Nuevo Comienzo

Voilà un moment qu’Ethan s’était caché entre les conteneurs d’un énorme cargo en partance pour New-York. Il était monté de nuit pour être plus discret et espérait vraiment ne pas être découvert avant la fin du voyage. Comme le voyage risquait d’être long, il avait pris des vivres avec lui pour ne pas avoir à se promener sur le bateau pour trouver de la nourriture. Malheureusement pour lui, son flingue était resté sur le port, ça lui arrivait encore quand il traversait les vortex que certain objet ne le suive pas.

Le mutant n’aimait pas l’idée de s’enfuir comme ça, comme un voleur, sans en faire part à son boss. Bien sûr, s’il l’avait fait, il serait sûrement mort à cette heure si. Mais il trouvait ça lâche et n’aimait pas devoir se cacher. Mais il avait décidé de rejoindre ce pays ou les mutants comme lui étaient libres et il n’y avait pas mille solutions. Il n’était pas riche, pas beau, voir carrément monstrueux, il avait déjà eu de la chance de vivre jusqu’à maintenant, heureusement qu’il lui restait son pouvoir.
La mafia l'avait hébergé, il savait se qu'était réservée au fuyard, mais il ne voulait plus travailler pour eux. Il voulait être maître de ça propre vie et ne plus avoir à frapper sur les gens pour quelqu'un d'autre.

Il s’installa par terre et leva les yeux au ciel pour regarder le peu d’étoile que les lumières de la ville laissaient paraître. C’était la première fois qu’il voyageait et ne savait pas vraiment comment ça allait se passer. Ce n’était pas le premier risque qu’il prenait et peu être pas le plus dangereux, mais une certaine anxiété commençait à naître en lui.

*P’tain bateau, tu te décides à lever l’encre ?*

[HJ: N’oublie pas de mettre un lien de ta fiche dans ta signature ! Bon jeu !]

Comme pour répondre aux pensées du mutant, les moteurs du cargo, qui ronronnaient déjà depuis un bon bout de temps, redoublèrent d’intensité, et l’énorme bateau se mit en mouvement. Personne n’avait découvert sa cachette avant le départ et, déjà, c’était une victoire en soi.

Mais maintenant, l’attente allait être longue, très longue. Et la vigilance allait être de mise, à toute heure du jour et de la nuit. La nuit, qui était déjà bien entamée lorsque le bateau avait quitté le port, passa sans la moindre encombre. Elle épuisa juste le mutant difforme qui, entre ses containers, n’avait pas pu trouver le sommeil. Lorsque l’aube pointa, il était extrêmement fatigué, et ses yeux se fermaient presque tous seuls. À part le ressac des vagues sur la coque d’acier, et le bruit constant des moteurs, rien ne perturbait la monotonie de ce voyage. Il devait déjà être loin de son point de départ…

Et pourtant, il allait falloir redoubler de vigilance, parce qu’il entendit bientôt des bruits de pas arriver dans sa direction, accompagnés de voix. Il y avait au moins deux hommes, qui parlaient de la marchandise sur le bateau…

« Où il est ce foutu container, bordel ! Ils n’auraient pas pu vérifier la marchandise avant d’embarquer ? »

« Ils sont par ordre, c’est le X-6-10-Z. ça doit être le gros rouge, là. »

Le gros rouge, contre lequel Ethan s’était terré…

« Quand même, ça m’rassure pas d’avoir c’bordel à bord. »

Les pas approchaient de plus en plus…

Le voilà partit, il pouvait donc dire "Adieu" à son pays de naissance, car maintenant il ne serait plus le bienvenu en Argentine. Ceux qui l’avaient protégé allaient vouloir le tuer, les règles étaient simples, "tu vis pour le clamp, tu meurs pour le clamp, sinon tu meurs par le clamp."
Il n’était ni triste, ni déçu de quitter à jamais Buenos Aires, depuis ça transformation, son pays ne lui avait jamais rien rapporté de bien, rien ne le rattachait vraiment.

