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Juliette Dagon
Juliette Dagon
Institut : X-Men
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Ven 24 Juin - 17:01
Paris, ville lumière… Etincelante à travers le monde, tel un joyau sans prix… Une ville qui, à l’instar de bien d’autres grands métropoles à travers le globe, ne dormait jamais. Quelque part au cœur de cette fourmilière humaine, il y avait aussi une certaine personne qui ne dormait pas en dépit de l’heure tardive de la nuit. Une personne sans doute un peu trop consciencieuse, qui n’hésitait jamais à ramener son travail chez elle. Cela faisait maintenant deux bonnes heures que Juliette faisait glisser la plume de son stylo, afin de compléter les dossiers des patients qu’elle avait emporté en quittant son bureau. Entre comptes rendus de séance et rectifications de dossiers, la gothique, toujours aussi romantique, avait très rapidement préféré travailler chez elle plutôt que de rester à son bureau jusqu’à une heure indue.

Outre le fait que à ces heures tardives les rues n’étaient pas sûr pour une jeune femme seule, ce qui en soit n’était pas vraiment un problème pour la mutante qui ne craignait plus ce genre de chose depuis bien des années maintenant, Juliette trouvait que travailler à son bureau, après les heures ouvrables avait quelque chose d’assez impersonnel.. Et dieu sait, qu’il n’était pas dans la nature de la gothique romantique d’aimer ce qui était sans âme, ni identité. Voilà pourquoi, elle avait rapidement optée pour ces heures ‘’supplémentaires’’ à domicile. Soufflant lascivement, l’italienne fini par délaisser les dossiers éparpillés sur son bureau, tout en refermant son stylo plume. Dans un nouveau soupir las elle s’étira timidement avant de quitter son fauteuil et de se diriger en direction de sa cuisine ou elle se prépara un de ces délicieux café chocolatés dont elle n’avait jamais cessé de raffoler depuis toutes ces années.

Une fois celui-ci enfin prêt, la gothique romantique glissa son doigt dans l’anse tiède de sa tasse et prit la direction de son salon ou elle dirigea ses pas en direction de la gigantesque baie vitrée qui lui offrait une vue imprenable sur Paris, aussi loin que son regard pouvait se porter. Debout et le regard légèrement perdue dans les ténèbres de cette nuit illuminées des lumières de la ville, Juliette laissa son esprit vagabonder au hasard de ses pensées. Lorsqu’elle avait finalement décidé de s’installer en France au lieu de retourner chez elle, en Italie, la jeune femme avait privilégier un appartement dans les hauteurs démesurées d’une tour assurément moderne, en lieu et place d’un appartement plus cossu, dans un immeuble datant d’un siècle passé. Pour ceux qui connaissait la gothique romantique le choix aurait pu paraître quelque peu étonnant, mais force était d’avouer que la mutante était un véritable paradoxe vivant.

En tant que amoureuse de l’art, Paris était un joyau à ses yeux. Elle voulait pouvoir observer la ville dans toute sa splendeur, ne laissant contrarier son regard que par le seul événement des horizons comme frontière incontournable. Dans ce grand appartement, situé dans les derniers étages de ladite tour montant vers le ciel telle une flèche que rien ne paraissait pouvoir stopper, Juliette avait alors trouvé son bonheur… Enfin, si on pouvait dire cela, car à choisir elle aurait très certainement associé l’ancien des immeubles Haussmannien, à la grandeur majestueuse de ces constructions modernes. Malheureusement pour Juliette, le monde était loin d’être aussi parfait.

En contrebas, le défilé des véhicules et de leurs phares allumés ressemblaient à des lucioles grouillantes. Bien souvent, la gothique romantique s’était dit que si les métropoles rassemblaient les gens, elles les écrasaient aussi malheureusement bien souvent de manière implacable. Les gens vivaient en communauté, et en même temps la plupart d’entres eux ne se croisaient jamais au cours de leur existence, en dépit de la proximité sous-jacente à l’idée même de communauté.

A nouveau, un soupir fusa des lèvres rosées de la gothique romantique… Peut-être las… Peut-être résigné… Elle avala une énième gorgée de son café chocolaté, en fermant délicatement les yeux afin de s’imprégner du parfum de cette nuit déjà bien entamée. Lorsqu’elle les rouvrit, Juliette jeta un œil à l’horloge située sur le mur, à sa droite. Celle-ci indiquait deux heures moins vingt-cinq, déjà… Délaissant le spectacle offert par l’immense baie vitrée de son appartement, Juliette vint se poser délicatement sur son canapé ou elle s’installa confortablement en relevant ses jambes afin de les déposer sur les coussins, avant de s’emparer de la télécommande de sa télévision qu’elle activa d’un geste fluide.

Après s’être connectée sur l’une des nombreuses chaînes d’informations en continues proposés par son abonnement, la gothique romantique déposa son bras sur l’accoudoir de son canapé et avala une nouvelle gorgée de son café chocolaté tandis qu’elle prenait connaissance des dernières nouvelles de ce triste monde.
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Ven 24 Juin - 20:58
Confortablement installée dans son canapé, Juliette tomba sur une interview. A l'écran, deux hommes se faisaient face.

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Le premier était le journaliste Paul van Paul. Il avait un poil vieilli depuis que Juliette l'avait rencontré il y a quelques années sur l'île de Génosha. Il semblait assez énervé.

[Courtier de Juliette Dagon] Paris - Songe d'un début de nuit de printemps - 4330122994_76bdc21389

L'autre homme portait le sinistre uniforme des SS. Il semblait concentré.

A l'écran, Paul van Paul lança, un brin énervé :

"Et donc vous tentez de nous convaincre, M. Strasser..."

"SS-Obersturmbannführer Strasser" corrigea l'homme en uniforme. Paul van Paul ne réagit pas et poursuivit :

"M. Strasser, en tant que commandant d'une "unité de vie" pour mutants en Confédération Américaine, vous tentez de nous convaincre que les porteurs du gène X dont vous avez la responsabilité sont dignement traités et sont parfaitement libres de leurs mouvements ?"

Strasser sourit et reprit :

"C'est cela même. Il y a beaucoup de fantasmes sur notre pays. Si nous ne portons pas spécialement - et à raison - les mutants dans notre cœur, nous sommes toujours corrects vis à vis d'eux. Ils ne sont regroupés dans ces unités de vie qu'en attendant qu'ils puissent être accueillis ailleurs. Nous parlons ici uniquement de mutants laissés à la dérive, sans famille et habitués des comportements les plus malsains..."

Paul van Paul le coupa :

"Pourtant, des rares témoignages qui ont pu parvenir jusqu'à nous, il ressort que des exactions sont commises chaque jour dans vos unités de vie. Par ailleurs, ces "regroupements" concerneraient également des mutants ayant des parents ou alliés..."

L'officier SS grogna puis répliqua d'une voix étonnamment calme :

"Ce ne sont que calomnies. Bien sur ces unités de vie ne sont pas des paradis pour mutants comme ce nouvel Institut Xavier, dirigé par une ancienne terroriste. Mais, le regroupement est effectué pour assurer la sécurité des humains ET des mutants. Bien entendu, si des mutants non concernés par la mesure sont volontaires pour quérir notre protection, nous leur accordons bien volontiers..."

A ce moment du débat, quelqu'un sonna à la porte de Juliette. Qui pouvait bien venir ? Il était très tard et la gothique n'attendait personne...

[Courtier de Juliette Dagon] Paris - Songe d'un début de nuit de printemps - Ottavia

A travers le judas, Juliette aperçut une femme plutôt apprêtée qui attendait devant sa porte, un papier dans sa main.

Lui ouvrant, la femme se présenta à Juliette :

"Bonsoir, Juliette. Je suis Ottavia. Je suis un peu en retard ! Pour un premier rendez-vous, ça ne le fait pas trop... Et en plus j'ai oublié la bouteille de chianti !"

