à Juliette de manière plus ou moins convaincante.
Juliette Dagon
Juliette Dagon
Institut : X-Men
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Mar 15 Jan - 15:30
Le pas de velours de la mutante féline se fit silence au creux de l’oreille de la gothique romantique, toujours perdue dans sa contemplation aérienne de la grande cité et ce ne fut que lorsque sa voix, empreinte d’une certaine forme de timidité hésitante résonna à travers la terrasse, que Juliette se désintéressa finalement du monde d’en bas afin de faire face à Maiffa. Se retournant dans un mouvement aussi ample que gracieux, la gothique romantique se laissa doucement choir contre la rambarde tandis que ses paumes dentelées de noirs prirent mollement appui contre l’étroite surface plane de celle-ci. Ainsi appuyée, elle rendit son sourire à la fille chat en contemplant celle-ci.

Depuis que l’institut avait choisi de trouver refuge en Europe, nombre de ses résidents qui n’étaient plus des élèves avaient repris leur chemin. Certains, comme la ténébreuse italienne, avait pris le parti de demeurer à New York. Les raisons des départs ou des non départs étaient multiples : certains savaient précisément ou aller, d’autres n’avaient en revanche pas de but précis et il y en avait, à l’instar de Juliette, qui hésitaient encore sur la marche à suivre : partir… Rester… Pourquoi… Pourquoi pas… Les raisons qui avaient poussé Maiffa à rester à New York étaient en réalité assez obscures pour la gothique romantique, pourtant habitué aux ténèbres. Vouloir rester pour lutter était une noble chose, mais lutter contre qui ? Et avec quels moyens ? La féline n’avait apparemment pas songé au fait que désormais, elle n’aurait plus le soutien logistique de l’institut derrière ses éventuelles actions. Toutefois, là n’était pas vraiment le plus important car, fidèle à son caractère impétueux mais bien souvent irréfléchi, Maiffa n’avait pas songé qu’elle devrait avant toute chose trouver un toit et de quoi se nourrir… Les nobles idéaux chevaleresques étaient une bien merveille chose, mais ils se heurtaient malheureusement bien souvent au mur inébranlable de la réalité.

Fort heureusement pour elle, Juliette avaient accepté de l’accueillir chez elle. En soi, cela ne dérangeait pas vraiment la gothique romantique. Son appartement était très grand, permettant ainsi à la fille chat d’avoir un petit espace bien à elle.. Et quel espace, une chambre, elle aussi immense, rien que à sa convenance. Cela devait être un véritable luxe au yeux de la féline, habitué qu’elle avait été de partager une chambre à l’institut. Cette chambre était donc uniquement la sienne et, apparemment, elle n’avait pas hésiter à l’aménager selon es propres gouts. Même si il avait fallu faire des ajustements afin de pouvoir vivre en bonne intelligence, on pouvait dire que les deux mutantes étaient dans une cohabitation plutôt cordiale.

Dans un souffle, Juliette répondit de sa douce et mélodieuse voix :

‘’Tu sais cuisiner.. ? Voilà qui est fort surprenant ma foi, je ne te savais pas détentrice de ce genre de talent.’’

S’il pouvait sembler légèrement moqueur, le propos de l’était pas. Tout au plus, était-ce une sorte de taquinerie dénuée de toute trace de méchanceté. Le fait était, cependant, que Juliette s’était toujours demandé comment il était possible de cuisiner en étant entièrement recouvert de poils, de la pointe des oreilles aux pattes. Mais derrière son sourire amusé, la gothique romantique avait plus ou moins bien conscience du malaise qui paraissait envahir, doucement mais sûrement, la fille chat. Pour les plus jeunes, perdre l’institut avait été assez rude. Cela avait été comme perdre leur maison finalement, à contrario des anciens qui avaient vécu une vie sans ce dernier. Mais Maiffa avait fait son choix et elle se devait donc de l’assumer sans se laisser noyer par les regrets. Plus que à un chat conquérant, la féline ressemblait plutôt à un matou errant avec ses tenues quelque peu débraillées et le manque de soin évident avec lequel elle entretenait sa personne. Même si elle ne lui en disait rien, la gothique romantique avait de la peine pour elle et se demandait si, en fin de compte, elle ne ferait pas mieux de partir elle aussi pour l’Europe… Tous le monde n’était pas prêt à vivre une autre vie, loin de ses repères familiers et rassurants après tout.

Faisant mine de réfléchir durant une poignée de secondes en levant les yeux vers le ciel, Juliette reporta finalement son regard de glace sur la fille chat et lui répondit :

‘’J’avoue que je n’ai pas trop d’idée… Et si tu me faisais tout simplement la surprise.. ? Dans le pire des cas, je nous ferais livrer quelque chose.’’

S’amusa-t-elle ouvertement, comme pouvait en témoigner le clin d’œil qu’elle lança la féline. Si elle ne pouvait résoudre ses états d’âmes à sa place, tout au moins pouvait-elle la distraire l’espace d’un instant afin qu’elle focalise son esprit sur autre chose. Un soupir fusa des lèvres de la gothique romantique, avant que celle-ci ne se décide à ajouter sur un ton redevenue plus sérieux :

‘’Dis-moi Maiffa… As-tu déjà songé à retourner chez tes parents, en Egypte ? Peut-être devrais-tu y passer quelques semaines, afin de pouvoir décider de ce que tu as réellement envie de faire et non pas ce que tu penses être ce que tu dois faire. De plus, je suis certaine que tes parents seraient ravis de te revoir après tout ce temps passé en Amérique, non ?’’

Peut-être, était-ce là ce qu’il fallait à la féline, se retrouver parmi les siens afin de pouvoir faire le point sur sa courte vie, au lieu de se laisser docilement dépérir à New York dans une inactivité aussi sournoise que dangereuse. Quoi qu’il en soit, le choix lui appartenait.
Maiffa Inès
Maiffa Inès
Institut : Élève
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Mar 15 Jan - 19:51
Le sourire de Juliette réchauffa le coeur de la petite égyptienne, et il y a de quoi : Sa nature la poussant à se comporter de manière quasi-royale, avec sa grâce, sa manière de s'habiller et son tempérament calme, neutre et mystérieux lui permettait peu de sourire. Surtout avec tout ce qui se passait en ce moment en fait. Dans un souffle, elle lui demanda si elle savait cuisiner. Ce n'était pas une moquerie, mais plutôt une taquinerie. Elle ne répondit à cette boutade que par un petit rire avant de la laisser réfléchir. Finalement, elle lui laisse décider. Ce sera du mexicain alors ! Avec du poulet. Pour une surprise, c'en sera une bonne. Du bien épicé, mais pas trop, le but n'étant pas de se rendre malade.

"Je te décevrai pas, promis."

Elle répondit à son clin d'oeil par un petit tirage de langue. Juliette n'était pas seulement mystérieuse et adulte, elle savait aussi être tolérante et donner sa chance à quelqu'un. Par contre, l'hybride se demanda où Juliette pouvait avoir autant d'argent pour cet appartement immense dans lequel Maiffa pouvait avoir sa propre chambre et payer souvent le traiteur. Elle doit avoir un sacré métier ou une bonne famille. En fait, elle en savait si peu sur son hôte qu'elle pensa qui serait peut être temps de faire un poil connaissance.

Et c'est là que Juliette aborda la question de ses parents, de son pays natal et du fait qu'elle devrait peut être s'y reposer. D'abord surprise par cette question, elle eu un mouvement de recul, craignant qu'elle lui demande de s'en aller. Puis elle pensa. A ses parents. A sa mort possible prochaine.


"Oui... Peut être que je devrais passer mes possibles derniers jours avec eux. Tu sais... Mes parents ne m'ont pas rejeté. Ils m'ont surprotéger..."

Elle regarda Juliette, attentive de ses émotions, un léger sourire aux lèvres.

"Ils m'ont regardé me transformer et m'ont consigné dans la maison, pas par peur pour moi, mais par peur des autres. C'est pour ça que je suis partie. Pour pouvoir aider les mutants, mais aussi pour qu'ils puissent vivre normalement. Par égoïsme aussi. Je voulais pas rester enfermée."

Elle porta son regard alors vers l'Orient, puis vers le soleil. Son regard se porta loin. Ses iris félin se rétractèrent alors qu'elle suivit un oiseau ou un point en contre bas. Pour la gothique romantique, un individu plus bas était sans doute un point comme un autre, grouillant parmi d'autre points grouillants. Mais pour elle, il y avait un soupçon de détails en plus, si ce n'est que la couleur des vêtements ou des cheveux.

"Si je vais chez mes parents, soit ils m'enferment à nouveau à double tour à cause de la situation géopolitique actuelle, soit ils me payeront l'avion pour l'Institut ou pour ici, en me disant que je dois rester fidèle à mes convictions jusqu'au bout. Ils seront ravis de me revoir, c'est sûr... Mais ce serait tellement dangereux pour eux. A cause de tout ce qui s'est passé avant... Et j'ai encore un rôle à jouer. Je le sens. Mais toi ?"

La jeune fille se tourna vers son ainée, les oreilles relevé, prête à écouter attentivement son interlocutrice.

"Ta famille... ? Enfin... On a pas encore beaucoup parlé toute les deux et j'avoue que je ne sais pas grand chose..." ajouta t-elle, l'air confuse et timide.
Juliette Dagon
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Institut : X-Men
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Mer 16 Jan - 16:20
L’évocation de ses parents sembla faire reculer quelque peu la féline, ce qui surpris légèrement la gothique romantique. En effet, d’après ce qu’elle avait pu en apprendre sur le sujet, les parents de Maiffa ne l’avait pas vraiment rejeté… Pas tout à fait accepté telle qu’elle était non plus, mais pas vraiment rejeté. En soi, la jeune femme pouvait comprendre ce curieux paradoxe. En effet, avoir un enfant mutant n’était déjà pas une chose facilement assimilable en soi lorsque ce dernier avait une apparence typiquement humaine, alors avec un enfant résultant d’une curieuse hybridation entre un être humain et un chat… Pour sa part, l’apparition de sa mutation n’avait fondamentalement rien changé pour l’italienne : elle était déjà différente avant et l’activation de son gène X n’avait finalement fait que singulariser encore un peu plus une singularité déjà existante. Juliette avait toujours vu la chose de la sorte et, de fait, elle ne se considérait pas comme étant la plus à plaindre dans le monde des mutants.

Tandis que la fille chat répondait à son interrogation, la gothique romantique délaissa la rambarde de la terrasse afin de rejoindre un vase rempli de roses placé un peu plus loin sur un guéridon de marbre. Elle en attrapa alors délicatement une dans sa main, avec grand soin, afin de ne pas se blesser avec les épines terriblement acérées de cette beauté végétale à la fois séductrice et dangereuse, avant de la porter avec douceur à son visage et d’en affleurer les effluves parfumés à travers son sens de l’odorat. Pendant ce temps-là, Maiffa continuait de palabrer, se lançant dans ce qui sonna comme une sorte de suite de raisons semblant destinée à ne pas la pousser à retourner, fut-ce de façon temporaire, chez ses parents en Egypte.