Deux voix d'hommes l'avait sortit de ça somnolence et un sourire jaune c'était dessiné sur son vissage quand il comprit la chance qu'il avait. Sur les milliers de containers que comptait se bateau, le seul qu'il cherchait était celui ou il était appuyé, ça commençait bien se voyage. La dernière phrase réveilla la curiosité du mutant, que pouvait-il bien cacher là dedans? Peut-être de la drogue, où des armes. Il voulait le savoir. Où bien des affaires à son ancien patron, et ceci n’aurait pas été très bon pour l’homme vert d’apprendre que le clamp avait une filiale à New York.

Il essaya d’utiliser son pouvoir pour ouvrir une porte assez petite pour la passer accroupie juste devant lui et la sortie sur les containers justes en face de l’intéressé. Comme ceci il pouvait surveiller discrètement de haut ce que ses deux hommes manigançaient.

Le vortex s’ouvrit bien au bon endroit, et Ethan arriva sans encombre sur le toit d’un container donnant sur les hommes qui discutaient. Deux individus en habits d’ouvrier s’avançaient en effet vers le container sur lequel il était appuyé l’instant d’avant.

« C’est bien celui-là. Tiens, aide-moi, on va ouvrir ça. »

Les deux hommes, munis de barres de mine, ouvrirent la lourde porte du container, mais celle-ci boucha ta vision de ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur de l’immense boite rouge. L’autre s’exclama.

« Bordel, on devrait avoir une plus grande prime de risques, quand même. J’tiens à rentrer vivant, moi ! À quoi ça peut bien leur servir, ces trucs-là ? »

Le premier se contenta de hausser les épaules.

« Bon, t’as le listing, qu’on vérifie tout ça ? »

L’autre lui tendit une fiche, et ils pénétrèrent à deux dans le container.

Tout ceci devenait très intéressant, la curiosité du mutant était à son comble. Que pouvait contenir se container rouge que ses matelots ne connaissaient pas? En tout cas pas de la drogue, ni des armes, mais quelque chose d'apparemment plus dangereux. Malheureusement pas moyen de voir quoi que se soit à cause de cette maudite porte.

Le pouvoir d'Ethan allait encore pouvoir l'aider. Il se coucha bien à plat pour rester le plus dissimulé possible et ouvrit un petit vortex à coté de lui. La sortie, elle, devait s’ouvrir juste à coté de la porte, ainsi il pouvait tirer la porte doucement sans avoir besoin de descendre de son perchoir.

Suite du courtier de Matéo

Plusieurs jours après que la vieille lui ait tiré dessus, Matéo se réveilla avec une fulgurante douleur au crâne. Tout était sombre autour de lui, tout était noir. Des bruits de mer lui parvenaient, lointain, et de moteurs puissants. Et de métal crissant sous le poids des vagues. Il était sur un navire. Et pas un petit, apparemment. Tout autour de lui, dans l’obscurité, il put sentir qu’il était enfermé dans une cage en fer. Il était allongé à même le sol, comme un animal. Une voix retentit dans un murmure, sur sa droite.

« Il revient à lui ! Ça a marché ! »

Puis, directement, une autre :

« Chut, quelqu’un arrive ! »

Et en effet, un bruit de métal se fit entendre, et la lumière, aveuglante, éblouit le mutant cornu. Le temps qu’il s’habitue, il put voir ce qui l’entourait : des dizaines de cages, toutes de la même taille réduite que la sienne, mais pas forcément du même matériel, étaient empilées en deux rangées dans un container. La plupart étaient occupées par ce qui semblait être des mutants, comme l’indiquait certaines apparences étranges. L’un des voisins du satyre était entièrement recouvert de poils, alors que celle d’au-dessus avait les pieds et mains palmés, et arborait des branchies sur le cou. Elle était dans une cage en verre remplie d’eau.

Celui qui avait murmuré le premier, l’autre voisin de Matéo, avait l’apparence humaine, et le regardait fixement. Il murmura à nouveau :

« Ça va mieux ? »

Ce spectacle, ce fut aussi celui que put voir Ethan, du haut de son perchoir. Des cages contenant des mutants, voilà ce qui inquiétait donc les deux hommes, qui venaient de pénétrer dans le container, un papier à la main. Ils passaient en revue les mutants…

« Le crapaud… ok. La femme-poisson, ok. Le cornu… ah, il est réveillé ! C’est bon. Le poilu, ok. L’homme de fer, ça roule. L’aquakinésiste, ça coule. L’homme-coq, ça poule… heu… ça roule. »

Son collègue regardait nerveusement les mutants en cage, visiblement peu rassuré… Il interrompit le décompte de son collègue.