La gothique n'avait jamais vu cette femme. Elle ne lui disait absolument rien. Et elle ne connaissait même personne du prénom d'Ottavia !
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Sam 25 Juin - 13:51
Après avoir allumée sa télévision, Juliette tomba sur ce qui se révèlera être, quelques instants plus tard, un encart publicitaire interrompant un programme déjà commencé. En l’occurrence, ce programme s’avéra être un débat. L’espace d’un instant, la gothique romantique craignit d’être, encore une fois, tombée sur un ennuyeux sujet du genre ‘’ fuite des grosses fortunes, comment les faire revenir dans le giron de leur pays.. ?’’, ce qui pouvait généralement se traduire par quelque chose comme ‘’comment inciter les gens riches à ne pas aller à l’étranger, afin de continuer à remplir les caisses de l’état tout en leur faisant des faveurs financières des plus éhontés.’’

Heureusement, ce ne fut pas le cas cette fois-ci. Le débat opposait deux intervenants, dont l’un deux affichait, avec une fierté tout aussi certaine que écœurante, un uniforme qui rappelait une bien sombre période de l’histoire de l’humanité à ceux qui n’avaient pas totalement oublié. Celui-ci s’attira immédiatement l’antipathie de la jeune femme, à contrario de son adversaire qu’elle mit quelques secondes à reconnaître… Oui, c’était lui… Juliette ne lui avait que très brièvement parlé sur Genosha après avoir mit un terme aux sinistres ambitions de Nemo, mais elle se souvenait assez bien de lui… Paul Van Paul, ce journaliste plutôt sympathique de prime abord et qui, un bon point pour lui, considérait les mutants pour ce qu’ils étaient réellement. Elle le trouva légèrement vieilli, quelques ridules étant apparus ici et là sur son visage.

Paul Van Paul paraissait être passablement énervé par les propos de son opposant, ce que Juliette compris parfaitement une fois qu’elle eu passé quelques instants à écouter les propos échangés dans ce débat. Il était difficile et peut-être un peu trop présomptueux de penser cela, mais depuis que l’institut avait été condamné à l’oubli, les choses semblaient avoir empiré de façon exponentielle. Les anciens Etats-Unis avaient littéralement explosé suite à l’élection d’un mutant à sa présidence, créant ainsi l’impensable : trois pays différents, se réclamant chacun américain. Si les restes des Etats-Unis avaient apparemment su accorder une certaine égalité entre les mutants et le non mutants, pour un résultat plutôt probant pour le moment, les deux autres factions du continent avaient plutôt orienté leurs politique en direction des extrêmes.

Les mutants extrémistes mené par Lucy Adams qui avaient causé la perte de Genosha avaient réitéré leurs tristes actions à une plus grande échelle en profitant de la situation et en créant la république fédérale américaine, abandonnant du même coup la nation mutante à son triste sort. Au vu de l’ambition de cette femme et de ses partisans, Juliette doutait assez fortement que, à terme, elle se contente uniquement d’une portion du continent alors qu’elle pourrait faire de l’ensemble de ce dernier un terre entièrement mutante. A l’inverse, ce qui était devenu la confédération américaine était devenu le cauchemar de tous les mutants. Jusqu’ici ils n’avaient pas mis en place une véritable politique d’extermination des porteurs du gène X, sans doute conscient de l’impact politique que cela aurait sur les autres nations du monde respectueuses des droits de l’homme, mais la gothique romantique ne se faisait aucune illusions sur le sujet… Ils y viendrais tôt ou tard et ce qu’elle voyait et entendait actuellement semblait lui donner cruellement raison raison.

Si l’uniforme de Strasser ne pouvait évoquer que des choses assurément déplaisantes, ce n’était rien en comparaison du frisson qui lui parcouru le corps en entendant évoqué ces fameuses ‘’unités de vie’’ qui sonnaient étrangement comme une résonance malsaine à des camps d’un autre âge, eux-même déjà réservés à une certaine population bien spécifique. Mais, aussi triste que cela pouvait lui sembler, Juliette n’était pas entièrement étonnée de ces ‘’unités de vie’’ ou il était plus qu’évident que l’on parquait les mutants comme des criminels… Après tout, ce n’était pas la première fois que les Américains agissaient de la sorte. A l’instar des nazis, ils avaient eux-même créé des camps afin d’y rassembler les ressortissants japonais résidents sur leur continent, faisant fi du fait que certains d’entres eux vivaient là depuis plusieurs générations. Finalement, la confédération américaine ne faisait que reprendre une vieille tradition américaine et c’était peut-être là le plus triste en fin de compte.

En dépit des quelques tentatives pour l’impressionner, Paul Van Paul ne cédait en rien face à la suffisance éhonté du fasciste en face de lui. D’ailleurs, les propos rassurants de ce dernier à propos de la santé et de la liberté des mutants au sein de ces ‘’unités de vie’’, ne trompait personne, de même que ces soit-disant mutants qui venaient de leur propre chef au sein de ces unités. La gothique romantique appelait cela la contrainte libre, se moquant ainsi de ce mensonge que seul des idiots étaient en mesure de croire. Lorsque Strasser évoqua avec un certain dédain le nouvel institut et sa créatrice, Juliette avala une gorgée de son café chocolaté en devenant légèrement songeuse… Elle en avait déjà entendu parlé, mais elle n’avait pas encore pris le temps de se renseigner plus précisément sur le sujet. D’après les dires du fasciste, l’italienne en conclu que celui-ci avait été créé par une ancienne résidente. Tout d’abord dubitative, elle avait finalement fini par trouver cela plutôt bénéfique.

Si ce nouvel institut reprenait les mêmes idéaux que son prédécesseur, alors les jeunes mutants auraient à nouveau un endroit vers ou se tourner afin de trouver aussi bien un refuge, qu’une aide afin de leur apprendre à connaître et maîtriser leurs pouvoirs. Souvent, Juliette se demandait ce que pouvaient bien être devenus ses anciens camarades. Leur absolution en tant que mutants terroristes était encore bien trop récente, pour qu’elle n’ait réellement pu prendre le temps d’en rechercher quelques-uns. Qui sait, peut-être ira-t-elle rendre visite à ce nouvel institut un jour prochain, afin de constater de ses propres yeux que la relève était belle et bien assurée.

Cette idée rendit la gothique romantique quelque peu mélancolique… Ils avaient fait tant de choses, aider tant de gens, mutants ou non… Dans une pensée un peu triste, Juliette espéra que la nouvelle génération qui verrait le jour au sein de ce nouvel institut les rendraient tous fier, à l’instar de leurs propres professeurs… Soudain, la sonnette de la porte d’entrée de son appartement résonna, tirant l’italienne de ses pensées et détournant son attention du débat télévisé. Surprise par une visite aussi tardive, Juliette demeura brièvement interdite avant de se reprendre et de déposer sa tasse sur la table basse lui faisant face. Elle se leva ensuite de son canapé, avant de réajuster son fin kimono aussi ténébreux que sa propre personne, pour ne pas laisser entrevoir une quelconque et délicieuse partie de sa charmante anatomie à son visiteur véritablement tardif.

Elle se dirigea après cela en direction de la porte d’entrée de son appartement et jeta un oeil à travers le judas afin de s’enquérir visuellement de la personne qui osait venir la déranger à cette heure-ci. A sa grande surprise, il s’agissait d’une femme. D’après son apparence elle se rendait visiblement à une soirée ou bien encore à un rendez-vous, bien que cela paraissait assez étonnant à la vue de l’heure. Aussi bien par politesse que par curiosité, la gothique romantique fit tourner la clé de son appartement dans la serrure afin de débloquer le mécanisme d’ouverture de sa porte, avant d’ouvrir celle-ci jusqu’à la limite autorisée par la chaîne reliant ladite porte à l’embrasure de cette dernière. Ce n’était pas parce qu’elle ne craignait pas d’être agressée, qu’elle allait pour autant laisser sa porte grande ouverte à tous le monde après tout.