Fermant lentement ses yeux colorés de ce bleu translucide digne de la glace d’un fjord nordique, Juliette sourit en continuant de humer la rose détenu dans sa main… Visiblement, ses information concernant la féline n’étaient donc pas erronés : Ni tout à fait rejetée par ses parents, mais en même temps pas tout à fait acceptée non plus… C’était triste, songea-t-elle alors, ne sachant toutefois pas si elle devait plaindre la jeune hybride ou bien ses parents qui avait sûrement été dépassé par les évènements.. Quoi qu’il en soit, une chose apparaissait comme étant des plus évidente à la gothique romantiue, Maiffa cherchait toutes les raisons possible et imaginable, afin de ne pas retourner chez ses parents. Cette réaction laissa Juliette vaguement songeuse… Craignait-elle réellement la réaction de ses parents, ou bien était-ce elle qui ne pouvait se résoudre à s’assumer pleinement et à s’affirmer, telle la jeune adulte qu’elle était quasiment devenue, devant ses géniteurs ?

Maiffa avait des grandes ambitions apparemment, ainsi que une très haute opinion d’elle-même et de sa destinée. En soi, cela n’était en aucun cas condamnable, mais comment espérait-elle devenir une héroïne de l’histoire des mutants, si elle ne pouvait déjà pas affronter ses propres parents pourtant bien loin d’être aussi redoutable que les situations qui risquaient de se présenter à elle dans sa quête héroïque ? Puis, dans une surprise inattendue, Juliette rouvrit les yeux. Sa famille.. ? La féline voulait en avoir plus sur sa famille à elle.. ? Diantre, voilà qui se révélait assez soudain. Le ton un peu plus éteint que précédemment, ainsi que la question qui n’en avait pas été véritablement une, laissa entendre que Maiffa s’était lancé avec une certaine dose de crainte dans sa recherche d’informations concernant la vie de la gothique romantique. Celle-ci poussa un bref et la soupir, avant de redresse son visage et de pivoter afin de faire à nouveau face à la fille chat qui avait adopté son habituelle posture de petite curieuse comme en témoignait ouvertement ses oreilles fièrement dressés vers le ciel… Les oreilles des félins, cela ne mentait jamais, assurément. Affichant un sourire légèrement déçue, Juliette s’avança dans sa direction et, une fois auprès d’elle, elle lui tapota délicatement la truffe avec les pétales de la rose qui était dans sa main dans une succession de trois ou quatre petits coups brefs, en lui disant sur un ton de fausse remontrance :

‘’Chaton, chaton, chaton… Je sais que je ne suis plus toute jeune, j’ai presque trente ans il est vrai et sans doute cela doit-il être une éternité pour toi qui entre à peine dans ta vingtième année, mais j’ose croire que je n’ai pas encore de perte de mémoire car, si je me rappelle t’avoir proposé de retourner chez tes parents afin de réfléchir à ton avenir, en revanche je n’ai pas le souvenir de t’avoir demandé de t’y rendre afin de mourir chez eux… Petite sotte va !’’

La réprimanda-t-elle finalement, avec un faux courroux dans la voix. La gothique romantique ôta ensuite la rose de la truffe de la féline et ajouta :

‘’De plus, pense-tu réellement que tes parents, si vraiment ils t’aiment, seraient heureux de te revoir uniquement pour assister à ta mort ? Que nenni ma chère, que nenni… Ce serait là, avoir une bien triste opinion de tes parents, assurément. J’ai aussi compris que tu avais des convictions profondes, ainsi que apparemment d’ambitieux projets. Mais aussi nobles et sincères qu’elle soient, as-tu seulement les moyens de tes convictions ?’’

A nouveau, un soupir fusa des lèvres teintés de cet éternel rose scintillant, propre à la la gothique romantique depuis toutes ces années, avant quelle n’ajoute encore :

‘’J’ai bien conscience que ce n’est pas ce que tu voudrais entendre, mais ne vois pas trop grand, ni trop loin, autrement ta chute du haut du mur de tes désillusions risque de se révéler extrêmement douloureuse… Contente toi de faire un pas devant l’autre, en fonction de ce que chaque jour qui passe t’apporte… En bien, comme en mal… Avec la vie, il n’y a pas de plan à suivre mais uniquement des improvisations en fonctions d’évènements tous aussi aléatoires les uns que les autres. Pour ce qui est de ma famille…’’

Juliette marqua un temps d’arrêt, devenant songeuse tandis qu’elle reculait de quelques pas afin de venir déposer son céans sur la chaise précédemment occupée. Après avoir brièvement lissé sa robe ténébreuse un peu trop volumineuse pour la malheureuse chaise de jardin, Juliette se laissa lascivement choir contre le dossier de celle-ci et porta à nouveau sa rose à son visage en fermant une seconde fois ses yeux.

‘’Mes parents…’’

Dit-elle alors, en marquant un second temps d’arrêt et avant de reprendre en humant subrepticement le parfum délicat émanant de l’impératrice des fleurs.

’’Il n’y a pas grand chose à en dire en vérité… Ils vivent en Italie, mon père va sans doute bientôt prendre sa retraite et ma mère devrait normalement le suivre quelques années plus tard… Cela fait bien longtemps que je ne suis plus, à proprement parlé, lié à leur vie : J’ai acquis un début d’indépendance à dix-huit ans, en allant suivre mes études à Turin, puis j’ai fini ces dernières aux Etats-Unis, en venant m’installer à l’institut. Puis, il y a eu cette décision du gouvernement de fermer l’institut et de nous interdire de séjour aux Etats-Unis… Chacun est parti de son côté, certains, les plus jeunes, retournant chez leurs parents, tandis que ceux qui, comme moi était déjà des jeunes adultes, on préféré vivre leur propre vie. Voilà… La suite, tu la connais n’est-ce pas.. ? ce fut le retour au nouvel institut.’’

Quelque peu perdue dans ses pensées et aussi sans doute dans ses souvenirs, bons comme mauvais, la gothique romantique rouvrit délicatement les yeux en abaissant sa main ou trônait la rose. Elle tourna alors son visage en direction de la féline et lui dit encore :

‘’Comme tu le vois, cela fait bien longtemps que mes parents et moi avons chacun notre propre vie, je n’ai plus la nécessité de me rendre auprès d’eux afin de savoir quoi faire pour l’avenir.’’

Cela répondait-il à la question qui ne disait pas son nom, de la fille chat ? peut-être… Peut-être pas… Charge à elle désormais, de préciser ses interrogations si jamais elle désirait en savoir un peu plus sur la gothique romantique.
Maiffa Inès
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Mer 16 Jan - 18:56
La jeune femme en robe sombre écoutait la jeune italienne tout en prenant une rose. Maiffa ne les aimaient pas trop, à cause de leur épine, bien qu'elle était très agile, elle n'aimait pas se prendre le chou à esquiver des épines certainement pas prévu pour des mains humaines mais étant là tout de même, rien que pour embêter tout le monde. Par contre, ça sentait bon, c'est sûr, elle arrivait à en capter le parfum de là où elle était. Cependant, elle eu peur quand elle aperçu le sourire, comme déçu, de l'italienne. Peut être qu'elle n'aurai pas du parler de ses parents, elle s'en doutait que cela pouvait être un sujet douloureux pour un mutant. La laissant s'approcher, elle sursauta en sentant soudainement les pétales sur son n... museau. Elle fit alors semblant de l'enguirlander, la sermonnant tout de même ensuite sur son idéalisme.

Souriant tristement, elle se retint de rire et de sangloter à la fois, les pétales l'avaient amuser en plus de la chatouiller, mais le sermon était sérieux, et elle savait qu'elle était idiote et idéaliste dans le fond. Elle le savait même que trop bien vu les ennuis que cela lui a déjà rapporter.


"Je sais bien tout ça. C'est aussi pour ça que j'ai peur de rentrer. Si jamais la Confédération bluff pas... Je sais bien que je suis idiote et bonne à rien Juliette... Mais au moins mes illusions pathétiques me permettent de ne pas trop flancher... de marcher vers l'avant au lieu de me terrer à l'arrière."

Juliette s’essaya alors tout en lui parlant de ses parents. La jeune féline, attendit qu'elle réajusta sa robe pour faire comme d'habitude quand chacune s'occupait dans la même pièce, c'est à dire s'installer à ses pieds, le dos contre un support ( ici le balcon ), assise en tailleur. Ici, dans le cadre d'une conversation, elle garda son regard fixé sur celui de l'italienne. Une fois terminé, la petite hybride regarda l'appartement tout en se demandant encore si il n'y avait que cela à dire.

"Des études dans plusieurs pays... Ca doit être bien ça..."

Non pas que ses parents ne pouvaient le lui permettre d'aller à l'école, mais à cause de sa transformation dû à sa mutation, elle n'a pu aller au collège ou au lycée depuis moult, ses parents s'occupèrent tant bien que mal de son éducation depuis. Alors aller carrément dans plusieurs université de par le monde...

"Je crois que moi ma rentrée c'est bientôt au lycée où je me suis inscrite. Faudra que je me rhabille bien. Que je plaise au moins aux félinophiles. Pis j'espère qu'ils auront une bibliothèque intéressante aussi."

Machinalement, tout en parlant, elle joua avec l'étoffe de la robe volumineuse de la gothique romantique. Elle eu soudain une pensée qui la fit sourire.

"Tu crois que Ganyméde ou Existanz vont tenter quelque chose pour vérifier les propos de la Confédération ?"

Elle cessa alors de sourire soudainement tout en prenant un air très grave, fermant les yeux en soupirant.

"J'espère qu'ils vérifieront aussi que rien ne cloche du côté du gouvernement tant qu'à faire, parce que proposer l'arme atomique comme solution finale face à une autre solution finale... Je n'y connais rien en politique, mais ça paraît tellement proportionné. Regarde il y a un siècle ou deux par exemple, quand cela s'est su pour les Juif en Europe, personne n'a proposé de massacrer le peuple allemand en échange... Est ce que tout ne peut qu'aller vers la violence ou... "

Elle s'arrêta soudainement, se rendant compte, qu'une fois encore, elle parlait beaucoup trop. Vu qu'elle ne pouvait pas rougir, elle évita le regard de Juliette tout en sentant sa queue battre l'air.

"Hum... Excuse moi... Je parle trop encore."
Juliette Dagon
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Institut : X-Men
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Jeu 17 Jan - 20:29
Le visage penché en direction de la féline assise en tailleur, Juliette se demanda depuis quand celle-ci se dévalorisait de la sorte. En effet, Maiffa était sans doute un peu trop naïve et idéaliste, mais qui ne l’avait pas été à son âge ? Même si cela avait été à un degré différent et aussi à une époque bien différente, la gothique romantique elle-même l’avait été dans le passé… En effet, peut-être bien que l’institut leur avait donné à tous la fausse impression qu’il était assez aisé d’obtenir les moyens de mettre en pratique leurs convictions profondes concernant les mutants… Mais est-ce que la fille chat devait pour autant se rabaisser de la sorte ? Finalement, Juliette lui répondit :

‘’Tu sais Maiffa… Les illusions ne sont jamais pathétiques lorsque l’on a conscience que celles-ci ne sont rien de plus qu’un espoir, une sorte de béquille psychologique afin de pouvoir avancer encore et encore. Par contre, elles le deviendraient si jamais on pensait qu’il suffisait d’y croire pour qu’elles finissent par se concrétiser. En décidant de ne pas demeurer à l’institut, tu as choisi l’indépendance mais aussi le fait de ne pouvoir compter que sur tes propres moyens. C’est cela, le prix de la liberté individuelle. Bien entendu, tu peux toujours rechercher d’autres gens partageant tes convictions et ainsi mettre en commun vos moyens respectifs, mais cela ne te garantira pas forcément un meilleur appui… Pour ce qui est de la confédération, si elle ne ment pas à propos de ce fameux moyen pour détecter et détruire les mutants, alors peut importe que tu sois auprès de tes parents ou non, ils sauront te retrouver ou que tu te trouves. C’est assez désolant, je le reconnais, mais tout ce que nous pouvons faire pour le moment c’est attendre et voir ce qu’il va se passer dans les jours à venir.’’