« Y’en a qui sont vachement amochés, quand même. Qu’est-ce qu’il va leur faire, tu crois ? »

« Ferme-là, ça nous regarde pas. »

Matéo émergea d'un long sommeil en râlant. Il avait un mal de crane terrible et mit un petit moment avant de se rappeler ce qui lui était arrivé. son rendez vous rater, les quatre nazillon, la vieille momie...

La pensée de cette dernière le fit pousser un grognement. Elle lui avait tiré dessus... Matéo se promit de la retrouver de démolir sa foutue baraque et de lui faire manger son dentier avant de s'occuper des trois derniers singes qui lui servait de fils, Amy n'allait pas être d'accord, mais il s'en moquait pas mal de ce qu'elle pensait a ce moment là. Soudain il se rendit compte qu'il n'était plus sur la terre ferme, il tanguait et entendait un bruit de moteur. Il finit par comprendre qu'il était sur un navire, Enfermé comme une béte, il ne pu s’empêcher de se dire qu'Amy n'allait pas apprécier de ne pas le voir rentrer. Elle avait parfois un caractère assez raide pour une Jamaïcaine élastique.

Soudain il entendit des murmures autour de lui, Matéo allait demander où il était quand une porte s'ouvrit. Laissant entrer une lumière aveuglante dans l’espèce de pièce métallique où il se trouvait. Matéo détourna un moment le regard pour s'habituer à cette lumière. Ce qui lui permit au passage de voir ce qui l'entouré. D'une certaine manière, il aurait préférer rester dans le noir. Voir d'autre mutants comme lui réduit a l'état d'esclave lui pincer le coeur et lui donner envie de vomir.

Deux types arrivèrent et commencèrent à les compter comme des animaux. Matéo sentit la colère monter, il repensa a l'institut Xavier. Tout ce que lui et ses ancien camarades avait fait n'avait servit a rien. L'homme était un être trop primitifs qui n'apprendrait plus rien à moins de laisser sa place aux mutants.

Matéo se releva d'un coup en entendant le nerveux les insulter physiquement. Il le pointa du doigt en disant.

"Tu t'es regardé avec tes oreilles en chou-fleur, tes cheveux gras, tes yeux globuleux et ton nez en patates! C'est toi la mocheté ici, nous on est tous des être magnifiques!"

Sans leur laisser le temps de répondre, il cria un peu plus fort pour que tout le monde puisse l'entendre. Notamment la fille dans son bocal! Autant de mutant dans un petit espace équivalait à une petite armée, il devait leur manquer quelqu'un pour qu'ils en prennent conscience.

"Je vous promet qu'on va tous sortir de là! On va former une armée, prendre le contrôle de ce navire! Vous deux, je vais vous faire bouffer votre liste de merde et vous coller dans ces cages! Raaaaaaaahhhhhh!"

Matéo se rapprocha du bord de la cage et frappa violemment un des barreaux avec son sabot en hurlant. Espérant par ce geste pouvoir réveiller le coté combatifs des mutants qui l'entouraient. Il ne savait pas encore comment il allait s'y prendre, mais il espérait trouver avant d'être livré à ce fameux "il".

C'était incroyable de voir ça. Ethan n'avais jamais vu d'autre mutant et encore moins des mutants difformes comme lui. Il était sur le choque. Mais que faisaient-ils tous dans ces cages ? Ce bateau ne partait pas pour New York ? Cette ville était un symbole de liberté pour les mutants, non ? Alors pourquoi les emmener là-bas en cage ? Et qui était se « il » qui avait fait cette drôle de commende ? Ca commençait à faire beaucoup de questions et le lézard n'aimait pas être dans le flou. De plus, bien qu'il n'avait que peu souvent montrer de la compassion pour les autres, il avait envie d'aidé ses pauvres bougres.