Avant même qu’elle ne puisse l’interroger sur la raison de sa présence sur le pas de sa porte, la jeune femme s’adressa à Juliette, s’excusant d’un improbable retard à un tout aussi improbable rendez-vous. L’italienne se demanda rapidement comment il se faisait que cette parfaite inconnue nommée Ottavia connaissait son prénom, mais rapidement elle oublia cette sotte interrogation : Son nom et son prénom était inscrit sur sa boite aux lettre et n’importe qui pouvait les lire après tout. Dans la main de la jeune inconnue, Juliette remarqua un bout de papier… Une adresse sans doute, mais certainement erronée sans le moindre doute. Dans une pensée fugace, la gothique romantique trouva la jeune femme plutôt séduisante et elle se dit en son for intérieur que son véritable rendez-vous avait bien de la chance. Pour sa part, elle se contenta de lui sourire et de lui répondre :

‘’Je suis vraiment désolée, mais vous faites erreur mademoiselle… Et si on vous a donné cette adresse, alors je suppose que cette personne a du elle-même commettre une erreur en vous la donnant… Vraiment navrée pour vous, sincèrement…’’

Conclu simplement l’italienne, qui ne doutait pas un seul instant que la fameuse Ottavia s’en retournerait aussitôt avec un air dépité sur le visage. Mais il fallait qu’elle voie le bon côté de la chose… Une autre personne se serait certainement montré moins affable et conciliante en étant ainsi dérangée à une heure aussi indue. Fort heureusement pour elle, la gothique romantique ne dormait que très peu.
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Sam 25 Juin - 14:54
La jeune femme eut d'abord l'air surprise. Puis, un peu triste. Elle regarda à nouveau Juliette de la tête aux pieds puis lança :

"Tu es gonflée quand même... Je veux bien ne pas être - peut-être - aussi jolie que sur la photo mais j'ai traversé la ville pour venir te voir..."

Une moue énervée apparut sur son visage tandis qu'elle froissait, rageusement, le papier qu'elle tenait en main.

"Franchement, si tu voulais pas, fallait pas me proposer de venir ! Je vais faire quoi maintenant, hein ?"

Ottavia déplia le papier et le montra à Juliette. Il s'agissait d'une conversation automatique sur un chat dont l'adresse était www.rencontresmutantesentreelles.fr.

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L'adresse ne disait bien évidemment rien à la gothique. Souffrirait-elle de somnambulisme ?

Ottavia ajouta :

"Heureusement que j'ai oublié le chianti... Franchement, ça te servait à quoi de m'envoyer un MP avec ton adresse et tes exigences si c'est pour faire comme si tu m'avais pas invitée à venir ?"
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Sam 25 Juin - 19:38
Il était difficile de dire ce qui surpris le plus Juliette… Etait-ce la réaction de la jeune femme qui lui apparut comme totalement insensée sur le moment, ou bien était-ce plutôt ce qu’elle lui montra par la suite en lui fourrant outrageusement sous le nez.. ?

Demeurant tout d’abord sans voix devant le rocambolesque de cette absurde situation, la gothique romantique fixa longuement le morceau de papier qu’elle prit délicatement des mains de Ottavia… Ces propos était honteusement scandaleux et une colère sourde naquit au plus profond de l’italienne qui savait définitivement ne pas être une demoiselle aussi… Aussi… Vulgaire ! Et que dire, de ces rencontres anonymes et instantanées, qui étaient à des milliards de milliards d’années lumières des tactiques habituelles de séduction de la jeune femme à la réminiscence du temps passé. Ce ne fut que lorsqu’elle vit finalement le nom de ce fameux site de rencontres en ligne, que Juliette eu enfin une première réaction.

‘’Tu es une mutante.. ?’’

interrogea-t-elle la jeune femme trompée, bien que finalement la question avait finalement déjà trouvé sa réponse si Ottavia n’était pas une non mutante attirée par les mutantes, comme certaines personnes n’étaient attirée que par une catégorie bien particulière de gens. Mais bien plus que ces quelques mots issus d’un chat en ligne, ce qui mettait véritablement la gothique en colère c’était cette évidente usurpation d’identité. Voilà bien une des choses en ce monde, qu’elle ne supportait pas.

Toutefois, Juliette n’était plus une petite innocente sotte et confiante, comme elle avait pu l’être avant de rejoindre l’institut et très rapidement, elle soupçonna, par pure intuition, un hasard quelque peu manipulé. Après tout, elle ne fréquentait pas ce genre de site de rencontres et il y avait sans doute bien d’autres mutantes dans Paris… De plus, il s’agissait bien de sa photo et les informations située dans son profil n’était nullement erronées. Sans oublier que avoir utilisé son identité pour s’inscrire sur ce site de rencontre réservée aux mutantes homosexuelles signifiait que cette personne malhonnête connaissait sa condition de mutante, ainsi que son adresse personnelle et sa préférence sexuelle, trois informations que Juliette ne donnait pas au premier venu, et plus encore concernant la troisième… Conclusion, tout ceci avait certainement été savamment prémédité. La question qui restait posée était donc de savoir par qui et aussi, dans quel but.

Méfiante la gothique romantique.. ? Ma foi, les quelques années passées à courir l’aventure et le complot au sein de l’institut avaient naturellement du laisser des traces dans les esprits de bien des résidents, notamment dans celui de ceux qui y avaient passé un certain temps. Il ne fallait pas non plus oublier le fait qu’elle avait du se faire bien des ennemis au cours de cette période, dont certain étaient assez redoutables. Mais le pas de sa porte, aussi accueillant pouvait-il apparaître, n’était pas vraiment le lieu idéal pour discuter de cela. De surcroît, Ottavia paraissait avoir été, de prime abord, réellement abusée et Juliette ne se sentait pas vraiment le courage de la renvoyer ainsi chez elle, surtout si elle avait vraiment traversé la ville pour venir la rencontrer. Refermant doucement la porte de son appartement, Juliette fit glisser la chaîne de son verrou en dehors de son socle avant de la rouvrir à nouveau et de dire à Ottavia :

‘’Viens à l’intérieur s’il te plait, nous allons discuter de tous cela devant une tasse de café si tu le veux bien.’’

L’invitation verbale fut suivi par une autre, aimable, de la main, tandis que la gothique romantique s’écartait légèrement afin de laisser le passage à la jeune femme. Aimable, mais prudente car la dernière fois qu’elle avait rencontré une jeune fille dans ce genre de conditions, l’italienne avait fini prisonnière dans un vieil entrepôt délabrée et avait été à deux doigts de recevoir une balle entre ses deux jolis yeux translucides… Heureusement pour elle, sa capacité à devenir éther avait eu le bon goût de se faire connaître d’elle à cet instant présent.
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Dim 26 Juin - 12:55
Ottavia parut se calmer quand Juliette l'invita à entrer. Elle lâcha, néanmoins, un peu sèchement :

"Faut savoir ce que tu veux, mais oui, je veux bien une tasse de café avec un sucre... Je ne pensais pas que tu voudrais juger sur pièces avant de passer à la chambre, mais..."

Elle eut un petit sourire en coin et ajouta :

"... c'est mieux que de devoir refaire le trajet en sens inverse en me ruinant avec un taxi"

Ottavia alla s'installer sur le canapé puis commenta en découvrant la télévision.

"Punaise, c'est encore ce type de la Confédération Américaine. Je le déteste. Les américains sont fous ! Tellement fous et..."

Elle marqua une petite pause avant de couper le son de la télévision.

"Je déteste ces âneries. Ça me fait peur en plus. Quand je pense à ma frangine qui est aux États-Unis, j'ai toujours un peu peur pour elle..."

Ottavia retira ses chaussures à talons et étendit les jambes sur le canapé.