Acheva la gothique romantique, visiblement résigné. Comment ne pas l’être de toute façon, que l’on soit pour ou contre cette idée, c’était à la confédération d’agir en premier avant de pouvoir éventuellement prendre des dispositions adaptés. Heureusement, les quelques propos de la gothique romantique concernant sa propre vie avaient eu l’air de faire quelque peu rêver la féline, visiblement tourmentée par cette vie nouvelle qui était désormais la sienne. Bien sur, Juliette pouvait parfaitement la comprendre. Commencer une nouvelle vie n’était jamais une chose aisée, surtout lorsque l’on était pas encore tout à fait adulte. La chose était bien connu : lorsque l’on était adolescent, on pensait sottement que les choses dureraient éternellement. Mais voilà, ce n’était pas le cas comme pouvait désormais en témoigner Maiffa qui, désormais, se devait de se mêler à la population d’un lycéen tout ce qu’il y avait de plus banal… C’est sur, cela allait la changer du cocon protecteur de l’institut, elle qui n’avait encore jamais été dans un véritable établissement scolaire. Toutefois, Juliette craignait un peu pour la féline car, par expérience, elle savait qu’être différente pouvait parfois se révéler terriblement douloureux dans ce genre de cas, même si pour sa part cela n’avait pas tenu à sa mutation mais plutôt à son style très clairement atypique.

Néanmoins peu désireuse d’inquiéter la féline plus que de raison, Juliette lui rétorqua de façon assez positive :

‘’Oui, il est vrai que étudier dans plusieurs pays est très enrichissant, Mais toi aussi tu vas vivre une grande et belle aventure en allant au lycée pour la première fois. Tu va rencontrer d’autres adolescents, des adolescents sans pouvoirs, aux préoccupations bien plus futiles que celles qui furent autrefois les nôtres… Tu vas t’enrichir d’une toute nouvelle expérience de vie et peut-être même te faire des amis… Ce serait bien je trouve, il n’est jamais bon d’avoir des connaissances uniquement dans nôtre propre milieu. C’est la diversité qui enrichit, retiens bien cela Maiffa.’’

Bon, d’accord… Elle risquait aussi de tomber sur des idiots qui n’aimaient pas les mutants, mais il était inutile d’envisager le pire des le début. De plus, grâce au président qui avait annuler leur exil, les mutants étaient désormais plutôt bienvenue en règle générale… Et puis la mutation de la féline la rendait plutôt sympathique, tous le monde aimait les chat. Ce n’était pas comme si elle avait été à moitié insecte, ou bien encore à moitié grenouille. Puis, après le lycée, elle pourrait envisager elle aussi des études si elle le désirait. La gothique romantique l’aiderait bien volontiers pour cela, assurément. Une pensée amusante traversa soudain l’esprit de la jeune femme, qui ne pu alors dissimuler un bien mystérieux sourire incompréhensible : Si cela était le cas, alors Maiffa serait le premier chat de l’histoire à se voir diplômé. Un véritable évènement, à n’en pas douter.

Tandis que Juliette observait nonchalamment la féline en train de jouer avec le tissu précieux de sa robe, elle pu constater qu’un sourire surprenant était apparu sur le visage de celle-ci. S’imaginant tout d’abord que c’était là l’expression de l’amusement éprouvé par sa nature joueuse de chat, la gothique romantique déchanta rapidement lorsque la féline l’interrogea à nouveau à propos des évènements en cours. Songeait-elle à aller se mêler à Ganymede ou bien encore à Existenz, si jamais ces derniers planifiaient d’agir dans le sens ou elle l’exprimait ? Une moue contrarié s’afficha alors sur les lèvres de la gothique romantique : pourquoi diable, ne pouvait-elle pas se concentrer uniquement sur sa scolarité ? Si elle voulait vraiment œuvrer pour les mutants, alors elle pourrait le faire plus tard, une fois adulte… Elle serait d’autant plus efficace, si en plus elle faisait des études utiles à ce but.

Dans un soupir las, Juliette huma doucement sa rose et, tandis que la féline détournait le regard après son intervention, elle lui répondit sur un ton légèrement songeur :

‘’Je ne sais pas trop en vérité… J’imagine que Ganymede va tenter quelque chose dans ce sens, ils en ont les moyens après tout. Pour ce qui est de Existenz… Je ne sais pas trop quoi en penser… C’est avant tout un parti politique après tout, son but est de défendre les droits des mutants et, sans doute, d’accéder un jour à la tête du pays. Je pense plutôt qu’ils vont tenter de tirer parti de tout ceci, afin de gagner des points dans ce but’’

La gothique romantique se tut durant une poignée de secondes, puis dans un second soupir elle reprit doucement :

‘’Heureusement, le gouvernement américain n’a pas encore pris ouvertement parti…Mais ce qui est désolant, c’est que cette menace nucléaire émane de la république fédérale, un pays gouverné par une mutante et favorable à ces derniers. Ces fameux camps sont une véritable monstruosité, mais user du feu nucléaire l’est-il moins à cause des circonstances ? Si jamais la menace était mise à exécution, il ne faudra surtout pas se faire d’illusions Maiffa, cela aura des conséquences dramatique pour tous les mutants de la planète. Pour tous, nous serons ceux qui ont lancé une attaque nucléaire contre des non mutants innocents… Et si jamais la confédération possède réellement la menace dont ils nous font une épée de Damoclès et qu’ils en usent, alors je crains fort que la menace du feu nucléaire ne se transforme en une simple vengeance de la part de la république fédérale.’’

Juliette tourna à nouveau son regard de glace en direction de la féline, puis ajouta :

‘’Après cela, je crains fort que ce ne soit que le début d’une terrifiante escalade, d’autant plus que les mutants lutterons pour leur survie et que certains d’entres eux ne feront pas de différence entre ceux qui les haïssent et ceux qui n’ont rien contre eux… Ce sera la guerre, je le crains… Une véritable guerre, dont personne ne sortira réellement vainqueur…’’

Se perdant à nouveau dans ses pensées, la gothique romantique se rappela cette fameuse simulation que Esther leur avait fait faire, voilà quelques années de cela. Leur arrivée dans ce monde post-apocalyptique ou tout avait été détruit par les armes nucléaires, ou ils avaient rencontré des mutants, sans doute modifié par les radiations, devenus une ethnie monstrueuse et violente. Un monde ou mutants et non mutants s’affrontaient et ou les gens avaient une extrême difficulté à subsister chaque jour… Finiraient-ils par en arriver là ? Est-ce que sans le vouloir, Esther avait programmé une simulation prophétique ? Dans cette simulation, Georgia avait épousé Lloyd Lewellyn et dans le monde réel… Hé bien… L ‘impensable s’était produit, elle avait réellement épousé l’avocat poète.

Quelque part et même pour un esprit aussi serein et réfléchi que celui de la gothique romantique, c’était le genre de coïncidence qui faisait froid dans le dos, assurément.
Maiffa Inès
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Ven 18 Jan - 0:14
Ecoutant la Gothique Romantique, Maiffa apprécia sa compassion comme sa position très terre à terre. Elle pouvait se montrer certes déprimante, mais son sens du réalisme pouvait être précieuse pour quelqu'un d'aussi fantasque que la jeune féline. C'était un peu son garde fou personnel, si jamais elle s'éloignait trop loin de la réalité mentalement, Juliette la reconduisait sur la bonne voie. Comme elle n'était violente dans la manière de le faire, c'était parfait. Quand elle s'arrêta, la jeune fille frotta sa joue contre la robe pour lui montrer sa compréhension avant de lui adresser un beau sourire. Elle savait bien qu'elle devait être contrarié, et pour cause, en plus d'être fantasque et naïve, la jeune fille, comme un chat se doit de l'être, était versatile. Alors elle laissa un silence s'installer, réfléchissant à ce que l'italienne venait de lui dire. Elle lui avait certes, confirmé ce qu'elle pensait, mais elle se demanda si tout était aussi simple, si les Amis n'y avait pas quelque chose à voir là dedans... Ou pire. Après tout une panoplie d'adversaire lovecraftien, on avait toujours un peu l'impression que toute menace était en fait la surface de l'iceberg, et qu'en dessous, se cachait un truc tentaculaire gigantesque qui manipulait le tout avec des ficelles tellement subtiles qu'ils en deviennent invisible. Oui c'était à vous en rendre paranoïaque.

Elle voulu alors revenir sur un sujet beaucoup plus léger, comme l'a dit Juliette, sans information, autant attendre. Au pire, la minette ira chercher des informations chez Existanz, il suffira qu'elle fasse les yeux doux et elle aura certainement ce qu'elle recherche. Ce sera pas sans risque, mais c'est déjà un début de plan, et c'était mieux de faire quelque chose que d'attendre une mort éventuelle. Quoi que... non... Pas Existanz. Ils sont trop extrémistes, trop pro-mutants et son intégration prochaine à son lycée n'en sera que plus difficile. Pas oublier de réfléchir à long terme.


"Et sinon... pour les préoccupations d'un lycéen primaire... C'est comme dans les documents que j'ai pu glaner ci et là ? Je veux dire... Ils se préoccupent avant tout de la prochaine fête, du regard de l'autre et de perdre leur pucelage avant l'université ?"

Oui, les documents en questions sont des Teenage movie glanés ci et là et que Maiffa a tenté de décrypté pour espérer comprendre les jeunes de ce pays et faciliter son intégration future. Mais comme tout ces films se ressemblaient et prôner tous un idéal qui semblait assez... douteux... pour l'égyptienne du moins, elle tentait à présent d'en savoir plus auprès de son ainée, tant qu'à faire.
Juliette Dagon
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Sam 19 Jan - 2:23
Demeurant prostrée dans un silence impénétrable, la féline avait écouté sagement la gothique romantique lui répondre. Elle s’était toutefois exprimée, à sa manière, en se frottant doucement la joue contre le tissu doux et soyeux de la toilette de Juliette. Cela signifiait-il qu’elle avait appréciée ses paroles, certes un peu brutale sans doute pour une adolescente à l’esprit encore empli de mille et une idées toutes plus idéaliste les une que les autres, ou bien était-ce là un signe de sa déception résignée, passé sous silence afin de ne pas faire de la peine à la ténébreuse italienne ?