Il commença à réfléchir du meilleur moyen de les libérer quand l'un d'eux se mit à gueuler. Le mutant vert aurait préférer agir plus tard, quand les deux hommes seraient partit, mais il sentait que ça allait mal tourner et qu'il fallait agir vite.
Il sortit la chaine en argent qu'il avait autour du cou et embrassa le crucifix qui pendait au bout. C'était un signe de Dieu cette histoire, pour lui montrer qu'il était sur le bon chemin, alors il ne fallait pas le faire attendre plus longtemps.

Ethan profita que le mutant nerveux attire l'attention pour arriver dans le dos du premier homme en utilisant un vortex. Une fois le vortex franchit il prendrait la tête de ce dernier et l'éclaterait sur la cage la plus proche.

Le mutant dans la cage à côté de celle de Matéo, celui qui ne semblait avoir aucune modification physique, tenta de modérer le bouc.

« Chuuut, ça ne sert à rien… »

Mais c’était trop tard. Sitôt le coup envoyé dans la cage, l’homme à la liste s’approcha de la cage en revenant en arrière, et fronça les sourcils.

« Toi, tu te calmes tout de suite, pigé ? C’est pas de notre faute que vous êtes parqués là comme des bestiaux. On ne fait qu’obéir aux ordres. »

Et alors qu’il parlait, il appuya sur un bouton rouge à proximité de la cage, qui envoya une décharge dans six cages, dont celle de Matéo, et celles alentours. Ils payaient tous pour l’affront du satyre… La plus touchée était la femme-poisson dans son bocal d’eau. Elle grimaça de douleur, avant de se laisser glisser au fond de son bassin, groggy.

Le nerveux, lui, ne semblait vraiment pas à l’aise.

« Putain arrête, faudrait pas les énerver non plus… »

Mais au même moment, Ethan apparaissait derrière l’homme à la liste, et lui écrasa la tête contre la cage de Matéo. L’homme lâcha sa liste et s’effondra, inconscient, sur le sol. L’autre paniqua complètement.

« Oh oh oh ! On se calme, on se calme, j’ai rien fait moi ok ? J’ai une femme et deux gosses à nourrir, alors keep cool, ok ? »

Il reculait prudemment vers la sortie, en tremblant.

Matéo entendit un des mutants tentait de le dissuader. Si il avait pu, il serait allait lui mettre son poing dans la figure. Pour qui il se prenait à lui dire d’arrêter, Il préférait attendre comme du bétail qu'on l’emmène à l’abattoir? Même les cochons ont droit à de la musique classique pour se détendre avant qu'on les égorge. Mais Matéo en avait marre qu'on l’embête à cause de son physique et l'époque où il tremblait de peur en attendant de voir ce qu'allait lui faire une foule en colère été définitivement finie, maintenant il rendait les coups. Les humains n'avaient pas besoins de raisons pour haïr les mutants. Il ne le savait que trop bien.

Le garde à la liste le leur prouva en lui demandant de se calmer à coups de décharge électrique. Matéo serra les dents en essayant de résister pour lui tenir tête en sifflant entre ses dents.

"Enfoi..."

Mais il finit par lâcher et tomba a genoux avant de s'allonger sous le choc. La douleur qu'il ressentait et la vision des autres qui prenaient aussi pour lui était trop forte et le dégouté. Ce mec déclaraient n'être qu'un mouton parmi tant d'autre. tandis que le deuxième essayait de le dissuader

C'est alors que quelque chose apparut de nulle part pour frapper la tête du type contre les barreaux. Matéo fut assez surpris mais agréablement, il sourit un murmurant sans regarder le nouveau venu.

"Super timing! Merci vieux"

A peine remis, il essaya d'attraper le type assommé et la liste pour les tirer vers sa cage afin le fouiller tandis que le froussard essayé de sauver sa peau en parlant de sa famille. Encore un peu sous le chocs de l’électrocution, Matéo lui répondit quand même.

" Tu n'as rien fait? ce sont les ordres?... Pff! C'est que disent la plupart des bourreaux quand on les jugent! Qu'est-que tu feras si l'un de tes deux gosses devient comme nous un jour? Tu suivra les ordres aussi... Et nos famille? T'y as penser!... l'argent qu'on te donnes c'est de l’argent sale et tu t'en fiches!"