"J'ai pas eu le temps de te le dire sur le chat... Non, je ne suis pas une mutante. C'est un collègue de faculté qui m'a trouvé ce site parce que je passais trop de temps à me morfondre que je trouvais jamais la bonne personne"

Elle eut un léger soupir, puis termina :

"Ma frangine est mutante en revanche. Et toi ? Vu que t'étais tellement pressée sur le chat que j'ai pas eu le temps de te demander..."
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Dim 26 Juin - 20:51
Faisant fi de l’accusation scandaleusement injuste que venait de porter Ottavia à son encontre, tout autant que de son appel discret de séduction, Juliette la laissa s’installer toute à son aise tandis qu’elle se dirigeait vers sa cuisine qui était ouverte sur le salon, dans un pur style américain, afin d’y préparer une nouvelle tasse de café chocolaté à l’attention de sa visiteuse inattendue. Lorsqu’elle s’insurgea contre le représentant de la confédération américaine, avant de considérer ipso facto que l’intégralité des habitants du nouveau-monde étaient tous à mettre dans le même sac et de couper le son de la télévision, la gothique romantique lui demanda tout en finissant ce qu’elle était en train de faire :

‘’Tu connais cet homme.. ? Tu l’as déjà entendu parler de ces fameuses unités de vie quelque part.. ?’’

Après avoir versé la café dans la tasse prévue à cet effet, Juliette la plaça sur un plateau en métal en l’accompagnant d’une petite cuillère et d’un magnifique sucrier flambant neuf, lui aussi en métal, rempli de sucres à ras bord… Ce qui indiquait que la jeune femme n’utilisait apparemment ce dernier que très peu souvent.

‘’Heureusement que ta sœur vit aux Etats-Unis dans ce cas, c’est la portion du territoire américain qui semble être la plus équilibré pour tous le monde. C’est donc une mutante, contrairement à toi.. ? Est-ce que ce serait indiscret de ma part, de te demander comment elle se nomme et la nature de son pouvoir.. ? En tous cas elle a bien du courage d’avoir voulu aller vivre là-bas, surtout en ces temps troublés.’’

Finissant sa phrase, Juliette déposa le plateau devant la jeune femme et fit délicatement pivoter le sucrier qu’elle ouvrit aussitôt, afin que son invitée impromptue n’est plus qu’à y plonger la main afin de se servir elle-même. L’italienne en profita pour reprendre en main sa propre tasse déjà présente sur la table basse, avant de s’installer à son tour sur un fauteuil proche. En buvant une gorgée rapide, elle ajouta suite au propos explicatif sur la raison de sa présence sur ce fameux, quoique plutôt douteux en réalité, site de rencontre pour mutantes :

‘’Un collègue de faculté.. ? Tu es enseignante.. ? Voilà qui est une bien noble activité, assurément… Mais comment un homme a-t-il pu connaître ce type de site.. ? D’autant plus que pour te proposer ce genre de chose, il doit bien te connaître… C’est un ami de longue date peut-être.. ? J’avoue trouver cela assez étonnant me foi…’’

Quand Ottavia lui demanda si elle-même étant une mutante en faisant à nouveau le lien avec sa soit-disant présence virtuelle sur ce site de rencontre aussi suspect que finalement communautaire, Juliette marqua un léger silence qu’elle mit à profit en avalant une nouvelle gorgée de son délicieux breuvage. Avouer sa mutanité ne lui posait pas de problème, mais elle jugeait que la situation était bien trop étrange pour qu’elle la jette ainsi en pâture à cette inconnue surgit de nul part. Alors, dans un soupir typiquement gothique romantique, elle détacha délicatement ses lèvres de sa tasse et lui répondit de façon assez énigmatique :

‘’Etre mutante, ou ne pas être mutante… Est-ce que par définition, l’être humain n’est-il pas lui-même le fruit d’une succession de mutations aussi diverses que variées.. ? Dans ces conditions, peux-t-on alors réellement imaginer qu’il n’y ai pas une seule personne en ce monde, qui ne soit pas, fondamentalement, un mutant.. ?’’

La gothique romantique porta ensuite son troublant regard de glace sur son invitée prélassée sur son canapé, espérant ainsi la détourner brièvement de cette histoire de rencontre avec cette interrogation métaphysique plus ou moins philosophique. Bien entendu elle lui dirait la vérité, mais elle espérait bien quelques réponses de sa part avant d’en arriver là, même si Juliette avait un peu de peine pour elle et sa réaction lorsqu’elle apprendrait qu’elle avait été tout simplement manipulée tel une marionnette, dont on avais cruellement utilisé le désir profond de combler le vide de sa vie sentimentale.
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[Courtier de Juliette Dagon] Paris - Songe d'un début de nuit de printemps - Empty Re: [Courtier de Juliette Dagon] Paris - Songe d'un début de nuit de printemps -

Dim 26 Juin - 21:08
Ottavia jeta un nouveau regard sur le SS à l'écran et répliqua :

"Je l'ai déjà vu à la téloche, il y a quelques jours. Je crois que c'est une sorte de porte-parole. Et, il en avait déjà parlé de ces unités de vie. Mais bon... Barbara, ma frangine, m'avait envoyée par mail les législations relatives aux mutants en Confédération Américaine. Ça m'avait foutu un bourdon pas possible ! Surtout que bon, ma petite sœur m'avait également fait voir un article parlant d'exécutions sommaires de mutants... Barbara est toujours très informée de tout. Ça doit être du au fait qu'elle est membre de cet Institut Xavier, à New-York"

Elle secoua la tête, l'air un peu triste.

"On vit une sinistre époque, quand même... Ouais... Bien sinistre..."

Ottavia attrapa la tasse qui lui était destinée et en but une gorgée.

"Barbara, elle est super-agile. Genre, si elle avait voulu être contorsionniste chinoise, elle l'aurait pu. Elle a préféré partir aux USA pour faire ses études à l'Institut Xavier. Ça a l'air de plutôt bien se passer d'ailleurs, elle est chef de son équipe ou un truc du genre... Pour ma part..."

Elle releva la tête et sourit doucement à Juliette.

"Moi, je suis que thésarde en histoire de l'art à la Sorbonne. Et le type qui m'a parlé de ce site, c'est Paul, un camarade thésard. Mais je fais pas de grands mystères autour de ma sexualité et de ma solitude... Alors, c'était plutôt gentil de sa part de me brancher sur ce site. Surtout que bon, je suis quand même en train de prendre un café avec toi !"

La jeune femme reposa la tasse puis termina dans un petit rire sonore :

"Tu sembles ne pas vouloir répondre à ma question..."
Juliette Dagon
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Dim 26 Juin - 23:25
‘’Ce n’est pas cela…’’

Répondit tout simplement la gothique romantique, dans un sourire amusé, avant d’ajouter :

‘’C’est simplement que je suis une femme pleine de mystère, quel que soit le domaine de mon existence qui puisse intéresser les gens.’’

La réponse n’était sans doute guère plus clair, mais au moins avait-elle le mérite de pouvoir se draper du voile immaculé de la vérité sans retenue. Ottavia paraissait plutôt sympathique… Peut-être légèrement désespérée, mais de prime abord fort affable. Toutefois, même si elle confiais ses états d’âmes à qui voulais bien les entendre, cela n’expliquait toujours pas comment son ami, ce Paul, avait eu connaissance de ce site de rencontre pour mutantes et l’italienne, paradoxalement à sa nature profonde, n’aimait pas que des zones d’ombres demeurent dans une situation donné… Surtout, lorsque ladite situation l’impliquait de manière aussi personnelle et intime. Dans une nouvelle gorgée de son café chocolaté, Juliette ajouta brièvement :

‘’C’est amusant, il se trouve que moi aussi j’ai effectué, entre autre, des études d’art, voilà une bien troublante coïncidence, n’est-ce pas.. ?’’