C’était assez difficile à dire, d’autant plus qu’il n’était pas toujours aisée de savoir si c’était la jeune fille qui s’exprimait de la sorte, ou bien le chat qui était en elle. Juliette lui avait d’ailleurs jeté un regard aussi discret que songeur, lorsque Maiffa avait adoptée cette bien singulière attitude. La gothique romantique avait vu bien assez de mutants au cours de son existence, pour en avoir déduit quelques judicieuses observations. Elle avait très vite remarqué que les hybrides pouvaient parfois, lorsque l’hybridation en question ne se limitait pas uniquement au plan physique mais s’étendait également au plan psychologique, avoir une certaine difficulté à conserver un réel équilibre entre leurs deux natures totalement opposées. Bien souvent, la nature humaine du mutant prédominait après l’apparition effective de la mutation, mais au fil du temps, ou plutôt des années, certains voyaient leur nature animal prendre peu à peu le dessus. Juliette avait pu aussi remarquer que c’était plus souvent le cas chez les hybrides prédateurs, que chez les autres. Elle n’en avait heureusement encore jamais vu qui avait perdu complètement leur humanité, mais en tant que psychologue de profession elle savait parfaitement que la dualité de deux natures aussi différentes pouvait finir par peser d’un côté, comme de l’autre, avec toutefois une prédominance pour la nature prédatrice qui, à l’inverse de la nature humaine, n’était pas guidé par la raison mais par l’instinct.

La question qui hantait donc quelque peu l’esprit de la gothique romantique était donc de savoir si, oui ou non, Maiffa était en train d’emprunter la voie de ce processus. Si tel était le cas, pourrait-elle y faire quelque chose.. ? Ou bien alors, la question ne serait-elle pas plutôt de avoir si elle devrait y faire quelque chose.. ? Difficile de donner une réponse juste en vérité.

Heureusement, la féline vint troubler la profonde réflexion de la jeune femme en l’interrogeant sur un sujet bien plus léger que celui qui lui occupait actuellement l’esprit. La vision de la vie d’une lycéenne de la fille chat faillit faire éclater de rire Juliette, mais pour ne pas la heurter dans son amour-propre elle se retint de le faire en déposant sa rose sur ses lèvres afin de masquer, tant bien que mal, son sourire amusé. Il semblait que Maiffa était malheureusement tombé dans le piège télévisuel, dont les films et séries sur le sujet abreuvaient les jeunes esprits à travers la planète. Les fictions du genre, hormis quelques rares cas, avaient toujours idéalisé le monde scolaire : Tout était beau, tout était rose et, lorsque ce n’était pas tout à fait le cas, c’était bien souvent pour mieux mettre en place un happening ou tout un chacun était heureux. En ce domaine, les américains étaient assurément les maîtres du genre. Finalement, Juliette écarta la rose de ses lèvres scintillantes et poussa un soupir las en fixant le ciel avant de répondre à la féline :

‘’Je ne sais pas trop pour tout te dire… Je n’ai pas fait ma scolarité secondaire aux Etats-Unis, mais en Italie et, de surcroît, j’étais dans un lycée privé de par le fait de la profession de mon père. Les choses sont assez différentes dans ce genre d’endroit, tu sais. D’autant plus, que j’ai passé une grande partie de ma scolarité en pensionnat.’’

La gothique romantique se tut encore l’espace de quelques instants afin de réfléchir à ce qu’elle allait ajouter, puis elle reprit :

‘’Mais je dirais que tout dépend des lycéens… Certains sont certainement préoccupés par les quelques sujets que tu as cités, mais je pense plutôt que la plupart songent avant tout à réussir leurs études afin d’intégrer une grande université et avoir ainsi, par la suite, un bon métier avec un salaire convenable. Tu sais Maiffa… Même si on parle du rêve américain, la vie est extrêmement difficile dans ce pays si on n’a pas d’argent. Si au début c’était un nouveau monde ou chacun, du plus humble au plus aisé, pouvait se faire sa place, aujourd’hui c’est malheureusement devenu un pays de riches et de nantis et les plus pauvres sont relégués au plus bas de l’échelle sociale.’’

La gothique romantique tourna alors son visage en contrebas afin de venir déposer son regard de glace sur la féline et ajouta encore :

‘’Mais pour te répondre encore un peu plus précisément, je dirais que ici comme ailleurs c’est un peu la même chose, Les lycéens veulent obtenir leur diplôme, mais en même temps aussi s’amuser parfois. Les deux ne sont pas incompatible tu sais, il faut juste faire attention et savoir garder un juste équilibre entre les deux, même si j’avoue que ce n’est pas toujours très facile… C’est d’ailleurs pour cela que les adultes existent.’’

Conclu Juliette, en faisant un clin d’œil à l’adresse de la fille chat. Oui, c’était aussi cela le rôle des ‘’grandes personnes’’ affreusement sérieuses, savoir raison garder à la place des plus jeunes.

Bien que pour sa part, la gothique romantique ne se considérait pas vraiment de la sorte… Elle était Juliette, tout simplement.
Maiffa Inès
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Sam 19 Jan - 14:59
La famille de Juliette doit être sacrément aisé pour l'avoir inscrit dans un pensionnat privé, mais elle avait raison sur un point : ils seront certainement beaucoup moins stéréotypés et un peu plus diversifié. Un peu comme les mutants en somme. Par contre, le sourire amusé n'échappa que très peu à la féline qui ne s'empêcha elle aussi de rire qu'en retroussant ses lèvres dans une grimace qui mettait fort évidence son envie de relâcher la pression. Finalement, elle ne se retint pas au final, elle ria doucement de bon coeur.

Ecoutant ensuite Juliette, Maiffa était d'accord avec elle. La plupart des pays dit "riches" sont en réalité des plus "pauvres" au niveau social : ceux qui ont de l'argent peuvent espérer vivre et les autres n'ont plus qu'à survivre. Enfin... C'est toujours mieux que dans certains pays où tout le monde est pauvre et où seuls quelques privilégiés ont le droit d'avoir des richesses.


"T'inquiètes pas pour moi Juliette. Je sais bien que le rêve américain, c'est une arnaque destiné à provoquer l'arrivé d'une main d'oeuvre étrangère et bon marché, afin d'éviter aux américains de faire les travaux les plus pénibles. Comme ça ton peuple est content et tu paye moins cher."

La minette plongea à nouveau son regard dans celui de Juliette. C'est rigolo, c'est limite comme si elle lui proposait une adoption ou de devenir sa tutrice. C'est appréciable et Maiffa sentit son coeur battre légèrement plus fort à cette annonciation. Elle lui sourit avant de lui poser une main sur l'une des siennes.

"Merci. De même que le rôle des "enfants" est d'illuminer les adultes aux heures les plus sombres avec leurs bêtises et leurs erreurs de jeunesses je suppose ?"

Elle sauta alors sur place pour se relever.

"Et pis, quand on a combattu des shoggoths, une rentré au lycée avec plein de lycéens, ça peut pas être grand chose ! Ce doit être à 3 sur une échelle de 20. Du rien du tout. Pis hey, je suis une héroïne moi hein ! Je les boxerais s'ils me maltraitent ! Puis ensuite je serai convoqué et tout, comme une ado de mon âge."

Elle fit alors semblant de se calmer et joignit ses mains devant son visage en faisant son regard le plus mignon possible.

"Et ensuite, quand on voudra m'engueuler pour une raison ou pour une autre, je leur ferais la mignonbouille ! Mon attaque secrète comme ça, là."

Elle prit enfin une mine faussement interrogative, le regard au ciel, à la limite comme Juliette.

"Et pis peut être que j'aurai un petit copain... ou petite copine. Je sais pas encore. Les deux ont des avantages et des inconvénients, mais faudra au moins qu'ils supportent les poils de chat sur leur pull pendant l'hiver, parce que bon, hein, pas de ma faute si les poils de chats ça s'accrochent bien aux pull."

Elle regarda du coin de l'oeil les réactions de son hôte, le but inavoué étant de la pousser au rire, quitte à faire un peu du n'importe quoi.
Juliette Dagon
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Lun 21 Jan - 17:01
‘’hum… Tu as tout à fait raison ma foi…’’

Répondit la gothique romantique en hochant la tête de haut en bas et de bas en haut, tout en lui tapotant délicatement sa main posé sur la sienne, lorsque la féline lui affirma qu’une rentrée au lycéen n’était finalement pas une chose extrêmement terrifiante lorsque l’on avait déjà affronté tous les dangers qu’elle avait pu affronté dans le passé. En effet, ce genre de passif relativisait immédiatement les choses les plus effrayantes de la vie de tous les jours, que l’on pouvait rencontrer au cours d’une existence normale. De plus, Maiffa avait pour elle, comme la preuve en fut fait de par son interprétation assez convaincante d’une certain chat, potté de son état, cet aspect adorable et attendrissant propre aux matous de tous poils. Un jour, quelqu’un avait dit à Juliette que les chats était des créatures créées par le diable lui-même, afin de tromper les honnêtes gens et de pénétrer chez eux, dans le but sournois et insidieusement malveillant de les soumettre peu à peu à leur volonté…

Bien que la gothique romantique n’en pensait pas un traître mot, elle devait toutefois bien admettre que le raisonnement se tenait plutôt bien. Car nombre de gens le disaient en vérité, le félidé d’appartement n’était certes plus un prédateurs aussi féroce que ses nombreux cousins sauvages, mais ce qu’il avait perdu en férocité il avait su judicieusement le transformé en une force d’occupation lascive et nonchalante. N’usant plus de ses griffes et de ses crocs devenus trop insignifiant pour réellement terroriser. Le chat avait opté, depuis l’antiquité, pour une domination pacifique et étalé sur le long terme. Le tyrannofélinus rex avait-il finalement remplacé le tyrannosaurus rex ?

Peut-être bien, peut-être bien… Quoi qu’il en soit, nul doute n’était permis : Si Maiffa jouait adroitement de cet atout qui était le sien, elle devrait normalement se faire rapidement une place dans le monde impitoyable des adolescents scolarisés au lycée. C’était là tout un univers bien à part, ou pourtant même un requin hésiterait à y envoyer sa progéniture. Cependant, la gothique romantique cru bon de préciser un point de détail à la fille chat à propos de ses paroles et elle lui dite encore en la regardant droit dans les yeux avec un air faussement, mais admirablement joué, hautain :

‘’Je me dois néanmoins de te remettre sur le droit chemin très chère, car certes, le rôle des enfants est de faire le bonheur de leurs parents en illuminant leur vie, mais c’est aussi et surtout de les rendrent fier d’eux. Tous les parents souhaitent que leurs enfants fassent mieux que ce que eux mêmes ont pu faire, c’est quasiment une règle universelle… Et se faire convoquer chez le proviseur de son lycée ne rentrent assurément pas dans le cadre de cette fierté parentale, je puis te l’assurer.’’

Comme pour appuyer son propos teinté d’une subtile mise en garde, Juliette haussa légèrement les sourcils en hochant doucement la tête en un mouvement vertical mesuré. La féline était désormais prévenu : gare aux bêtises et autres folies propices à la vie de lycéennes. Ceci étant dit, la gothique romantique espérait bien ne pas avoir à sévir. Notamment, parce que elle avait pleinement conscience que de la voir débarquer dans le bureau du proviseur ne serait peut-être pas des plus profitable à la fille chat qui vivait avec une femme dont l’apparence rappelait une époque révolue depuis plus de deux longs siècles et dont les ténèbres mettaient vien souvent les gens assez mal à l’aise.