Ce type l’écœurait. Mais si il pouvait lui faire comprendre son point de vue, Matéo pourrait se dire qu'il avait au moins fait un truc bien aujourd'hui. Il se rendit compte qu'il ne savait pas combien de temps il avait dormi

Ethan avait compris qu'il fallait agir vite. L'homme à corne n'était pas du genre à se taire et ils allaient tous surement avoir droit à une nouvelle séance de décharge. Ce mutant était un nerveux, un vrais bélier qui charge tout droit, mais c'est surtout les autres qui allaient subir le sort du bourreau. La première cible du lézard était donc l'homme à la main lourde, l'autre de toute façon était un faible et allait être facile à métriser.

D'ailleurs le marin commençait déjà à se lamenter et à parler de ça famille, mais il semblait aussi près à partir en courant en hurlant, ce qui n'était pas une bonne chose pour rester discret. Le bouc nerveux avait sauté sur la première victime pour lui vider les poches, mais il ne manqua pas non plus d'ouvrir sa bouche et de répondre à celui qui était encore debout. Ethan ne comprenait pas pourquoi les gens parlaient autant, à quoi pouvait bien servir d'essayer d'expliquer les choses à ce type? Peut-être à caler ses nerf, mais autrement à rien.

Bon, maintenant il fallait ouvrir ces cages et sortir les copains, enfin les autres mutant. Sans se déplacer et en appuyant toujours son lourd regard sur le peureux, Ethan donna un ordre. Juste quelques mots simples, faciles à comprendre, mais qui laissait imaginer plein de solution désagréable s'ils n'étaient pas appliqués.

"Ouvre les cages!!!"

Comme l'homme semblait nerveux et près à les quitter prestement, le mutant se prépara à ouvrir, imédiatement, un vortex devant le gaillard s'il prenait la poudre d’escampette. La sortie il l'ouvrira au font du container pour que l'avorton s’écrase sur les cages dans ça course.

Dans les poches de l’homme assommé, Matéo ne trouva pas grand-chose : un stylo-bille, un papier vide de barre de céréales, et une carte magnétique banalisée. Il n’avait même pas sa carte d’identité sur lui.

Le peureux, lui, flippait toujours, mais s’était arrêté de reculer à l’ordre impérieux d’Ethan. Il leva les bras au ciel et son ton se fit implorant.

« Mais bon dieu, j’sais pas ouvrir ça moi ! C’est le capitaine qui a la commande, j’imagine. Moi j’dois juste vérifier que vous êtes bien tous là. Tiens d’ailleurs, toi, t’étais sur la liste ? »

Il questionnait Ethan. Visiblement, il avait décidé de ne pas tenir compte des paroles de Matéo. Ou alors les émotions étaient trop fortes pour lui, et il allait à l’essentiel…

Bon, apparemment Ethan n'était jamais mieux servi que par lui même, le marin était d'une inutilité déconcertante et posait des questions débiles. Heureusement que son pouvoir permettait de faire sortir tout ses mutants sans clef. Il ouvrit un vortex des deux coté des barreaux de la cage du bouc nerveux afin qu'il puisse sortir. Il les avait fait le plus proche possible, juste l'épaisseur des barreaux, pour que cette expérience ne soit pas trop désagréable, pour le mutant. Ethan avait choisi de le libérer en premier, car il semblait le plus vif et le plus prompte à réagir si le marin leurs préparait un coup foireux.

"Sort de là!" Lui dit-il accompagné d'un geste de la main. "Et toi, tu prend ton pote et tu rentre là dedans." S'il tentait de s'enfuir, le mutant ouvrirait un vortex sous ses pieds pour qu'il tombe dans la cage cité avant.

Si tout se passait bien, l'Argentin ferait de même qu'avec l'homme-bouc et libérerait les autres mutants.

Matéo entreprit de sortir de sa cage par le vortex qu’Ethan avait ouvert devant lui. Et il réussit sans problème… Le type en rouge obtempéra nerveusement.

« Ok ok, mais vous m’laissez tranquille hein après… j’sais rien moi ! »

Il s’empara de son pote encore inconscient, et le traîna dans le vortex, enfermé à son tour dans la cage, avec son partenaire. Les mutants sur le côté ne semblaient pas se réjouir d’un tel voisinage.