Plongeant son regard dans le fond de sa tasse, la pensée de la gothique romantique exprima un avis pourtant tout autre. Une coïncidence, oui… Mais bien trop forfuit à son goût pour être réellement issue du seul et unique hasard. Cet aveu, loin de rassurer la jeune femme, conforta plutôt celle-ci dans ses doutes. Mais avant d’en arriver à la partie la plus douloureuse de leur conversation, Juliette voulait quelque peu approfondir le sujet de la sœur de Ottavia, visiblement en contact direct avec ce nouvel institut, ce qu’elle doutait d’obtenir, une fois sa visiteuse déçue par la tromperie dont elle avait été la victime. Toutefois, Juliette décida d’attaquer par le flanc, au lieu de foncer tête baissée afin de charger de front et dit alors dans un soupir mécontentement las :

‘’J’ai eu l’occasion d’avoir la législation de la confédération américaine entre les mains et effectivement, c’est un documents honteux qui ne mérite pas d’exister. Ce pays est en train de faire renaître un bien sombre et douloureux passé, qui risque d’embraser le monde entier si jamais il parviennent à ce que nous soupçonnons tous d’être leur but. Leurs uniformes sont d’ailleurs bien plus révélateurs que toutes leurs paroles assurément mensongères… Ce n’est pas la première fois que les mutants sont victimes d’une farouche volonté d’éradication… Et même si la toute première tentative à fait disparaître les mutants durant presque un siècle, ils ont pourtant fini par émerger à nouveau en ce monde qui les avait presque oublié.’’


Acheva la gothique romantique, devenu terriblement songeuse. Elle venait d’évoquer sans le vouloir la tentative presque complète d’éradication du gène X du début du vingt et unième siècle, qui avait, dans son malheur, conduit à la renaissance d’une nouvelle génération dont elle pouvait s’enorgueillir de faire partie. Juliette n’avait jamais vraiment su si l’histoire des mutants avait été connu du grand public, même si l’institut et principalement son directeur, le très regretté Olivier Fleury, avait fait de leur mieux pour que cela soit. Mais si la sœur de Ottavia se trouvait à ce nouvel institut et qu’il était tenu par une ancienne résidente, alors peut-être que sa cadette lui en avait quelque peu parlé. Quoi qu’il en soit, l’italienne chassa ces douloureux souvenirs de son esprit et reprit dans un sourire retrouvé :

‘’J’ai vaguement entendu parlé de ce nouvel institut… Ta sœur en fait donc partie.. ? Il est dirigé par une pensionnaire de sa précédente incarnation si j’ai bien compris… Quel est son nom déjà.. ? Quoi qu’il en soit, tu peux être pleinement rassurée ma chère. J’ai eu la chance de connaître l’ancien institut et quelque uns de ses locataires durant un certain temps et si le nouveau suit les idéaux de son prédécesseur, ta sœur est entre de très bonne mains, sois en certaine.’’

Bien entendu, Juliette omis sciemment de citer le fait qu’elle risquait sûrement sa vie, d’après les histoires d’équipes qu’elle venait si innocemment d’évoquer devant sa ténébreuse hôtesse. Cette nouvelle fut plaisante à la gothique romantique, mais en même temps elle la désapprouva. Elle n’avait jamais fait un secret de son désaccord sur l’envoi des jeunes mutants en mission, surtout lorsque ceux-ci étaient encore pré pubère comme avaient pu l’être le jeune Brieuc ou bien encore son petit chaton.

‘’Dis-moi Ottavia…’’


Poursuivi Juliette, en se penchant doucement en direction de la jeune femme.

‘’Est-ce que tu pourrais m’en dire plus ce nouvel institut.. ? J’avoue, qu’il aiguise ma grande curiosité…’’

Un sourire généreux accompagna cette demande, tandis que la gothique romantique attendait la réponses de son invitée qui avait, décidément, bien trop de points communs avec elle, à son goût. De plus, si Ottavia pouvait lui en apprendre un minimum de chose, ce serait déjà cela de moins à rechercher par elle-même.
Fortune
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Mer 29 Juin - 0:20
"Très bien, au fond, peu importe ton statut génétique, c'est pas réellement ça qui m'a plu quand tu as visité mon profil..."

Elle se mordit les lèvres et reprit une gorgée de café chaud.

"T'avais un truc dans le regard sur ta photo. Et puis ton côté direct m'a immédiatement séduite... Franchement, qu'est ce que je risquais à venir chez toi ? Après tout, je suis seule depuis un petit moment..."

Quand Juliette mentionna ses études d'art, Ottavia parut surprise. Elle demanda d'une voix tout à fait intéressée :

"C'est vrai ? Tu as fais tes études où ?

Le ton de la question ne laissait planer aucun doute : la jeune femme ignorait ce détail sur Juliette.

Puis, Ottavia reposa la tasse et lança après un long soupir :

"Tu sais, Barbara et moi on est très différentes. C'est ma petite soeur mais c'est elle la plus forte des deux. Moi, j'ai besoin d'être guidée sinon je me paume et je me noie dans une flaque d'eau. Elle... Elle est plus casse-cou. Elle doute de rien et sait ce qu'elle veut... Mais j'ai peur qu'un jour elle tombe... Enfin... Les frangines, quoi"

Visiblement, Ottavia aurait bien voulu être avec sa frangine ce soir là... Elle soupira à nouveau et répondit à la question de la gothique :

"De ce que je sais c'est une école pour mutants. Voilà, tout. Elle est dirigée par une certaine Madame Llewellyn qui semble sympa mais des fois un peu bornée. Ma frangine fait des entraînements pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs et le reste du temps elle va dans une école du coin. Voilà tout. De temps en temps elle me raconte qu'elle aimerait bien agir mais que sa directrice ne veut pas qu'elle se mêle de tout cela. J'ai l'impression qu'elle la traite un peu comme une gamine, sous prétexte que des élèves plus âgés auraient eu des pépins..."

La jeune femme se retourna et se positionna sur le ventre, ses jambes battant derrière elle.

"Mais toi, comment ça se fait que tu connaissais l'ancien Institut ? Tu as eu une liaison avec une pensionnaire de là-bas ?"
Juliette Dagon
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Institut : X-Men
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Mer 29 Juin - 16:22
En écoutant Ottavia lui expliquer ce qui avait attiré son intérêt chez elle lors de cette scandaleuse discussion infamante pour la gothique romantique , Juliette soupira intérieurement en ayant toutefois un léger sourire presque compatissant pour la jeune femme. Si ce qui l’avait séduite c’était ‘’son’’ côté direct, elle allait tomber de très haut lorsqu’elle apprendrait la vérité car l’italienne était assurément une digne héritière de l’ancienne tradition dans le domaine de la séduction… Pas à pas… Doucement mais sûrement… Loin, bien loin de ces amours instantanées et éphémères, comme paraissaient tant les apprécier les jeunes gens de son époque. Au grand regret de Juliette, l’art délicat de la séduction était devenu, au jour d’aujourd’hui, un peu comme sa brume… Etherique.

Lorsque la jeune femme évoqua le petit quelque chose dans le regard à propos de la photo, Juliette reprit le bout de papier et l’examina plus attentivement tout en reposant sa tasse de café chocolaté sur la table basse. En effet, elle du admettre que celui-ci laissait émaner une bien étrange impression. Ce n’était pas de l’indifférence, ni même un regard fuyant. On aurait plutôt dit un curieux mélange de déception et de dignité contenue, bien que toutefois non dénué d’une certaine froideur comme elle en laissait parfois apparaître au travers de ses yeux de glace. Mais quand avait-elle donc eu ce genre de regard, alors qu’elle ne ressentait que très rarement ce genre d’émotion.. ? En scrutant avec un peu plus d’attention l’arrière-plan, elle perçu quelque peu l’endroit ou cette photo avait été prise… Un endroit en plein air apparemment… Curieusement, Juliette trouva que son attitude sur la photo paraissait un peu trop stricte, un peu trop posée… Si ce n’était le paysage, très peu visible tant le cadre avait été recentré sur son seul visage, elle aurait presque pensé qu’il s’agissait là d’une photo d’identité. Mais en plein air, c’était là une absurdité des plus complète.

