[Anjali Devgan Mode Courtier] New-York / En salle de danse.

Après sa journée de cours, Anjali donnait des cours de danse, destinés aux adolescents, au Studio « Energy Dance » jusqu’à 21h. Ensuite venait ses trois heures d’entraînement quotidien de danse indienne, classique et modern jazz. Elle se montrait polyvalente pour améliorer ses performances physiques et sa souplesse, elle tendait toujours vers l’excellence dans toutes les choses qu’elle entreprenait. Ça lui permettait de ne pas penser au passé à l’institut Xavier, ce qui avait provoqué son coming out et la distance polie de son père.

Au studio « Energy Dance », Anjali venait de finir son cours de Modern Jazz du soir et elle le signifia en claquant dans ses mains.
-« Merci ce sera tout pour ce soir, c’était vraiment excellent, je suis ravie de votre motivation ! On se revoit au prochain cours ! Ramenez moi ce peps et ce dynamisme qui vous habite comme aujourd’hui, on fera exploser la salle en restant au top ! » Fit-elle d’un ton enjoué, en leur rappelant ainsi que ces cours avaient pour but un spectacle de fin d’année à présenter devant un public.

Ses élèves adolescents partirent vers les vestiaires en s’étreignant amicalement, elle les entendait rire et se féliciter de leurs progrès, certains se draguaient et se donnaient rendez-vous. Elle sourit en les entendant, elle appréciait cette liberté qu’ils avaient de vivre leurs amours, qu’elles soient éphémère ou pas. Quelques un de ses élèves favoris vinrent lui dire au revoir et elle alla fermer derrière eux après que le dernier soit parti.

Elle s’entrainait aux extensions de jambes devant les miroirs de la salle du studio, se tenant aux rampes pour garder son équilibre. La musique classique qui l’aidait à garder le bon rythme envahissait toutes les cellules de son corps, elle se sentait portée par celle-ci. En justaucorps noir, un bandeau rose serrait ses cheveux retenus en un chignon très serré. Elle se mit sur la pointe de son pied et tendit la jambe le plus haut et plus droit possible puis se laissa glisser en avant, le chausson patinait en douceur sur le parquet vernis.

Satisfaite de sa souplesse bien entretenue, elle se décide à attaquer une chorégraphie qu’elle travaillait, comptant la présenter à son mentor de danse, Kyliann MacCallan, le directeur du studio qui était aussi son professeur, il l’entraînait et l’encourageait à participer à des compétitions de danse. Non seulement elle se consacrait à sa passion, elle y retirait des prix d’une somme non négligeable qui l’aidait à financer ses études.

Elle lança une composition classique sur le lecteur carte de la salle de danse, la musique s’insinua par les hauts parleurs intégrés dans les murs, discrets et puissants, ce qui était l’idéal pour l’acoustique de la salle, lui permettant de saisir les mouvements et les rythmes en harmonie avec sa chorégraphie.

Elle se mit au milieu de la pièce et commença sa série de mouvements aériens, elle bondit à la poursuite de l’amour perdu, chercha dans les forêts imaginaires de son esprits, rampa au sol pour récupérer un talisman magique, fut entrainée dans un tourbillon qui la fit atterrir dans les bras de son prince. Elle dansa ce qu’elle pouvait de la partie duo, son partenaire de danse n’étant pas encore arrivé pour s’entraîner avec elle. Puis termina dans une pirouette endiablée aérienne et se reçu sur le sol avec grâce.

Grâce et sueurs au final, elle avait bien transpiré et se sentait assoiffée, elle chercha la bouteille d’eau fraîche qu’elle avait mis dans son petit sac réfrigérant.

(Note : il faut que tu lies un lien vers ta fiche avec ta bannière ^^)

Après autant d'efforts, un peu de réconfort. Un peu de silence, moins de mouvement, et de l'eau fraîche. Une longue rasade d'eau fraîche après l'effort avait cette étrange propriété, en plus de réhydrater, de dissoudre une bonne partie de la fatigue, et d'être propice à l'émission de profonds soupirs de contentement, alors que les muscles se détendaient, mais étaient encore chauds, et que le sang pulsait dedans. Un intense sentiment d'énergie.

Un sentiment qui fut toutefois interrompu par un bruit à la porte.

"Hum hum.."un petit raclement de gorge discret, essentiellement destiné à attirer l'attention.


"Excusez-moi... Vous occupez encore la salle longtemps ? On m'avait dit que la salle serait libre en fin de journée...", demanda l'importun.