Alors, un mutant un peu éloigné affirma :

« J’ai réussi à percevoir la position du Capitaine. Il est sur la cabine supérieure du navire, dans le poste de commandement. Il n’est pas seul… »

Un télépathe, à n’en pas douter. Surtout qu’il n’avait pas de déformations dues à sa mutation. De faible puissance, cependant, puisqu’il semblait devoir se concentrer assez fort pour exercer son art.

Le capitaine se trouvait donc dans la cabine supérieur, ce qui semblait assez logique, mais au moins Ethan en était sur maintenant. En ouvrant un vortex directement dans cette pièce, il pouvait prendre le contrôle du bâtiment, mais, pour cella, il lui fallait une petite armée et les mutants ici présents allaient être parfait dans cette tache. Mais certain était vraiment mal au point, le mieux était de savoir qui était partant pour prendre le contrôle de navire.

"Que ceux qui veulent m'aider à prendre le contrôle du navire se présente et je les libérerais avec mon pouvoir."

Il se prépara à activer son pouvoir pour libérer les motiver, de la même façon qu'il l'avait fait pour libérer l'autre mutant.

À la demande d’Ethan, plusieurs mutants se manifestèrent : un mutant qui ressemblait à un robot, car son corps semblait uniquement constitué de fer. Un homme recouvert de longs poils, aussi. Et une petite fille aux yeux ternes et distants, qui avait à la place des doigts de longues griffes acérées. Elle ne devait pas avoir plus de 13 ans. Ils levèren tous les trois la main… Mais sitôt qu’ils l’eurent fait, une nouvelle décharge, généralisée cette fois, fit briller toutes les cages d’une lueur électrique.

Tous les mutants enfermés se cambrèrent sous la secousse électrique qui leur était envoyée. Même l’employé froussard y eut droit, et laissa choir sur le sol le talkie qu’il avait utilisé pour appeler du secours. La décharge était continue, et tellement forte qu’un arc électrique se forma et engloba Matéo avec lui.

Cela ne finissait pas. Il fallait agir vite, car peu d’êtres vivants résisteraient à une si grande intensité électrique très longtemps. Déjà, la femme-poisson était inconsciente dans son bocal… Il fallait agir vite. Très vite.

Le mutant sortit instinctivement de cette zone dangereuse, en se retournant il comprit qu'il avait eux beaucoup de chance de ne pas avoir été électrocuté lui aussi. L'homme qui appuyait sur le bouton semblait ne vouloir prendre aucun risque, quitte à tuer toutes les personnes dans le container. Il fallait agir rapidement s'il voulait sauver ses congénères, surtout que bientôt allait arriver tous les marins du bateau dans la zone.

Le chemin le plus rapide pour atteindre le capitaine était d'utiliser son pouvoir à travers la vitre de la cabine de pilotage, mais pour se faire, Ethan devait déjà pouvoir la voire. Il ouvrit un vortex afin de monter sur les containers les plus haut. De là haut, il pourra voir se qui se passe dans la cabine, et qui appuie sur le bouton et donc aviser pour sa prochaine action.

Matéo releva la tête en voyant le vortex apparaitre. Il fixa alors le mutant inconnu, son physique était assez hors-norme. Le satyre se sentait presque normal en face de lui, mais il ne laissa rien paraitre. On prenait vit l'habitude quand on avait trainé un moment avec une harpie et qu'on avait partagé sa chambre avec un Loups garou.

Il sortit par le vortex en pensant récupérer la liste pour la donner a manger au deux humains tandis que l'autre mutants finissait le travail de recrutement qu'il avait lui même engagé. Ils étaient tout les deux sur la même longueurs d'onde visiblement

A peine baissé, Matéo s’apprêtait à le remercier. Sans qu'il n'ait le temps de rien comprendre, le géokinésiste se prit une violente décharge dans le dos.

Pris dans un arc électrique, Matéo hurla en cœur avec les autres. mais par chance l'arc électrique se brisa à un moment, et Matéo parvient à échapper de son emprise en se laissant rouler sur le côté par pur réflexe.