C’était étrange, même si effectivement cette photo lui rappelait bien quelque chose… Mais quoi.. ?

Son intérêt pour la question fut cependant interrompu par un des propos de Ottavia, que Juliette mit tout de même quelques secondes à bien assimiler. Avait-elle mal entendu ou bien.. ? Elle avait bien dit…

‘’Llewellyn.. ? Tu en es absolument certaine.. ? Comme Lloyd Llewellyn.. ? C’est…’’

Impossible.. ? Impensable.. ? Inimaginable.. ? Ne finissant pas sa phrase, Juliette posa un regard profondément interrogateur sur Ottavia, la dardant pour la première fois de ses iris glacées avec une réelle attention. Tout en la fixant, la gothique romantique chercha dans son esprit quelle ancienne résidente de l’institut aurait pu être suffisamment insensée ou bien encore désespérée, pour commettre cette absurdité sans nom. Si on faisait abstraction de ses très nombreux défaut, Lloyd Llewellin était certes un homme avenant et fondamentalement bon, mais de là à l’épouser… Folie, pure folie sans le moindre doute.

Se laissant lascivement tomber contre le dossier de son fauteuil, Juliette poussa un long soupir. Avec le facteur Llewellin, l’équation institut prenait tout à coup une autre tournure et elle craignit subitement que ce dernier ne soit pas finalement ce qu’elle pensait, en dépit des propos de Ottavia. Ceci étant dit, le principe paraissait être resté identique : apprendre aux jeunes mutants comme la sœur de son invitée à maîtriser leur pouvoir, tout en s’intégrant dans les écoles à l’extérieur. Mais tout de même, Lloyd Llewellin… Et jusqu’à quelle point, s’était-il investi dans ce nouvel institut.. ? Se redressant finalement, Juliette resta silencieuse encore quelques instants avant de répondre :

‘’Cette madame Llewellin a raison d’agir ainsi tu sais… Le précédent institut avait des idéaux d’une grande noblesse, pour lesquels beaucoup de jeunes gens, bien trop jeunes à mon goût, ont perdu la vie au cours de missions pour défendre les droits des mutants. Certaines de ces missions étaient d’ailleurs proposés par le gouvernement, qui n’a malheureusement pas su se souvenir de tous ce que l’institut avait fait pour lui et les Etats-Unis, lorsqu’il a honteusement décidé de ficher ses résidents en tant que terroriste international et de dissoudre l’institution en elle-même… Heureusement, ce fichage injuste à été levé par le nouveau président…’’

La gothique romantique fixa à nouveau son regard sur Ottavia et ajouta :

‘’Même si je comprends le désir ardent de ta sœur d’agir, je ne peux que te conseiller de la convaincre de cesser d’avoir de telles pensées… C’est dangereux et je suppose que tu ne souhaites pas ressentir la douleur de la perdre définitivement, n’est-ce pas.. ?’’

L’italienne attrapa à nouveau sa tasse et après en avoir scruté attentivement le fond elle en avala le restant de son contenu en une longue gorgée.. Etrange, comme les souvenirs douloureux asséchaient la gorge… Puis, dans un sourire retrouvé, elle dit encore à Ottavia :

‘’Si tu veux tout savoir, je n’ai eu aucune relation avec qui que ce soit à l’institut… Avec aucune fille, ni aucun garçon… En fait, j’ai connu l’institut lorsque j’ai quitté l’Italie afin de poursuivre mes études à New York. Quelques-uns des résidents parmi les plus âgés allaient aussi à l’université et c’est comme cela que j’ai pu faire leur connaissance, ainsi que celui de l’institut. Rien de bien extraordinaire, comme tu peux le constater…’’


Mentit la gothique romantique, sans pour autant ne pas dire la vérité… C’était simplement là, une version édulcorée de la vérité, rien de plus. S’adossant à nouveau contre le dossier de son fauteuil, Juliette déposa son bras sur l’accoudoir de celui-ci et déposa délicatement sa joue contre son poing refermé. Elle observa Ottavia prenant de plus en plus ses aises sur son canapé, amusé par son insouciance…

‘’Tu sais… Même si le commun des mortels ne le saura sans doute jamais, le monde tel que tu le connais aujourd’hui aurait disparu depuis longtemps maintenant, si l’institut n’avait pas existé. Tu ne peux même pas imaginer à quel point ta sœur à de la chance de vivre dans ce nouvel Institut, débarrassé de ces dangers sans nom contre lesquelles elle n’a pas à lutter… Mais on dirait qu’elle te manque énormément, n’est-ce pas.. ? Est-ce que tu as déjà songé à la rejoindre aux Etats-Unis.. ? Elle serait certainement heureuse d’avoir sa grande sœur auprès d’elle et l’enseignement artistique y est de grande qualité, tu peux me faire confiance sur ce point.’’

Acheva la gothique romantique, sincère. Peut-être que avec son aînée à proximité, Barbara tempèrerait un peu ses envies de défendre la veuve et l’orphelin mutant. Certes, Juliette et les autres résidents de l’institut l’avait eux-mêmes fait, mais cela ne rendait pas la chose automatiquement bonne pour autant, loin de là même.

Après tout, n’avaient-ils pas fait ce choix, tout au moins pour la plupart, afin éviter à la génération suivante de le faire.. ?
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Ven 1 Juil - 9:39
En réfléchissant sur la photo de son "profil", Juliette se rappela d'un détail... Oui, il devait s'agir des jardins du Luxembourg en arrière-plan. Et elle eut le souvenir d'un homme, quelques jours auparavant, en smoking sale et lunettes fumées en train de prendre des photos... Elle l'avait pris à ce moment là pour une sorte d'artiste bohème et n'avait pas pensé qu'il avait pu la prendre en photo mais...

... c'était pour le moins troublant.

Ottavia, quant à elle, parut gober le demi-mensonge de la gothique. Elle opina tristement du chef et répliqua :

"J'aimerai bien, oui. Je veux dire aller la voir. Surtout que ma thèse me laisse quand même pas mal de temps libre et que je pourrais de toutes manières avoir accès à d'autres fonds documentaires à la NYCU. Mais, j'ai pas trop envie d'imposer cette nouvelle charge financière à ma mère et à mon beau-père..."

Elle soupira.

"Enfin, tu vois, dans l'attente je suis obligée de me contenter du téléphone et des courriels avec Barbara. Mais ouais, elle me manque... D'ailleurs, je me sens seule dès fois... Ça explique surement ma présence sur le canapé d'une charmante inconnue, attendant que cette dernière vienne m'embrasser..."

Le regard d'Ottavia était triste. Elle marqua une légère pause puis profita de la question sur Llewellyn pour changer de sujet :

"Oui, c'est la jeune épouse de l'avocat-poète. Lui, Barbara l'a pas trop vu et semble pas spécialement le porter dans son coeur. D'ailleurs, elle me dit souvent que sa femme, la co-directrice, doit pas l'aimer plus que ça. J'sais pas pourquoi mais à ce qu'il paraît, ils font une thérapie de couple. Elle, parce que c'est encore une toute jeune femme - genre elle doit même être plus jeune que nous - et lui parce qu'il est de ceux qu'on peut qualifier, pudiquement, de différents..."
Juliette Dagon
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Ven 1 Juil - 17:00
Elle était audacieuse, la petite charmeuse parisienne… Elle glissait ici et là, sans vraiment en avoir l’air, d’adroites et discrètes allusions coquines qui passaient presque naturellement dans la conversation, pourtant bien éloigné du sujet de celle-ci. Son approche, bien qu’arrachant un sourire tendre à la gothique romantique, était cependant bien loin de correspondre à la manière de la séduire. C’était une approche finalement aussi direct que légèrement naïve, qui correspondait sans doute plus aux jeunes gens plus en phase émotionnellement avec leur époque actuelle. Mais manque de chance pour la jolie Ottavia, ce n’était pas le cas de la mélancolique italienne langoureusement soupirante.