Mais lorsque Maiffa lui dit encore qu’elle pourrait même éventuellement se trouver un ou une petite amie, ce qui surpris grandement Juliette qui ne lui avait jamais connu ce genre de penchant, l’italienne se mit à lui sourire tendrement avant de lui répondre :

‘’Je te le souhaite chaton, je te le souhaite très sincèrement et du plus profond du cœur. Mais si jamais tu trouve ce bonheur rare, n’oublie pas que tu devras alors peut-être faire un choix : ton amour, ou bien tes convictions profondes. Les deux ne sont pas incompatible, mais ce que l’on envisage seul n’est pas forcément réalisable une fois en couple. Tout comme le statut, les priorités changes… Es-tu prête à cela.. ?’’

L’interrogea-t-elle finalement, dans une sincérité presque déprimante. Même si il était doux, la gothique romantique ne caressait pas la fille chat dans le sens du poil, c’était un fait… Etait t’elle trop sérieuse.. ? Peut-être… Mais le monde était ainsi fait et elle ne voulait pas que Maiffa se heurte douloureusement à la réalité des faits une fois au pied du mur.

Ceci aussi, c’était le rôle des adultes en fin de compte…
Maiffa Inès
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Lun 28 Jan - 11:41
La jeune minette n'était pas du tout impressionné par le ton ni par les paroles de la gothique romantique. C'est normal après tout, ce ton là, et cette forme de visage bien fait mais manquant un peu de naturel.... c'est tout sa mère quand elle faisait de son mieux pour disputer Maiffa quand elle était devenu une petite boule de poil. Quel nostalgie... Bon, c'était largement moins maquillé, mais au moins, ça permet de faire la différence. Elle répondit aussitôt par son air le plus attendrissant.

"Tu va me punir ? Tu va me priver de quoi ? Pis... Si je ne me fais pas prendre ça va non ? Hein ? Dis ?"

Elle ne se lassait pas de ce jeu. Elle souria à la réponse que Juliette lui donna concernant les histoires de coeur, en précisant du moins que la petite égyptienne risque de devoir faire des concessions jusqu'à devoir abandonner ses projets et ses rêves. Elle ne s'énerva pas, mais tout en gardant le sourire, elle dit d'un ton ferme :

"Non. Si mon conjoint m'aimera vraiment, il saura comprendre, me soutenir et supporter ça. Pis, tant qu'à faire, je vais essayer de choisir quelqu'un d'un peu aventureux, parce que sinon, c'est un peu comme mettre un chat des champs et un chat d'appartement dans la même pièce : ça ne marche pas, les deux se battent et ça fait du boucan. Attends, je vais me changer !"

Oui parce que bon, palabré, palabré et palabré encore, ça ne raméne pas les ingrédients à la maison, faut aller faire les courses. D'un mouvement très ample, elle enleva la salopette et le vieux t shirt en même temps et attrapa des sous vêtements assortis ensemble. Elle prit une tenue un peu plus clair pour jurer avec son poil : un chemisier sable clair, un pantalon bien typé oriental blanc et des baskets. Pour rajouter une touche de couleur supplémentaire, elle se rajouta un pendentif représentant un Ankh blanc autour du cou. Quand on ne peut pas utiliser de maquillage, la seule solution passe par les bijoux et les vêtements. Elle réapparut en trombe devant la gothique.

"Voilàààà ! Tu en penses quoi ? Tu viens avec moi pour les courses ?"
Juliette Dagon
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Mer 30 Jan - 17:25
Juliette jeta un regard dubitatif sur Maiffa, visiblement songeuse… Mais finalement, la gothique romantique poussa un bref soupir en levant négligemment les yeux vers le ciel.

‘’Je suppose que si il n’y a personne pour l’entendre, alors un arbre qui tombe dans la forêt ne fait aucun bruit…’’

Cette réponse, de prime abord sans le moindre rapport avec le propos de la féline, s’assimilait bien entendu à sa propre réflexion concernant le fait d’être innocente des l’instant ou personne ne pouvait témoigner de ses bêtises. C’était, il fallait bien l’avouer, une théorie assez intéressante, quoique fondamentalement aussi ancienne que la vie elle-même. Voler ou tuer, que ce soit pour manger ou pour vivre, n’était jamais grave pour soi des l’instant ou on n’avait pas à en subir les représailles, pour de telles actes. Finalement, Juliette déposa à nouveau son regard nanti de ce bleu translucide que n’aurait pas renier un fjord norvégien sur Maiffa et ajouta sur un ton qu’elle voulu terriblement sérieux mais, en même temps, assez détaché :

‘’Mais plutôt que de te punir en te privant de quoi que ce soit, je pense que je te demanderais de me rédiger une dissertation philosophique de quelques pages, sur le sujet de la culpabilité et de la responsabilité morale lié à l’impunité d’actes répréhensibles… Je suis certaine que tu adorerais cela.’’

En conclusion, la gothique romantique se pencha légèrement en avant et offrit un clin d’œil à la féline. Le coup était bas, il était même très bas… Sans doute, la féline aurait-elle préféré une véritable punition à ‘’l’ancienne’’, avec un aspect privatif, certes très ennuyeux, mais temporaire et, surtout, qui ne nécessitait aucun travail de sa part. Parfois, les punitions les plus cruelles n’étaient pas forcément celles auxquelles on pouvait penser de prime abord.

En revanche, la réponde de l’adolescente à ses mises en garde concernant ses futurs amours sembla mettre celle-ci dans tous ses états. La féline avait visiblement un avis déjà plus que tranché sur le sujet et ses propos firent craindre le pire à la gothique romantique, concernant le futur de la vie sentimentale de la fille chat. En même temps, c’était l’avis d’une jeune adolescente qui n’avait sans doute jamais connu l’amour et qui en ignorait donc les règles En vérité, ces règles étaient d’une simplicité extrême et elles se résumait finalement à une seule : en ce domaine, il n’y avait pas de règles établies. Le paradoxe étairt certain, mais il était absolument incontournable quel que fut nos convictions en la matière. Mais cela, la féline ne pourrait l’apprendre qu’en faisant le terrible apprentissage des sentiments amoureux par elle-même.

Mais celle-ci n’attendit pas de réponse de la part de la ténébreuse italienne, préférant aller changer de vêtments afin de sortir effectuer les quelques achats alimentaires destinés au repas du soir que la féline s’était promis de réaliser. Un soupir de dépit fusa des lèvres écarlates de la gothique romantique, puis celle-ci tourna finalement son regard en direction de l’horizon en attendant le retour de Maiffa. Elle songea distraitement aux dernières paroles de la féline, se disant que celle-ci se préparait à une vie amoureuse bien difficile, si elle décidait finalement de camper sur ses positions plutôt carrés en ce domaine. Mais après tout, chacun devait faire son propre choix en la matière, il n’y avait pas de bonnes voies, ni de mauvaises… Juste des voies multiples, tout simplement.

Lorsque Maiffa revint finalement sur la terrasse en interrogeant Juliette sur son apparence, celle-ci se retourna doucement afin de lui faire à nouveau face et lui répondit :

‘’Tu es très jolie… A un détail près.’’

Se permit-elle tout de même d’ajouter, en fixant brièvement son regard sur la paire de baskets que la féline portait aux pied… C était là un apparat tellement peu féminin, à ses yeux de gothique romantique… Juliette ne comprenait d’ailleurs pas comment on pouvait porter ce genre de chausse, en dehors de son cadre d’utilisation initial. Mais ainsi étaient les choses en cette époque contemporaine, les genres se mélangeaient et on ne distinguait plus vraiment les hommes des femmes… C’était triste, mais c’était ainsi.

La gothique romantique répondit de manière positive à Maiffa, lorsque celle-ci lui demanda si elle voulait venir avec elle et elle rentra à l’intérieur de l’appartement fin de s’emparer de sa longue cape noire. Délaissant pour le moment la capuche de cette dernière, Juliette déposa ensuite ses lunettes de soleil sur son nez afin de toujours protéger la fragilité de ses iris clairsemés et enfin, elle invita la féline à la suivre dans l’ascenseur qui allait les conduire en bas de la tour de verre et d’acier. Une fois à l’intérieur de ce dernier, Juliette poussa un soupir discret et elle demanda à la fille chat en lui jetant un regard distrait et dissimulé derrière l’obscurité de ses verres solaires protecteurs :

‘’Dis-moi Maiffa…Tu penses réellement ce que tu m’as dit, concernant l’amour.. ? Tu pense réellement que si une personne t’aime, elle se doit de tout accepter pour toi ? Tes convictions… Tes combats… Tes choix.. ? Moi, je trouve un tel raisonnement assez égoïste… Nôtre combat, celui des mutants, n’est pas celui des simples humains, nous ne devons pas les entraîner dans un conflit qui ne les concerne pas, si ceux-ci n’en ont pas véritablement le désir. Tu raisonnes un peu comme tous ces gens qui pensent que les mutants doivent se plier à leurs vision du monde et renoncer à leur libre arbitre. Tu réagis comme un dictateur…’’

Acheva dans un souffle la gothique romantique, avant de reprendre :

‘’Tu ne sais encore rien des mystères de l’amour, mais celui-ci ne fonctionne pas en fonction d’un raisonnement posé et logique. En réalité, ce qui en fait la beauté c’est sa formidable imprévisibilité : On s’imagine son être idéal et, au final, le cœur nous conduit parfois vers l’opposé de ce que nous pensions être nôtre désir réel. Serait-ce si mal, si la personne que tu aimes refuse de s’engager sur la voie que tu auras toi-même choisi d’emprunter ? Si elle préfère rester en arrière, tout en t’encourageant sur le chemin que tu emprunteras ? Est-ce que ton amour pour cette personne, ne se mesurerait qu’à celui que tu estime devoir être le sien par rapport à toi.. ? Si tel est effectivement le cas Maiffa, alors à ce moment là tu me décevrais énormément, je l’avoue.’’

Conclu finalement la gothique romantique, dans un de ses nombreux soupir dont elle avait le secret depuis bien des années maintenant. Ses mots, quoique ans doute un peu dure, avaient été des plus sincères, mais au final elle savait que c’était à la féline de choisir son orientation en la matière, lorsque le moment se présenterait. Tout ce que la gothique romantique pouvait faire, c’était de la guider afin que sa vision extrémiste ne la condamnent nullement à une bien triste vie sentimentale.
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Jeu 31 Jan - 11:20
Maiffa savait bien ce que signifiait ce proverbe, intérieurement, tout les chats le savait : pas vu, pas pris. L'assaut suivant, concernant sa possible sanction, était suivit d'un clin d'oeil voulu vainqueur. Oui, ce fut bien fourbe, mais c'est encore mal connaître Maiffa. Quand son plaisir principal est de s'instruire un maximum en passant un maximum de temps possible dans les bibliothèques, ce n'est pas une dissertation qui la punirait pour de bon. Mais pour la forme, la petite féline prit un air faussement horrifié, fort peu convainquant certes, mais elle tenta d'exprimer ce que un adolescent normal ressentirait à ce genre de menace. Enfin, pour terminer d'être plus ou moins convaincante, elle éluda la question.