Allongé sur le ventre à bonne distance de l’électricité, Il lui fallut un moment avant de se remettre du choc. totalement désorienté, les cheveux et les cornes encore fumants, Matéo, rampa vers la sortie. Par pur réflexe de survie, il chercha du regard si il y avait sur le bateau des trainées de sable ou des petits cailloux qui pourraient lui servir à se défendre le temps qu'il reprenne ses esprits.

Matéo parvint à sortir du conteneur avec difficultés, mais sauf. Hélas, avec l’horizon étriqué qu’il avait, entouré de centaines d’autres conteneurs métalliques de couleurs différentes, il ne put remarquer la présence de cailloux sur le navire, ni même de traînées de sables. Il put apercevoir Ethan disparaître dans l’un de ses vortex.

Sur le dessus des containers, Ethan eut une meilleure vue de ce qui se passait dans la cabine de pilotage. Un homme était à la barre, droit comme un I, alors qu’un autre était assis à une table de radio. Un troisième, le capitaine, sans doute, était en train de parler avec un quatrième homme, qui était assis à une autre table, maintenant son doigt appuyé contre un bouton rouge. Plusieurs autres boutons étaient présents autour.

Super, depuis ce point de vue Ethan voyait tout ce qui se passait dans la cabine et il ne fallait pas traîner, le capitaine maintenait fermement son doigt sur le bouton et ne semblait pas prêt à le lâcher, ce salop. Il baissa les yeux, instinctivement, pour regarder une dernière fois le conteneur et remarqua que le bélier s'était échappé du piège. C'était une bonne chose, mais il n'avait pas le temps de l'aider à se remettre de ses émotions, ni de le faire monter sur son perchoir.

Le mutant allait frapper fort, sans hésitation, quitte à tuer le capitaine, non seulement il voulait sauver les autres mutants, mais il voulait aussi surprendre les marins du bateau et leur faire peur, ainsi il pourra plus facilement les prendre le contrôle du bateau.

Ethan ouvrit un portail derrière le capitaine, ainsi il pouvait l’attraper et le tirer à travers en l'étranglant. Après cette action, il jetterait le malheureux en bas des conteneurs, la chute lui sera peut-être fatale, mais ça ne le dérangeait nullement.

Le capitaine ne résista pas au lézard, et s'effondra sur le pont, les os fracassés. En revanche, l'homme qui appuyait sur le bouton, celui auquel le capitaine parlait, était toujours à sa place, en train d'électrocuter les mutants du navire... Et cette fois, tous les membres d'équipage étaient sur le qui-vive, comme le précisa l'alarme lancée par le radiophoniste, juste après le meurtre du chef de cargo.

Rien en vue à part ces foutue boite métallique colorée. Matéo se sentait aussi désarmé qu'un humain. Dans ses conditions, ses sabots n'étaient pas ce qui se faisait de mieux en matières de discrétion. Il aperçut l'autre mutant se téléporter dans un vortex. Ça s'était un pouvoir utile.

Mais il continuait de penser à ceux qui se trouvaient encore dans leur cage à se prendre des décharges. Il y avait assez gouter pour savoir qu'ils apprécieraient que ça s’arrête, même c'est deux abrutis de gardes qui avait pris sa place. Il entendit qu'on avait donner l'alerte, tant pis pour son pouvoir. Il lui restait ses deux poings.

Avant de se diriger dans la direction où le lézard s'était téléporté, il fit le tour du conteneur pour voir si il pouvait trouver un câble électrique à débrancher, tout en faisant attention aux mauvaises rencontres qu'il pourrait rencontrer.

En faisant le tour du conteneur, Matéo put en effet voir un câble d’alimentation rejoindre l’intérieur de la boite rouge. Hélas, ce n’était pas le petit modèle discret : c’était un câble énorme, de près de cinq centimètres de diamètre, et sans doute branché sur du courant à haute fréquence… Pas de prise d’électricité, non plus, où il serait branché. D’un côté, il pénétrait dans le conteneur par un trou foré là pour l’occasion, et de l’autre, il rejoignait le bord du navire avant de plonger à l’étage inférieur, par un trou également présent pour ce genre d’utilisation.