Tout écoutant celle-ci lui raconter le pourquoi du comment de son impossibilité de rejoindre sa sœur en dépit d’un désir profondément présent en elle, Juliette porta à nouveau son regard sur l’annonce qu’elle avait soit disant passé sur ce site de rencontre pour mutantes. Se concentrant une fois de plus sur l’aspect familier de cette photo, le doute disparu peu à peu de son esprit. Elle voyait juste, cette photo avait bien été prise quelque jours plus tôt alors qu’elle se promenait paisiblement dans les jardins du Luxemburg. Il y avait en effet bien eu cet homme étrangement vêtu avec son appareil photo, mais… L’avait-il prise en photo.. ? Et si la réponse était oui, elle soulevait alors une autre interrogation : En quoi était-il mêlé à tout ceci et bien entendu, pourquoi.. ? Juliette ne se souvenait pas le connaître, ni même avoir eu le moindre contact avec lui.

Reportant à nouveau son attention sur son invitée, elle l’écouta alors lui confirmer que, effectivement, elle parlait bien du fameux avocat-poète… Enfin, poète… La gothique romantique acceptait que tous les goûts soient dans la nature, mais il y avait tout de même une frontière à ne pas dépasser afin de conserver un minimum de noblesse au terme de poésie. Pour sa part, ce que ce brave Lloyd déclamait et avait osé écrire dans un livre, ce n’était assurément pas de la poésie mais bel et bien quelque chose de… D’innommable, tout simplement. D’ailleurs, elle avait entendu dire qu’il avait hérité de la direction du cabinet Lange & Manners et elle se demandait bien par quel extraordinaire hasard cela avait pu avoir lieu. Mais finalement, peut-être que le vieux dicton français était vrai… Aux innocents les mains pleines… Le futur, réservait parfois bien des surprises extraordinaires… Comme ce mariage avec une ancienne élève de l’institut, qui, selon Ottavia ne semblait pas aussi heureuse que cela dans sa vie de couple Lewellinienne, puisqu’elle évoquait une certaine thérapie de couple. Sa propre sœur ne paraissait pas l’apprécier énormément, ce qui laissait à penser que cette chère Barbara avait au moins un certain bon sens.

Ottavia qualifia ce brave Lloyd de différent, voilà une façon bien aimable de le décrire. Toutefois, chacun avait sa propre vision de l’avocat et Juliette était curieuse de connaître celle de la sœur de la jeune femme. C’est pourquoi, elle lui demanda sur un ton légèrement distrait :

‘’Et elle le trouve différent en quoi précisément, dis-moi.. ?’’

Puis, elle ajouta dans la foulée :

‘’Tu sais… Je ne peux rien te promettre, mais si tu veux je pourrais essayer de parler de toi avec le doyen de l’université de New York. Je pense qu’il n’a pas du m’oublier malgré tout ce temps passé… Je n’étais pas une étudiante tout à fait comme les autres après tout, j’étais même une étudiante qu’il était assez difficile d’ignorer…’’

Poursuivi l’italienne, en offrant un petit clin d’œil complice à Ottavia. Il était certain qu’entre sa nature génétique automatiquement déduite de par sa résidence à l’institut et sa nature unique profondément gothique romantique, elle n’avait pas du laisser les esprits insensibles. Elle enchaîna en disant :

‘’Tu sais sans doute qu’il existe des échanges étudiants, alors peut-être qu’il pourrait faire en sorte de t’y faire entrer afin que tu puisse bénéficier d’une bourse durant tes études. Je ne peux pas t’assurer qu’il m’écoutera, mais cela te permettrait au moins d’être plus proche de ta sœur et ainsi tu te sentirais bien moins seule.. Je sais ce que c’est que la solitude, crois-moi… Et tous le monde n’est pas en mesure de la supporter.’’

Se penchant à nouveau légèrement en avant, Juliette plongea son troublant regard de glace dans celui de Ottavia et lui demanda tout simplement :

‘’Alors dis-moi… Est-ce que cela t’intéresse.. ? Je pense que ta sœur serait ravie de te voir plus souvent elle aussi, car il n’est jamais facile d’être loin de chez soi et surtout, loin de ceux que l’on aimes.’’
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Ven 1 Juil - 20:36
Ottavia éclata d'un rire sonore.

"Différent c'est la manière polie de dire que Llewellyn ne joue pas avec le jeu complet ou qu'il a un petit vélo dans la tête ou encore qu'il se bave dessus. Barbara pense qu'il est fou à lier ! Il se prend même pour un super-héros, enfin..."

Elle se passa la main dans les cheveux et ajouta d'une voix apaisée :

"Il semble pas faire grand chose de ses journées en fait. C'est pas lui qui fait tourner la boutique, quoi"

La jeune femme eut à nouveau un sourire attendri pour Juliette.

"C'est trop mignon, ce que tu me proposes là... Mais tu sais, c'est pas le problème de l'inscription en fait. Mon directeur de thèse m'appuierait, je pense, dans ma démarche... Non, ce qui bloque, c'est le volet financier. Franchement, si je pouvais juste me payer le vol pour New-York, je partirai sans problème demain : après tout, je n'ai plus de cours à donner et ma thèse est déjà bien avancée..."
Juliette Dagon
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Ven 1 Juil - 22:46
Juliette demeura songeuse devant les propos tenus par Ottavia, concernant Lloyd Lewellin. Finalement, sa sœur l’avait plutôt bien cerné. Comme elle s’en doutait un peu cependant, ce n’était pas lui qui faisait réellement fonctionner le cabinet. D’ailleurs, diriger une entreprise aussi importe que ce cabinet d’avocats ne nécessitait bien souvent pas l’intervention de son dirigeant, la société s’auto gérant fondamentalement elle-même en une entité parfaitement autonome. Le fait que l’avocat se prenne effectivement pour un super héros arracha un sourire à l’italienne… Il était vrai qu’il affectionnait ce curieux costume bleu, qui lui donnait l’apparence d’un gros insecte à la nature indéterminée. Comment se faisait-il déjà appelé à l’époque.. ? N’était-ce pas captain Lloyd, si la mémoire de la gothique romantique ne lui faisait pas défaut.. ? Un titre ridicule, pour un être qui ne l’était finalement pas moins. Quelque part, l’avoir vu survivre là ou nombre de mutants courageux avait trouvé la mort alors qu’il s’était délibérément mis lui-même en danger, faisait naître au plus profond de Juliette une certaine colère qu’elle avait toujours su contenir en elle.

En conclusion de ces pensées ressassées, Juliette poussa finalement un de ces désormais légendaire soupir las. En fin de compte, Lloyd Lewellyn ne méritait pas qu’elle exprime ouvertement cette colère… Quand Ottavia précisa sa pensée à propos de son impossibilité d’aller poursuivre ses études aux Etats-Unis, l’italienne exprima un ‘’ô’’ de compréhension. Ainsi, ce n’était que le voyage pour New York qui lui posait un problème.. ? Ma foi, c’était en effet un soucis bien embêtant. Après quelques secondes de réflexion, Juliette se leva et se dirigea en direction de son bureau. Elle souleva les quelques dossiers de ses patients qui dissimulaient son ordinateur portable, puis elle s’empara de ce dernier avant de revenir s’installer sur son fauteuil. Elle en souleva l’écran, ouvrit une session au rythme d’une douce mélodie classique et commença à pianoter délicatement sur le clavier sous le regard sans doute curieux de Ottavia. Après quelques instants, la gothique romantique déposa l’ordinateur portable sur la table basse, juste devant son invitée, qui pu alors constater que l’écran affichait une fenêtre ouverte sur le site d’une grande compagnie aérienne française et plus précisément, sur la page de demande de billet en ligne. Elle retourna s’asseoir, et dit à la jeune femme dans un sourire :

‘’Si c’est simplement le voyage qui t’empêche de poursuivre tes études aux Etats-Unis et de rejoindre ta sœur, alors je te l’offre volontiers. Vois cela comme une opportunité à ne pas rater et qui me fait réellement plaisir… Réunir deux sœur qui s‘aiment, ce sera ma meilleure récompense, crois-moi sur parole.’’