La petite égyptienne se crispa au compliment retenu de la gothique : elle avait bien vu qu'elle fixait ses baskets, mais elle avait une bonne excuse hein ! Tout d'abord, faire les magasins longuement pour trouver des souliers assortit à chacune de ses tenues, ce n'est pas du tout son truc, ça non. C'est long, les gens vous bouscule sans vergogne et en plus les vendeuses vous font savoir que, bon, vu que vous avez une fourrure, faut pas trop traîner. Et "puis je vous AIDER je vous prie ?" par ci, et des "Oh lala, mais oui que ça vous va trop. On passe en caisse ?" par là. Ca donne pas envie de prendre son temps. Une fois, elle a faillit se faire virer d'un magasin parce que les animaux étaient interdit dedans.

Cependant, elles étaient parties. L'italienne n'ayant besoin que d'une cape et de lunette de soleil, ce fut rapide et les voilà dans l'ascenseur. Maiffa se demanda si on avait inventer ce genre de moyen d'ascension parce qu'on avait inventé le grand immeuble à moult étages ou parce que les gens se plaignaient que c'était fatiguant d'aller au 21eme étage. Faudra qu'elle s'y intéresse tient. Son ainée lui fit alors la morale sur l'amour et sa façon de voir les choses. Ses oreilles se baissèrent en même temps que sa tête.


"Oui je sais... C'est égoïste et je n'y connais rien. Je sais bien que je n'ai pour l'instant connu que des attirances, des petits coups de coeur à des moments M. Je pense que quand ça m'arrivera, faudra que je réfléchisse un peu plus à ce que je veux... et ce que je peux faire... et en discuter avec lui. Ou elle."

Elle soupira de gêne avant de regarder de nouveau son hôte.

"J'ai pas vécu mon début d'adolescence. J'sais bien que ce n'est pas une excuse, mais j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Et ce en accéléré, afin de combler ce même retard. C'est pour ça que je voulais aussi aller à l'institut et que je me suis enfuit de chez moi."

Elle resta à l'écoute de la gothique, attendant la fin de leur descente.

"Tu as déjà été amoureuse ?"
Juliette Dagon
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Institut : X-Men
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Ven 1 Fév - 16:51
Les appendices auriculaires tombant de la féline soulignèrent l’impact que les paroles de la gothique romantique avaient apparemment eu sur sa farouche détermination de fière et indomptable femme en devenir. Bien entendu, elle ne lui tenait nullement rigueur de ce discours légèrement intransigeant dans son expression. Elle-même, à son époque et aussi, il fallait bien l’avouer, à sa singulière manière, elle avait eu le même genre d’idée sur son propre devenir de femme adulte… Mais tout comme ce fut le cas pour la gothique romantique, la fille chat se verrait irrémédiablement rattrapée par l’implacable réalité. Il y avait toutefois une petite différence… Contrairement à la ténébreuse adolescente que fut Juliette, Maiffa n’était pas seule.

Une fois l’ascenseur arrivé au rez-de-chaussée, Les deux mutantes en franchirent le seuil aussitôt que ses portes se furent écartés de part et d’autre du mur. Tout en continuant d’écouter Maiffa tenter de justifier son comportement à l’apparence tyrannique concernant ses futurs relations sentimentales, Juliette et la féline traversèrent le hall de l’immeuble en dirigeant leurs pas en direction de l’entrée de celui-ci. Une fois dehors, l’italienne marqua un temps d’arrêt en levant brièvement le regard en direction des cieux, tout en réajustant au mieux ses lunettes aux verres teintés… Décidément, le soleil n’était pas l’ami de ses délicates prunelles glacés, ce qui était plutôt insolite pour une femme ayant vécue toute la première partie de son existence dans un pays du sud de l’Europe, dont certaines de ses régions étaient réputées pour leur climat chaud et ensoleillé.

C’est alors que la féline lui posa tout à coup une question pour le moins inattendue. Elle n’était certes pas inconvenante ou bien encore déplacé, mais cela faisait bien longtemps que personne n’avait abordé ce sujet avec elle et, de surcroît, à son propre propos. Une fois la surprise de la chose passé, Juliette détacha le regard interrogateur qu’elle avait déposé sur la fille chat suite à cette fameuse question et, tout en commençant à marcher le long du trottoir, elle porta ses deux mains gantés de dentelle noire à l’arrière de sa tête, afin de ramener la large capuche de son manteau sur le devant de son visage au teint de porcelaine.

‘’Amoureuse, dis-tu…’’

Avait-elle tout d’abord commencé à répondre à Maiffa, dans un sourie dissimulé par les ténèbres du tissu emprisonnant son faciès des plus inhabituel. La gothique romantique, fidèle à son habitude laissa encore une poignée de seconde s’écouler avant de donner enfin une réponse à la féline aussi curieuse que son animal de prédilection, puis elle se résolu finalement à lui dire :

‘’La question est mal posé en vérité… En soi, être amoureux ne signifie rien… En psychologie, nous avons défini deux complexes bien connu, liés à l’amour.. Les connais-tu ? Il s’agit du complexe d’Oedipe et du complexe de Jocaste, qui ont été établi sur la base des personnages d’une tragédie grecque de l’antiquité. Le premier évoque le sentiment amoureux incestueux d’un enfant envers l’un de ses parents et, le second, le même sentiment amoureux incestueux, mais cette fois-ci de la part d’un parent pour l’un de ses enfants. Ce sont des cas assez rare en vérité, mais qui expliquent assez bien cette amour exclusif que peuvent éprouver certains enfants ou certains parents, l’un envers l’autre… Ce sont d’ailleurs principalement des mères dans le second cas, ce qui s’explique sans doute par la proximité quasi fusionnelle de la grossesse… Tu n’as jamais remarqué que certains enfants n’aimaient pas partager leurs parents avec d’autres gens, et même, parfois, avec l’autre parents lui-même.. ? Cela disparaît généralement avec l’âge et le besoin croissant d’indépendance lié à l’adolescence, mais pas toujours… C’est là, que l’on commence alors à parler de ces deux complexes.’’

Reprenant son souffle, tout en souhaitant ne pas avoir trop ennuyée la féline avec sa brève explication sur le sujet, Juliette poussa un de ses inimitables soupir, Mais c’était son métier initialement, Maiffa devait donc s’attendre à ce genre de chose en acceptant de vivre avec une professionnelle de la psychologie. Finalement, la gothique romantique reprit sur un terrain un peu moins médical :

‘’On peux tomber amoureux de ses parents, de ses enfants, d’un membre de sa propre famille… Mais on peux aussi tomber amoureux d’un objet, d’un paysage, d’un lieu, d’une œuvre, d’un art… On peux aussi l’être d’une idée, d’un idéologie religieuse ou politique… On peux aussi tomber amoureux de soi-même, tout simplement… Voilà pourquoi, ta question est très mal posé ma chère petite félidé, l’amour est aussi complexe que le mot est simple à prononcer.’’

La réponse de la gothique romantique pouvait sans doute paraître quelque peu hors-norme à Maiffa, par rapport à la simplicité qu’elle concevait certainement évidente de sa question, mais en même temps elle ne devait pas oublier à qui elle s’adressait ; Répondre simplement à une question simple, n’avait jamais été dans la nature de la gothique romantique après tout, ses anciens compagnons de l’institut de Westchester pourraient en témoigner sans l’ombre d’un doute. Après cette réponse qui, dans les faits, n’offrait pas vraiment la réponse désirée par la féline, Juliette tourna légèrement son regard en direction de Maiffa et déposa sa main sur sa tête afin de lui secouer affectueusement sa chevelure. Ce faisant, elle reprit sur un ton que la gothique romantique voulu un peu plus amusé que précédemment :

‘’Ne cherche pas à devenir adulte trop vite chaton et prend le temps de goûter au plaisir de grandir avant de quitter définitivement le monde de l’enfance… Car une fois que cela sera fait, il n’y aura nul retour en arrière possible et, des lors, tu n’auras plus que tes regrets d’un éventuel passé dont tu n’auras pas su ou bien voulu profiter, sur lesquels verser des larmes.’’
Maiffa Inès
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Sam 2 Fév - 20:46
Ce ne fut qu'arrivé dehors que Juliette lui répondit avant de lui donner des conseils sur le fait qu'il ne fallait pas qu'elle aille trop vite dans son esprit et sa maturation. Qu'il fallait qu'elle ne devienne pas adulte trop vite car elle le regretterait et... hey deux secondes là ! Ce serait pas une diversion tout ça ? Avec sa réflexion sur l'Amour, sur les arts tragiques grecs et que des personnes du même sang puisse s'aimer follement ou bien que d'autre gens n'aime que leur propre personne ? Est ce qu'il faut comprendre qu'elle ne s'aime qu'elle seule d'amour ? Etrange. Ou bien elle a pas répondu et à esquiver la question. Alors qu'elles se trouvaient dehors, la jeune féline répondit à la gothique.

"T'inquiète pas pour mon enfance, elle a été à la fois retardé et saboté par tout plein d'événements. Par contre... Soit j'ai pas compris le message caché dans tout ça, soit j'ai pas capté la réponse. Mais en fait je demandais si tu as déjà été amoureuse de quelqu'un."

Peut être était ce Georgia ou un ancien camarade de lycée ? Quoi qu'il en soit, Maiffa commença à se diriger vers le magasin à pied avant de s'arrêter pour réfléchir.

"Ah mince... j'ai pas encore l'habitude du coin moi... C'est par où déjà ?"
Juliette Dagon
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Lun 4 Fév - 21:49
Si cela ne l’amusait pas autant, oser penser que la gothique romantique n’avait pas compris la question de la féline la vexerait presque. Mais ainsi était la belle et ténébreuse italienne en définitif, la simplicité n’était pas et n’avait jamais été son fort, tous ceux qui la connaissait pourraient en témoigner sans l’ombre d’un doute. Afin de demeurer fidèle à elle-même, Juliette se contenta de répondre à la seconde formulation de Maiffa en habillant sa voix sibylline d’un amusement drapé :

‘’Pour un chat, tu n’es pas très observatrice ma chère, autrement tu aurais déjà trouvé la réponse à ta question par toi-même.’’