Heureusement, personne ne patrouillait sur le pont, rempli de cargaisons diverses…

Du côté d’Ethan, ça se compliquait un brin. L’homme de la radio qui avait lancé l’alarme s’était levé, et avait sorti un révolver d’un holster sous sa veste. Il pointa son arme dans la direction du mutant, et tira… Heureusement, la vitre dut prendre trois balles avant de céder sous le choc… Et aucune de ses balles n’atteint le lézard…

Merde ! Il avait agi trop rapidement et c’était trompé de cible. Ethan avait cru que c’était le capitaine qui appuyait sur le bouton, quand il comprit son erreur c’est déjà trop tard et l’homme était mort.
Il n’aimait pas tuer gratuitement, il avait dû le faire pour le compte de la mafia, avant, mais n’avait jamais aimé le faire. Au moins cette action stupide était de son propre chef et il n’avait pas eux besoin de le faire à contrecœur, même s'il le regrettait maintenant. Le capitaine n’était pas un homme bien, vu comme il traitait ces pauvres mutant, mais méritait-il une telle mort, le jeune homme n’en était pas si sur. Mais maintenant le mal était fait et déjà les hommes du bateau répliquaient. Une chose était sûre, les négociations allaient être difficile maintenant et s’il tuait tous les hommes de ce fichu rafiot, il n’aurait aucune chance de l’amener à bon port seul. Il n’avait pas d’autre solution que de faire peur à ses pauvres marins et d’imposer sa supériorité pour les faire ce soumettre.

L’homme dans la cabine avait déjà tiré trois balle dans sa direction et l’avait heureusement raté, mais maintenant que la vitre avait succombé à ses blessures, les prochaines balles risquaient bien de le transformer en passoire. Et comme le marin ne semblait pas décidé à arrêter de faire feu, l’Argentin tenta de faire d’une pierre deux coups. Il allait se protéger et en même temps faire cesser le pousseur de bouton rouge. Il allait encore y avoir un mort, mais le mutant n’avait plus vraiment le choix.

Il ouvrit un mini vortex d’une trentaine de centimètres justes devant l’arme du tireur fou et la sortit juste derrière la tête du pousseur de bouton. Le tireur sera sûrement surpris de voir apparaître ce truc juste devant lui et tirera dessus sans chercher à comprendre et son pote ramassera les balles dans la tête, enfin c’était l’idée que voulait atteindre le lézard.

Matéo fit un constat digne des plus grand cerveau de ce monde. Si d'un côtés le cable était branché au conteneur, de l'autre il trouverait surement la prise ou un moyen de couper le jus.

Il observa le nombre de conteneur et se demanda si le leur était le seul à enfermer des mutant. le satyre pesta en se disant qu'il n'avait pas de cailloux à porter de main. Matéo jeta un autre coup d’œil autour de lui pour trouver le moindre caillou qui pourrait lui servir d'arme.

Puis il se pencha au dessus du trou par lequel semblait sortir ou entrer le câble (question de point de vue). Il voulait voir si il avait assez de place pour passer par le trou pour rejoindre l'étage inférieur en longeant le câble.

Dans la cabine du capitaine, le plan d’Ethan marcha parfaitement. Un peu trop, même. Le tireur tira plusieurs fois, à nouveau, et les balles percutèrent la nuque et la tête du pousseur de bouton, qui s’effondra en avant, la cervelle en bouillie, du sang maculant la paroi face à lui. Le tireur se tourna vers lui, l’air effaré, avant de lâcher son arme.

« Merde ! »

Il regarda vers Ethan, et leva les mains.

« C’est bon, on se rend… Arrêtez de nous tuer sinon vous ne pourrez jamais faire amarrer ce navire… »

Matéo, quant à lui, dut se rendre à l’évidence qu’il n’y avait aucun moyen pour un être normalement constitué, fut-il mutant, pour passer dans un trou qui servait à faire passer un câble de 5 centimètres de diamètre. À peine celui-ci en faisait-il deux de plus. Pas même de quoi passer la main, même si le câble n’était pas dedans.

En revanche, le grésil électrique continu s’était interrompu, suite à plusieurs coups de feu, et une affreuse odeur de carbonisé montait dans l’air.