Surprise d’entendre quelqu’un, elle se retourna et vit un beau garçon bien bâti, elle avala de travers et se mit à tousser. Les larmes aux yeux, elle finit par retrouver sa respiration, les joues rosies par la toux. Elle se tapota le torse et inspira en assimilant ce qu’il venait de lui dire.

-« Je vous demande pardon ? Qui êtes-vous et comment êtes-vous entré ? » Elle se sentait un peu agacée de cette intrusion, surtout que Kyliann l’aurait prévenue à l’avance si quelqu’un venait s’entraîner exceptionnellement dans cette salle.

Elle se leva et s’essuya avec la serviette, s’épongeant le front et le cou. Elle marcha vers le jeune homme en prenant le temps de le regarder de la tête au pied avec un regard appréciateur. Il semblait faire de la danse aussi mais elle ne l’avait jamais vu au studio depuis qu’elle y travaillait. Elle s’arrêta devant lui et ajouta en inclinant légèrement la tête :

-« C’est fermé et c’est toujours moi qui m’en sers avec mon partenaire de danse et mon entraîneur après la fermeture. Et ce n'est plus la fin de la journée mais la nuit maintenant. »

L'arrivant impromptu haussa les sourcils de surprise, au vu de l'accueil assez froid d'Anjali, puis il répondit d'un ton dubitatif.

"Et bien je m'appelle Chris, et je suis entré par la porte."

Derrière Chris, une voix masculine fit entendre une certaine protestation.

"Putain Chris, reste pas dans la porte, c'est lourd tes trucs !"

Le dénommé Chris leva les yeux au ciel, se tourna vers le couloir.

"Pose ça, tu veux... Il y a déjà quelqu'un."

Il y eut un bruit de plastique renversé, puis une tête qui passa au dessus de l'épaule de Chris.


"Salut !"

Chris reprit la parole, sur un ton vaguement agacé.

"C'est peut-être la fin de la journée pour vous, mais pour moi, c'est plutôt l'heure à laquelle les choses sérieuses commencent. Ce que je sais, c'est que d'habitude, on répète au Lincoln Center, mais ils faisaient des travaux ce soir, alors on m'a proposé de venir ici en dépannage."

En arrivant dans le couloir, Grégoire put apercevoir Antonin Karoly, qui rangeait des grosses bombonnes remplies d'eau, et une silhouette masculine dans l'encadrement de la porte.

Quelle drôle d'impression que celle de se rendre quelque part que l'on ne connait pas afin d'y faire quelque chose dont on ne sait rien ! Si la Fondation Ganymède basait ses succès sur le secret de ses missions, elle avait encore de longs jours devant elle !

Grégoire avançait dans la rue, le papier en main, avait l'air le plus naturel possible. En son for intérieur, il tentait de trouver dans son environnement un indice qui pourrait le mettre sur la piste de ce « travail » que lui avait confié Markus. Arrivé devant la bâtiment, Grégoire se posa quelques instants. Un studio de danse. Pourquoi donc l'avait-on envoyé dans un tel endroit. Il n'avait même pas prévu son body et ses poignets-éponge jaune fluo... Quel dommage.

Il entra et se laissa guider par le couloir et par les voix qui y résonnaient. En approchant, il crut reconnaître une intonation, une couleur particulière de voix. Il ralentit la cadence, ne sachant pas à quoi s'attendre. Il se sentait comme un flic à qui l'ont confiait sa première mission sans qu'il ne connaisse les tenants et les aboutissants. Il se plaqua contre le mur et observa les silhouettes. Un homme était posté dans l'encadrement de la porte et un autre portait de la marchandise. Un homme qui lui rappelait vaguement... Antonin Karoly !

« Oh my Gosh », dit Grégoire entre ses dents, sans pouvoir le contenir.

Il s'avança d'un pas décidé vers les deux hommes. Il fallait absolument qu'il pense à remercier Markus !

« Bonjour, Grégoire, je suis envoyé par la Fondation afin de vous aider à vous installer », dit-il en tendant une main amicale vers Antonin.

Grégoire n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il avait été envoyé mais il ne comptait pas passer à côté d'une si grande chance de rester quelques temps avec de telles stars.

« Vous avez besoin de quelque chose ? Je peux vous filer un coup de main ? », demanda Grégoire en pointant du doigt les bonbonnes d'eau.

Chris était dans l'encadrement de la porte, et discutait avec quelqu'un que Grégoire ne pouvait pas voir. Antonin fut immédiatement très avenant en parlant de la Fondation.

"Salut ! Moi c'est Antonin, et le négociateur de l'ONU, c'est Chris. Notre salle au Lincoln est en travaux. Retard sur les décors... On nous a dit de répéter ici, mais il y a déjà quelqu'un dans la salle. Sans doute un malentendu..."