Un bref clin d’œil accompagna ce nouveau propos des plus énigmatique, que la gothique romantique offrit à la jeune mutante à ses côtés en abaissant légèrement ses lunettes aux protections solaires. Cette fois-ci et même si Maiffa ne serait sans doute pas d’accord avec elle, Juliette pensait en avoir déjà trop dit. Elle enchaîna lors sur la première partie de sa réponse et, sur un ton redevenu nettement plus sérieux, elle releva ses lunettes et ajouta :

‘’C’est justement parce que tu n’as pas eu une enfance et un début d’adolescence comme tous les autres, que tu dois faire en sorte que désormais cela soit le cas. La résignation ne fera que te rendre amère avec l’âge, tu peux me croire sur parole. Durant la période ou j’ai exercé ma profession, j’en ai vu des dizaines dans ce cas et très honnêtement, c’est un bien triste spectacle.’’

acheva la gothique romantique, dans un soupçon de lassitude teinté d’un discret mais long soupir. Mais avant que la féline ne lui réponde quoi que ce soit, celle-ci reprit la parole afin de témoigner, d’une manière aussi véhémente que généreusement sincère, de son évidente perturbation géographique. A ce spectacle, la gothique romantique ne pu s’empêcher de pouffer doucement et avec grâce et élégance comme à l’accoutumée, en disant :

‘’Un chat qui n’a pas le sens de l’orientation, c’est vraiment trop drôle je trouve…’’

S’amusa-t-elle alors, sans la moindre pensée moqueuse à l’égard de la féline apparemment désemparée. Se reprenant quelque peu, Juliette cessa de pouffer et elle demanda alors à Maiffa :

‘’Cela dépend ou tu veux aller, il y a plusieurs commerces dans le quartier… Tournons au hasard, tu finiras bien par tomber sur ce que tu cherches et, de surcroît, cela nous fera une charmante petite promenade.’’
Maiffa Inès
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Jeu 7 Fév - 13:19
Bon, c'est bien ce que la petite minette pensait : Juliette ne voulu pas lui donner de réponse clair, mais avait légèrement coupé l'une des possibilité. C'est donc celle là qu'il y a le plus de chance d'être la bonne réponse. C'est un peu triste de n'aimer que soit même d'amour, mais c'est ainsi, elle n'allait pas faire preuve d'ethnocentrisme avec tout ce qui s'est passé jusqu'à maintenant. S'en suivit une réflexion sur l'une des expériences professionnelle de la gothique romantique et son ressentiment. Oui en effet, il serait bien dommage que la jeune égyptienne s'enfonce dans les ténèbres de l'amertume, elle qui risque d'être déjà atteinte par les horreurs de son passé. Le problème, c'est qu'elle comprenait de plus en plus que Juliette, dans sa protection limite maternelle, risque de ne pas être d'accord avec ses projets à court termes... très court même. Elle allait devoir faire ça en cachette après les courses.

"Euh, ben je suis encore à moitié humaine hein ! Ah mais !"

Fit elle semblant de râler en lui faisant un clin d'oeil. Elle adorait ces fausses disputes et aimait bien faire semblant de râler, juste pour la forme. Juliette était pour la promenade et elle n'avait pas tord, ça leur ferait du bien à toute les deux. Elles commencèrent donc leur balade et leur lèche vitrine. Elle n'était plus étonné dans les grandes villes de la quantité de magasin qui lui paraissait hallucinant, surtout que plusieurs d'entre eux vendaient les mêmes choses. Regardant une vitrine d'un magasin "Goth/emoculture" elle prit un air perplexe et passa rapidement à côté, un magasin d'un grand centre multimédia, vendant les derniers film/jeux/musique à la mode.
Juliette Dagon
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Ven 8 Fév - 16:12
La réplique empli d’une fausse contrariété de la féline arracha à nouveau un sourire amusé à la gothique romantique, qui tâcha toutefois de ne pas faire perdurer trop longtemps ce dernier afin de ne pas véritablement heurter l’impression de maturité que celle-ci pouvait ressentir. Mature, sans doute Maiffa l’était-elle… Mais posséder une certaine forme de celle-ci lorsque l’on était encore en pleine adolescence, ne signifiait pas pour autant être un adulte, c’était une leçon que l’italienne avait elle-même apprise autrefois. Néanmoins, Juliette décida toutefois de présenter ses excuses à la féline et lui répondit sur un doux redevenu naturellement doux :

‘’Tu as raison, je te prie de bien vouloir m’excuser. Tu es plus humaine que féline, c’est un fait.’’

La féline n’avait certainement pas mal pris l’identification à l’espèce familière et ronronnante, mais il était bon de savoir ne pas dépasser certaines limites avant que celles-ci ne viennent s’écraser contre votre indélicatesse, parfois maladroite..

Les deux mutantes poursuivirent tranquillement leur chemin en silence, la féline ayant visiblement accepter l’idée de la course aux achats doublé d’une petite promenade dans les rues de New York sans mot dire. Si la gothique romantique n’était plus émerveillé depuis bien des années par le spectacle commerciale des grandes métropoles de ce monde, ce n’était pas le cas de la féline qui avait passé sa vie dans une réclusion forcé. Maiffa papillonnait, un comble pour un prédateur tel que le chat, d’une vitrine à l’autre en laissant son regard se perdre. Parfois dans une curiosité évidente et parfois, dans une perplexité qui ne l’était pas moins. Ce fut particulièrement le cas lorsque la féline tomba sur une boutique consacré à ce que la plupart des gens appelaient une culture underground. La gothique n’avait jamais réellement compris le sens de ce mot, car, finalement, en quoi un style de vie pouvait-il être underground ? C’était une absurdité selon elle, tout comme le fait de dire qu’il y avait une culture mutante. Ces derniers avaient en effet une histoire différente de celle des non porteurs du gène X, mais leur culture était commune, c’était la culture humaine tout simplement.

L’intérêt de la féline se posa finalement sur une boutique qui, elle, n’était pas underground du tout, bien au contraire. C’était même plutôt ce que l’on pouvait communément appeler un haut temple de la consommation dans lequel les fidèles venaient sans hésiter, afin de dépenser leur deniers pour la plus grande gloire des apôtres de la grande divinité. Ils portaient des nom connu de tous à travers le monde, des noms qui, pour certains fidèles extrêmement pieux, était aussi sacré que le veau d’or biblique.

Mais le monde moderne était ainsi fait, il était impossible d’y échapper. Ils étaient tous des fidèles, sans même s’en rendre compte. Finalement, Juliette demanda à la féline :

‘’Tu veux aller acheter quelque chose ? Profites-en tant que nous sommes là.’’
Maiffa Inès
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Ven 8 Fév - 19:50
A la proposition d'acheter quelque chose, Maiffa paniqua. Elle allait encore lui acheter quelque chose si ça continue comme ça. En ce moment, elle ne peut s'en empêcher, la gothique romantique la gâte, comme on gâte... un chat. Ah oui ça explique pas mal en fait. Viiiiiiite, changeons de sujet ! Se détournant du magasin, elle s'approcha de Juliette et l'enlace en ronronnant.

"Excuse moi pour tout à l'heure, je plaisantais, j'étais pas fâché, je voulais juste plaisanter. Tu n'avais pas à t'excuser."

Elle recula de quelques pas alors, et la regarda avant de reprendre la route, tâchant de faire plus attention à ne pas trop s'extasier sur quoi que ce soit au risque de recevoir un nouveau cadeau. Non pas qu'elle n'appréciait pas, c'est juste que Juliette ne regardait pas à la dépense pour lui faire plaisir. Elle aimait donc les cadeaux, mais en commençait à être embarrassé, surtout qu'elle ne pouvait les refuser, de peur de fâché son hôte. Tout cela paraissait compliqué et ça l'était, à croire que les cadeaux avaient un impact psychologique et sociologique.

"Et puis, c'est pas comme si ça me gênait que l'on pense que je suis à majorité chat. C'est le cas physiquement, si ça se trouve, j'ai développé des glandes de Jacobson qui me permettra de goûter les odeurs et ainsi éviter de futurs empoissonnements."

Tout en marchant, elle sauta sur un banc et commença à marcher en équilibre parfait sur la fine planche sous le regard médusé des passants.

"Et la zone dans le bas de mon dos est devenu plus sensible aussi. Je change au fur et à mesure mais je ne suis pas inquiète. Vu que j'ai rencontré pas mal d'hybride de chez Exiztanz et qui était parfaitement normal niveau caractère... La preuve qu'ils gardent une grande intelligence : certains ont essayé de me manipuler pour que je rejoigne le parti. Mais ils peuvent toujours rêver."

D'un petit salto avant elle descendit du banc.

"C'est quoi ce genre de magasin ?"

Demanda t-elle en pointant un magasin exposant moult X en dessous de son enseigne avec un nom banal ( Babylon ) le tout dans un format "neon violet qui tape bien dans l'oeil au point où on ne peut pas les louper".
Juliette Dagon
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Lun 11 Fév - 21:10
L’attitude tendre et câline de la féline surpris quelque peu la gothique romantique, qui pourtant n’offrit pas la moindre résistance à ce contact assurément des plus familier. Il était bien entendue inutile de préciser que ce genre de familiarité à son égard, n’était pas autorisé à tous le monde sans distinction. Heureusement pour Maiffa, elle faisait partie des élus digne de cet insigne honneur. De plus, comment résister au si mélodieux ronronnement d’un félin, fit-il plus d’un mètre soixante et pesant plusieurs dizaine de kilos ?

Oui, les chats possédaient cette magie, au même titre que les chiens possédaient celle du regard auquel on ne pouvait résister sans être un véritable monstre sans cœur… La féline lui avait dit qu’elle n’était pas seulement un chat mais aussi un être humain, cependant il semblait assez évident à l’italienne qu’elle savait abuser de ce que l’adolescente ne paraissait pas considérer comme étant sa nature première. Puis, elle se détacha de la gothique romantique et poursuivit son chemin, laissant cette dernière avec ses propres excuses pour ce qu’elle lui avait précédemment affirmé. Juliette so,ngea un instant à lui dire qu’il était inutile qu’elle s’excuse, mais elle s’en retint finalement jugeant que cela ne ferait sans doute que créer un certain sentiment de gêne chez la féline

Marchant doucement non loin d’elle, légèrement en retrait, la gothique romantique eu encore droit à une sorte de justification sur le sujet précédemment évoqué. Maiffa avait alors repris la parole après avoir fait seulement quelques pas sur le trottoir, s’affirmant fièrement comme étant, en fin de compte, bien une moitié de chat au même titre qu’une moitié d’être humain. Plus encore, elle alla jusqu’à s’affubler d’une potentielle, quoi que pas impossible mais sans doute très peu probable, nouvelle caractéristique liée à sa moitié féline.

Maiffa s’improvisa ensuite acrobate, sautant sur un banc ou elle fit preuve de son extraordinaire agilité propre à l’espèce animale dont elle était une hybride. Ce faisant, elle se donnait en spectacle à la vue de tous et la gothique romantique n’était pas certaine que ce fut là la meilleure des choses à faire. Certes, les mutants avaient regagné un peu de respectabilité aux yeux du public depuis l’élection du nouveau président des Etats-Unis, mais il serait une grossière erreur de penser que les mutants étaient entièrement accepté dans cette société… Tolérer, était sans doute le mot juste, faute d’un meilleur terme.

Tout en continuant de jouer les équilibristes, la féline poursuivit son discours sur ses qualités associées à son état, n’omettant toutefois pas d’ajouter que, malgré tous, les hybride étaient aussi doté d’un intellect humain au même titre que n’importe qui d’autre. A cela, Juliette ne répondit rien non plus… Que pourrait-elle dire de toute façon, puisqu’elle était fondamentalement d’accord avec elle.. ? Mais elle songea toutefois que la féline se devrait de rester sur ses gardes car nul ne pouvait prévoir l’évolution d’une capacité mutante, surtout lorsque celle-ci s’accompagnait d’une mutation physique aussi intrusive dans la personnalité du dit mutant.