Juliette tendit une main en direction de l’écran et ajouta :

‘’Vas-y, n’hésites pas… Choisi ton vol, ta classe, ton horaire, ta date de départ… Et lorsque tu aura fini je le validerais afin que tu puisses le recevoir demain au plus tard… Et on ne refuse surtout pas le cadeau d’une italienne tu sais.. ? Car sinon elle le prend vraiment très, très, très mal’’

Conclu la gothique romantique, dans un clin d’œil discret. Ce n’était pas vraiment un gros sacrifice financier de sa part, car grâce à sa grand-mère qui avait décidé d’assurer l’avenir de son unique petite fille à sa naissance, Juliette avait désormais d’importants revenus régulier qui lui permettait de vivre avec aisance et de s’offrir notamment l’appartement dans lequel elle vivait actuellement. Oui, l’italienne était propriétaire… L’immobilier, c’était une valeur sur. Lorsque l’on était pas pressée par le temps. De plus, c’était le moins qu’elle pouvait faire, étant donné ce qu’elle allait apprendre à Ottavia d’ici quelques minutes. Quelqu’un en voulait apparemment à Juliette et la jeune femme était devenu une sorte de victime collatéral de la situation.

Laissant Ottavia faire ce qu’elle avait à faire, la gothique romantique lui posa ensuite la question suivante :

‘’Dis-moi, Ottavia… Est ce que par hasard tu aurais rencontré un homme légèrement étrange ces derniers temps.. ? Un homme débraillé, portant un semblant de smoking douteux et des lunettes aux verres fumés.. ?’’

La gothique romantique poursuivi en lui détaillant au mieux le visage et les cheveux de l’inconnu, d’après ce qu’elle pouvait s’en souvenir. Même si la question paraîtrait sans doute étrange à la jeune femme, elle s’imposait cependant car, si elle avait été choisi pour participer à cette machination, ce n’était certainement pas par le seul fruit du hasard. Si cet homme avait quelque chose à voir avec tout cela, alors il avait du l’approcher, d’une manière ou d’une autre.
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Sam 2 Juil - 12:29
Le sourire d'Ottavia fut large et éclatant quand Juliette lui fit cette proposition inespérée.

"Je... Je sais pas quoi te dire. Je..."

Elle en avait les larmes aux yeux alors qu'elle parcourait fébrilement la page web ouverte.

"Ca fait si longtemps que je l'ai pas vu et..."

Ottavia renifla et poussa un long soupir.

"Tu sais, je vois qu'il y a moins 50 % si on prend un second billet... Enfin, bref... Je pensais trouver ce soir l'amour et je me suis faite au moins une amie..."


Elle s'interrompit quand Juliette lui décrit l'homme qu'elle avait vu. La jeune femme lâcha, un poil étonnée :

"Ben... C'est Paul. Paul Barrès, l'ami dont je t'ai parlé. Il est pas étrange, c'est mon ami. D'ailleurs, faudrait que je pense à lui parler de toi quand je le verrais à New-York. Lui aussi est parti en voyage d'études, il y a quelques jours..."
Juliette Dagon
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Sam 2 Juil - 17:48
Juliette balaya négligemment le vide devant elle, d’une geste distrait de la main.

‘’Inutile de me remercier, contente toi simplement de faire en sorte que ton professeur appuie ta demande pour poursuivre tes études à New York et je serais amplement remercié.’’

Se contenta-t-elle de répondre, sincèrement heureuse de rendre ce service à la jeune femme. Après tout, elle aussi n’aurait pas aimé se voir séparer de sa sœur, si le destin lui en avait offert l’opportunité d’en avoir une. La gothique romantique était une enfant unique, mais depuis son séjour à l’institut elle se devait d’avouer que, parfois, vivre en compagnie d’une autre personne n’était pas forcément la chose la plus désagréable du monde. Lorsque Ottavia lui lança, assez maladroitement bien que de manière assez mignonne une invitation à la suivre, l’italienne lui répondit :

‘’C’est tentant, mais je crains de ne pas pouvoir partir aussi facilement que toi… J’ai des obligations, des patients à prévenir, un employeur à qui je dois de ne pas partir du jour au lendemain…’’

Car oui, la liberté d’autrefois de la gothique romantique s’était désormais envolée depuis qu’elle été entrée dans la vie active de manière effective. Le prix de l’âge adulte, sans le moindre doute. Toutefois, lorsque Ottavia affirma que l’inconnu des jardins du Luxemburg était son ami, un certain Paul Barrès et qu’il se trouvait lui-même à New York, le hasard de la chose devint de plus en plus une notion sans fondement dans l’esprit de Juliette qui demeura alors pensive.

‘’Cependant…’’

Ajouta finalement la gothique romantique.

‘’J’avoue que je suis tentée par ce voyage et par le fait de voir ce nouvel institut de mes propre yeux. De plus, j’aimerais pouvoir rencontrer ton ami, ce Paul Barrès… Est-ce que tu sais ou le joindre à New York.. ?’’

Juliette doutait de plus en plus de la simultanéité des coïncidences, même si elle ne savait pas vraiment quel pouvait être le rôle de cet homme, quoi que puisse en dire Ottavia, assez étrange tout de même. Elle ignorait si celui-ci pourrait lui apporter un début de réponse à propos de cette usurpation d’identité et de cette annonce scandaleuse, mais elle ne risquait rien à l’interroger sur le sujet. La gothique romantique s’interrogea aussi sur la pertinence de révéler toute la vérité à Ottavia. Après tout, la jeune femme semblait avoir finalement compris qu’il n’y aurait rien entre elle cette nuit, alors pourquoi lui faire de la peine en lui apprenant qu’elle avait peut-être été manipulée par celui qu’elle appelait son ami.. ?

‘’Tu sais…’’

Reprit-elle.

‘’Tu devrais partir, rejoindre ta sœur et t’occuper de ton transfert à l’université de New York et de mon côté, une fois mes quelques affaires courantes les plus pressantes expédiés, je partirais à mon tour pour les Etats-Unis. J’irais à la rencontre de ton ami afin de lui parler et ensuite, je viendrais voir à quoi ressemble ce nouvelle institut. Tu pourras les prévenir de ma visite ainsi, ce sera plus convenable.’’

Joignant l’utile à l’agréable, Juliette ferait ainsi d’une pierre deux coups… Elle essayerait d’en savoir un peu plus sur celui qui avait éventuellement piégé Ottavia et, par la même occasion, elle en profiterait pour voir de ses propres yeux ce nouvel institut et qui était cette fameuse ancienne résidente qui avait commis la folie d’épouser l’escroc-poète. D’un nouveau geste de la main, elle incita Ottavia à remplir les cases vides destinées à lui créer un billet d’avion.

‘’N’hésites pas, remplis le formulaire afin que je puisse le valider au plus vite.’’


L’encouragea-t-elle encore un peu plus.
Fortune
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Sam 2 Juil - 18:02
"Tu sais, on va faire comme ça, oui..."

Ottavia baissa à nouveau les yeux, un léger sourire aux lèvres.

"J'ai bien fait de venir chez toi. Je te revaudrais ça..."

Et ses doigts soigneusement manucurés pianotèrent rapidement sur le clavier pour effectuer la réservation. Pour le surlendemain.

[Courtier de Juliette Dagon] Paris - Songe d'un début de nuit de printemps - >**

Les affaires de Juliette prirent moins de temps que prévu pour être mise en ordre. En fait, elle eut besoin en tout et pour tout de moins de deux heures : le temps que son employeur accepte de lui donner quelques congés et arrange son agenda pour affecter ses patients à d'autres praticiens.

La gothique put donc prendre une réservation pour le jour suivant le départ d'Ottavia.

Et c'est donc avec ses quelques bagages que Juliette s'envola direction New-York !

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