Il montra les bombonnes, qui ressemblaient aux bombonnes qu'il y avait sur les fontaines à eau, dans les bureaux ou les salles d'attente.

"Ben théoriquement, il faut remplir tout ça. D'habitude, c'est Chris qui s'en occupe, mais bon là, il est un peu occupé. Enfin, tu le fais si t'as de quoi le faire, parce qu'avec lui, c'est l'affaire d'une minute."

Il haussa les épaules

"Ça fait longtemps que t'es dans la Fondation ? Je me rappelle pas t'avoir déjà vu. Et puis ça fait tellement formel de se présenter comme ça...", il rit, niaisant gentiment la volonté de bien faire de Grégoire.

"Oui, oui, je... je sais qui vous êtes", dit-il un sourire aux lèvres.

Un souci dans la salle ? Grégoire semblait perplexe: qui pouvait donc empêcher les deux musiciens de répéter ? C'était bien étonnant. Et si Antonin n'avait pas demandé de l'aide à Grégoire immédiatement, il aurait sûrement été trouver cet individu et lui rendre raison.

Grégoire écouta Antonin lui expliquer la marche à suivre avec les bombonnes. Malheureusement, le français devrait utiliser la bonne vieille méthode.

"Heu... Il y a un point d'eau ou quelque chose ? Car, je ne vais pas être capable de faire ça tout seul !" dit-il en se penchant pour ramasser un contenant de plastique. Qu'allaient-ils bien faire avec ces machins ?

"Vous avez besoin de ces trucs là pour votre show ?"

Visiblement, Antonin n'avait pas la grosse tête et se lia facilement avec Grégoire, tentant de lui faire la conversation.

"Non, je viens d'être reçu à vrai dire. C'est Mr Wiseman qui m'a envoyé ici afin de vous aider. Et, faut dire que je pouvais pas trop rêver meilleur début", dit le français en rougissant un peu par l'effort mais aussi de par la situation.

Anjali, piquée au vif ne pût s'empêcher de répliquer au nouveau venu:
"Il me reste encore deux heures d'entrainement et la salle n'est pas libre. Ma journée n'est pas terminée, je suis désolée mais on a dû se tromper en vous prêtant la salle!" 

Elle entendit des Protestations derrière le nouveau venu qui s'appelait apparemment Chris. Un autre jeune homme la salua.
Elle se fendit d'un sourire et lui rendit son salut. Elle se calmait et son irritation diminuait, prenant sur elle de ne pas s'énerver contre eux, après tout ils n'étaient pas fautifs.

Se tournant de nouveau vers Chris, elle lui fit un sourire plus poli.

-"Je m'excuse d'avoir mal réagi mais je n'en ai pas été informée. Ce n'est pas de votre faute après tout. Par contre il va falloir trouver une solution. Je peux vous ouvrir une autre salle pour votre entrainement après que monsieur MacCallan m'aie confirmé qu'il vous a permis de venir ici, monsieur... Chris." fit elle, doutant vraiment de la véracité de ses dires, tout en tentant de ne rien en laisser paraitre.

Elle entendit des voix dans le couloir dont une qui lui semblait vaguement familière. Son sixième sens la poussa a regarder derrière Chris mais elle ne voyait pas bien car Antonin lui bouchait la vue. Elle l'entendait se présenter a un gars envoyé par une fondation. Gany quelque chose... Ca lui parlait mais elle ne se souvenait plus où elle avait entendu ce mot.  

Et cette voix...

Antonin fit la grimace en entendant la réponse d'Anjali, depuis le couloir.

"Ouh... Mauvais plan...", dit-il à Grégoire. "Chris a très mauvais caractère, surtout quand les répétitions sont en retard..."

Et effectivement, c'est d'une voix dissimulant difficilement sa contrariété que Chris rétorqua à Anjali.

"Oui... Ouvrez donc une autre salle, et allez voir votre monsieur MacCallan ensuite, histoire qu'il vous apprenne la vie."

Tournant les talons, il se rendit dans le couloir. En passant à coté d'Antonin, il lui asséna un coup de coude "amical" dans les côtes, en précisant "J'ai entendu !"

Il alla ensuite vers Grégoire.

"Salut. Moi c'est Chris. Ravi de te rencontrer." Ça manquait un peu d'enthousiasme, mais le cœur y était. "Tu veux rester à la répétition ? On devrait s'en sortir, si la chienne de garde arrive à nous trouver une salle."