La gothique romantique s’apprêta toutefois à lui dire quelque chose sur son attitude légèrement m’as-tu-vu, mais la féline la prit de cours en effectuant une ultime acrobatie avant de se rétablir au sol, tout naturellement sur ses deux pieds comme si la chose lui était aisée… Et sans doute, lui était-elle réellement. Pointant alors une nouvelle boutique du doigt, Maifdfa interrogea l’italienne sur la nature de ce commerce qui, en terme de spectaculaire remarquable, n’était pas en reste de la féline curieuse. Dardant son regard de glace sur le dit commerce, Juliette écarquilla légèerement les yeux en émettant un ‘’ô… Cà…’’ de surprise. Même si ce type de boutique devait aussi exister en Egypte, il n’était pas à douter qu’elles ne devaient pas être aussi… Accessible, que dans les pays occidentaux aux mœurs plus libérés. De fait, que la féline ne sache rien sur le sujet n’étonna pas vraiment la gothique romantique qui se contenta finalement de lui répondre distraitement :

‘’C’est un commerce qui n’est pas pour les jeunes filles comme toi, c’est… Comment dire… Réservé aux adultes qui aiment les activités malicieusement friponnes et taquines, avec les autres adultes, si tu comprends un peu ce que j’entends par-là…’’

La gothique romantique aurait pu employer des termes plus direct et plus cru, mais ce n’était pas là dans sa manière d’être. Elle, était fondamentalement toute en douceur et en délicatesse… Un peu comme un chat. Profitant de la réflexion e la féline sur le sujet, Juliette lui dit encore en revenant sur ses acrobaties offertes aux passants :

‘’Tu sais Maiffa… Tu devrais songer à éviter de faire ainsi la démonstration de tes talents de mutante en pleine rue. Je sais bien que la situation des nôtres s’est quelque peu améliorée depuis les dernières élections présidentielles, mais cela ne signifie pas pour autant que la population nous a entièrement accepté. Tant que nous ne faisons pas trop la preuve de nôtre différence, nous pouvons passer comme étant plus ou moins semblable à eux… Mais si nous commençons à leur démontrer ainsi nôtre supériorité génétique, ils risquent de se sentir dangereusement inférieur et de commencer à prendre peur… Que crois-tu qu’ils penseraient, si jamais ils apprenaient que je peux m’évaporer en une brume insaisissable, en mesure de pénétrer chez eux en profitant de la moindre ouverture, du moindre interstice, de la moindre anfractuosité ? Ou bien encore, que je peux pénétrer dans une banque et emporter plusieurs sac d’argents ou des lingots avec moi, sans la moindre difficulté ? En vérité les gens n’ont pas peur de ce qui est différent, ils ont peur de ce que cette différence permet de faire et qui leur ai totalement interdit.’’

Acheva la gothique romantique, qui avait bien entendu pris soin de baisser le ton de sa voix en s’adressant ainsi à la féline. Oui, les mutants étaient finalement plutôt bien intégré pour le moment, mais comme pour toute chose, une intégration ne tenait que grâce à un fil ténu qui risquait de se rompre à tout instant.
Maiffa Inès
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Dim 17 Fév - 20:17
A la réponse de la gothique romantique concernant la boutique, Maiffa comprit qu'il s'agissait de sexe. Connaissant le goût de l'italienne pour la discrétion et la pudeur toute relative de la jeune égyptienne, elle préféra taire le sujet jusqu'à un autre moment. Après... Il est tentant de vouloir en connaître plus : vu que la plupart des humains ont tout ce qu'il faut dans le pantalon et que l'on peut trouver des préservatifs un peu partout, que peut bien vendre cette boutique ? Mais alors qu'elle est encore dans ses pensés, son hôte lui fit la leçon sur ses excès acrobatiques. Oups... Elle s'était encore laissé aller. Il faut dire qu'avant, dans l'institut, il y avait tout un parc pour qu'elle fasse ses galipettes en secret. Maintenant, elle n'a plus rien, alors elle en place une dés qu'elle le pouvait inconsciemment. Mais comme lui murmurait la gothique romantique, cela risquait de fâcher les gens.

Cependant, elle n'était pas d'accord sur plusieurs points mais elle prit quelques instants de réflexion afin de choisir les meilleurs arguments avant de dire d'une voix douce mais décidé :


"Excuse moi. Je suis d'accord, j'ai tendance à me laisser aller. Je comprends que nos dons peuvent leur faire peur et qu'il faut se limiter pour ça. Par contre je ne pense pas qu'on soit supérieur à qui que ce soit. On est juste différent. Moi en plus, je pars avec un plus grand handicap dans la vie active qu'un être humain moyen, je suis couverte de poils, mes mains deviennent plus épaisse et plus douce, comme rembourrées sur la paume des mains et je ronronne quand je suis contente. Je ne suis pas savante. Je ne sais pas travailler avec mes mains... Des trucs que plein d'humains, eux, savent faire. On a tous des qualités et des défauts. Je ne me trouve pas supérieure aux autres grâce à mes qualités, et je ne me sens pas inférieure à cause de mes défauts. Même si j'en ai beaucoup."

Elle se tourna vers la gothique romantique en lui souriant.

"Oh. Et... Sur la plante des pieds aussi je commence à avoir du rembourrage. Mais je sais plus comment on le dit en anglais."
Juliette Dagon
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Lun 25 Fév - 17:12
‘’Des coussinets…’’

Répondit la gothique romantique à Maiffa, en poussant un léger soupir.

‘’On appelle cela des coussinets…’’

Oui, oui, des coussinets… La ténébreuse italienne était bien contente pour la fille chat qui pourrait bientôt se déplacer aussi silencieusement que son homologue félidé, mais elle n’avait apparemment pas compris le sens de ses paroles à propos de son intervention en rapport avec ses petites acrobaties en publique. Pourtant, elle devrait. En effet, elle-même n’était pas vraiment concerné par le sujet, puisque sa mutation ne se lisait pas sur son visage… Alors, et même si elle faisait éventuellement un peu trop preuve d’ostentation dans l’utilisation de son pouvoir, il lui suffirait de se faire oublier durant quelques temps. Pour la mutante au faciès et au physique nettement moins orthodoxe, les choses ne pouvait pas en être ainsi : même si elle cessait toute acrobatie durant plusieurs mois, sa seule présence rappellerait à tous qu’elle est une mutante. Alors, était-ce trop difficile pour elle, de comprendre que ses mots étaient avant tout pour son bien et non pas le sien ou bien encore, celui des mutants en général ? Juliette en doutait très fortement et c’est pourquoi elle prit sur elle de lui expliquer à nouveau la chose une seconde fois mais, cette fois-ci, en étant un tout petit peu plus explicite que lors de sa tentative précédente :

‘’Ecoutes-moi attentivement Maiffa, c’est très important pour toi : ce qui importe, ce n’est pas ce que toi tu pense, mais ce que les autres peuvent penser. Je sais parfaitement que tu ne te considère pas comme étant supérieure aux non mutants, mais eux peuvent éventuellement penser le contraire. Ce que tu considère comme des acrobaties innocentes, peux passer à leurs yeux pour de la vanité effrontée, une manière pour toi de les narguer et de bien leur signifier qu’ils sont en dessous de toi dans l’échelle de l’évolution… Ce genre de pensée et de ressenti amène bien souvent à de l’amertume, qui devient peu à peu de la rancœur… Et la rancœur devient très rapidement de la haine… Les mutants sont aujourd’hui à peu près toléré des l’instant ou ils se comporte comme n’importe qui d’autre dans la société, mais il suffit de peu pour que l’on revienne très rapidement à une époque ou être mutant signifiait être une cible perpétuelle. Est-ce que tu peux au moins comprendre cela Maiffa ? C’est encore plus vrai pour les mutants tels que toi, qui ne pouvez dissimuler vôtre mutation au regard des gens.’’

La gothique romantique s’arrêta afin de reprendre son souffle, puis elle ajouta sur un ton un peu plus léger :

‘’Ils ont brûlé des soit disant sorcières qui leurs ressemblaient physiquement, uniquement parce qu’elle ne vivait pas comme les autres, en les accusant des pires maux de la Terre, alors je te laisse imaginer ce qu’ils pourraient faire à une fille chat recouverte de fourrure et possédant une queue… Ils seraient bien capable de t’attacher à l’envers à la branche d’un arbre et de te battre à mort à coup de bâton et de jets de pierres.’’

Le propos était bien entendu plus qu’exagéré, mais l’idée était cependant bien présente. Peut-être que de cette façon, une façon ludique de lui présenter la chose, la féline mutante prendrait enfin conscience que ses actes au-delà de l’humain, aussi innocents soient-ils, n’étaient pas forcément sans conséquence sur le regard des humains dépourvus du gène mutant.
Maiffa Inès
Maiffa Inès
Institut : Élève
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Age : 29
Nom de code : Bast

L'antre céleste d'une gothique romantique [appartement] Empty Re: L'antre céleste d'une gothique romantique [appartement]

Ven 1 Mar - 14:28
Des coussinets... C'est jolie comme mot dis donc. C'est harmonieux et doux à l'oreille, c'est un très jolie mot. Ecoutant d'une oreille distraite le sermon de la gothique romantique, elle en fut cependant peiné. Oui, non seulement tout doit se rapporter à sa mutation, mais aussi à son apparence.

"Oui... Et il y a un siècle encore, c'est à peine si la femme avait le droit de vivre dans mon pays. A part pour être des incubateurs à bébés bien sûr. Aujourd'hui, on est encore en pleine transition, mais au moins une fille peut rire avec ses amies sans être lapidées...

Il y aura toujours des "sorcières". Aujourd'hui, c'est les mutants, demain ce seront peut être les mutants qui traiteront quelqu'un qui est différent d'eux. Toute ces chasses viennent de la peur des deux camps "opposés". La masse à peur de la minorité et la minorité a peur d'être maltraité. Donc la masse les chasse et la minorité les confortes dans le rôle de la masse en se cachant. On ne peut pas attendre que l'humanité gagne en conscience pour sortir de ce genre de cycle. Il faut qu'à un moment, ou un autre, quelqu'un fasse un pas en avant."


En fait, elle était plus que peinée. Car elle savait que Juliette avait raison. C'est un peu sanglotante mais toujours calme qu'elle reprit.

"Je ne veux pas vivre dans la peur que mon prochain voudra me tuer parce que je suis différente... Je ne veux pas vivre dans le jeu de la Tyranie de la Majorité Raciale. Passer chaque jour qui passe en ayant la peur au ventre en me disant "Ne pas faire ci ou ça parce que sinon, ils vont être dégoutés". Si on doit me tuer pour mes différences, qu'on le fasse immédiatement, au moins ce sera plus rapide..."

Elle se tu alors, laissant un lourd silence s'installer. Au bout d'un moment, elle affronta le regard glacé de l'italienne de son regard doux.

"Je ne dis pas que tu as tord, je suis même d'accord avec toi. Mais si on se retranche, il ne faut pas s'attendre à recevoir des fleurs... Je... J'ai des trucs à faire, je reviendrai à temps pour préparer le diner..."

Sur ces mots, elle laissa Juliette, les oreilles basses.

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