Chris ne savait visiblement pas qu'Anjali était très proche de son mentor et dissimula un sourire lorsqu'il répliqua que le directeur allait lui apprendre la vie. 

*Ben voyons... Comme si j'étais une vulgaire employée!*

-"Je vois que vous n'avez pas l'habitude qu'on vous dise non monsieur Chris!" fit-elle en appuyant ironiquement sur le mot "monsieur". 

Elle le suivit et dit:
-"D'abord j'appelle et s'il confirme je vous ouvrirai la salle. Si vous voulez l'entendre m'apprendre la vie, je vous invite gracieusement a assister a l'appel."
Elle souriait ironiquement, se moquant un tantinet de l'attitude impérieuse de Chris.  

Le pauvre Antonin en fit les frais et Anjali entendit le bonhomme la traiter de "chienne de garde". Elle n'aimait vraiment pas trop l'attitude du jeune homme et s'apprêtait a le jeter dehors sans appeler son mentor.

-"Si vous m'insultez en plus ce n'est pas la peine de rester et..." elle s'arrêta net en réalisant qui était le dernier venu.

Le fixant dans les yeux, incrédule, elle ne put s'empêcher de s'exlamer:
-"Grégoire??? C'est toi? Grégoire Delibes??? Oh ce n'est pas vrai!!!!"
Elle se jeta dans ses bras toute joyeuse. 

Elle riait et se recula pour mieux le regarder! 
-"Mais dis donc! Tu n'as pas changé!!! Enfin si! Tu es encore plus beau et plus
homme qu'avant!!!  Que fais-tu avec ce..." elle s'interrompit et regarda de la tête aux pieds Chris. "Enfin ce machin-chose?"

*Et pan dans les dents. Ca t'apprendra a m'insulter.*

Grégoire tendit la main à Chris alors qu'il se présentait. Un léger rictus accompagna son geste alors qu'il tentait de se convaincre qu'il était bien en face des deux méga-stars mutantes.

« Rester à la répétition ? Bah c'est à dire que... Je ne voudrais pas vous déranger », dit-il dans un excès de politesse. Avant même que Chris n'ait le temps de répondre, Grégoire enchaîna : « Mais oui, volontiers. Vous avez besoin d'oreilles neutres pour votre show ? », conclut-il en riant.

La personne contre qui Chris s'était un peu énervé sorti en trombe de sa salle, avec une attitude montrant qu'elle souhaitait apparemment en découdre. Avant de faire un quelconque jugement sur cette attitude, Grégoire fut rattrapé par l'impression qu'il connaissait déjà cette personne. Et en un instant, son passé lui revint comme une claque dans la figure. L'Institut, ses amis, les missions, l'Amour. Tout ce qu'il avait tenté d'oublier.

« An... jali ? », dit-il de marbre, en réponse à l'exclamation de son ancienne camarade.

Il l'accueilli dans ses bras et lui tapota le dos, les yeux dans le vague, visualisant encore et encore des flash d'images retraçant son passé qu'il avait fermé à double tour.

« Mais qu'est-ce que tu fais ici, c'est vraiment très drôle, quand même... »

Grégoire sourit au compliment d'Anjali. Elle aussi était très belle, mais il ne dit rien. Il se contenta de se gratter l'arrière de la tête, un poil gêné. Anjali le questionna de suite sur ses connaissances qu'elle ne manqua pas d'égratigner au passage. Les yeux tout ronds, ne sachant où se mettre, il répondit tout bas, comme pour que les deux jeunes hommes n'entendent pas.

« Ce sont Antonin et Chris, tu sais, les deux musiciens mutants. Ce sont des super stars ! ». Il continua de manière audible : « Ils sont venus ici répéter leur prochain show. Une tournée mondiale les attend. Je fais partie de la Fondation Ganymède et je suis là pour que tout se passe bien. », dit-il non sans embellir un tout petit peu le vrai rôle qu'il avait sans cette histoire. Avec un grand sourire, il reprit : « Tu es sûre qu'il n'est pas possible pour eux de répéter ? Et puis, ça nous laissera le temps de nous retrouver un peu. »

Sa priorité actuelle était que les deux garçons puissent répéter dans des conditions optimales. Une mission lui avait été donnée et il n'avait pas envie de décevoir Markus.

"Non non, tu peux rester, ça ne dérange pas...", l'accueillit le chanteur, avant qu'Anjali ne sorte le grand jeu, et son téléphone, avant d'être coupée dans son élan par le fait que Grégoire avait, au final, peut-être un autre rôle à jouer. Chris se para d'un léger sourire amusé en voyant la scène de retrouvailles, alors qu'Antonin hochait la tête comme s'il venait de comprendre quelque chose.

"Bon... Je vais aller remplir les bidons, ça nous fera gagner du temps.", annonça-t-il doctement, en sortant sans pour autant emporter les bidons, laissant Antonin attendre sagement, mains croisées derrière le dos, que les talents diplomatiques de Grégoire fassent leur office.

Anjali se sentit vraiment bête et piqua un gros fard lorsque Grégoire lui fit comprendre que "machin-chose" était l'une des deux méga stars mondiales mutantes. Elle de sentit tellement idiote de ne pas les avoir reconnus. Dire qu'elle les admirait en plus! 

Par chance, Chris eu le bon sens de les laisser seuls, laissant Antonin avec eux. Elle en avait même oublié la première question de Grégoire.  

Elle regarda le jeune homme, la mine contrite, comme si elle allait pleurer.
Elle murmura en se tordant les mains:
-"J'ai honte, je ne les avais pas reconnus... Je suis foutue!" fit-elle en se mordant la lèvre inférieure. Greg lui demandait si elle pouvait trouver une solution, ce qui la fit réagir.

Elle se tourna vivement vers Antonin en tordant ses mains avec une expression gênée.
-"Désolée, je n'avais pas du tout reconnu votre ami. Puisque Grégoire sait qui vous êtes, je lui fais confiance. N'empêche, il aurait pu se présenter, avec la fatigue de ma journée je n'aurais même pas reconnu le président et il aurait eu droit au même accueil!"
Elle reprit un peu plus de confiance et retrouva une teinte moins cramoisie sur ses joues.

-"Vous pouvez prendre la salle, je m'entrainerait dans l'autre pièce. Vous voudrez du café ou du thé?"
Attendant la réponse d'Antonin, elle    répondit finalement a Grégoire.
-"Oui on pourra parler en effet, tu viendra m'aider a faire le café pendant qu'ils s'installent."

Grégoire sourit à la réaction d'Anjali: une petite fille prise la main dans le pot de confiture ! Il lui sourit et lui passa la main dans le dos en guise de "tout va bien". La jeune femme se reprit bien vite et rattrapa sa boulette par une proposition des plus honnêtes: leur laisser la salle.

Il regarda Antonin en attendant sa réponse, bien content d'avoir pu aider à résoudre le problème. Est-ce que Markus avait aussi le pouvoir de lire l'avenir et qu'il l'avait donc envoyé en prévision de cette situation ?

Elle l'invita à l'accompagner afin de faire le café. Grégoire ne pensait pas faire le service mais après tout, pourquoi pas ? Il était bien curieux de savoir ce qu'était devenu la jeune mutante, si elle avait gardé des contacts et ce qu'elle prévoyait pour son avenir.

"Vous avez besoin de moi pour vous installer ?" demanda t-il à Antonin.

S'il n'avait plus besoin de lui, il était tout disposé à aidé son ancienne amie.

"JNon, ça ira, merci Grégoire. Moi en ce qui me concerne, je me contente de faire ficus et de chanter. C'est Chris qui va danser, mais il est parti chercher l'eau, et pour ça, il se débrouillera très bien tout seul. Reste donc un peu avec ton amie."

Il lui adressa un clin d’œil, puis ajouta.

"Vous pourrez passer jeter un coup d'oeil à la répétition si vous voulez. Merci pour ton aide Grégoire, et merci Anjali de nous laisser la salle."

Anjali se sentait rassurée face à la réaction des deux jeunes hommes, sa boulette n’avait pas été trop grave et Antonin leur proposa d’assister à la répétition s’ils le désiraient.

*Wow… des mégas stars qui jouent ici, dans ma salle de danse ! Il ne faut pas rater ça, c’est une occasion rare ! Mais j’ai trop envie de savoir ce que Grégoire est devenu depuis ce temps.*

Anjali hocha la tête et posa sa main sur le bras de son ancien camarade.
-« Viens, on va faire le café dans la salle de repos, on reviendra regarder la répétition. On ne peut pas rater ça ! » Fit-elle avec un grand sourire.

Elle prit soin de montrer à Antonin les installations de la salle pour y connecter les appareils, avant d’aller dans la salle de repos située de l’autre côté du couloir, derrière la réception du club de danse. Elle regarda derrière pour vérifier que Grégoire la suivait bien.

Grégoire sourit à Antonin en retour de son clin d'oeil. La température avait soudainement grimpé dans la pièce ou était-ce les hormones du français qui étaient en ébullition ? Quoi qu'il en soit, il laissa derrière lui le chanteur et prit Anjali par le cou afin de répondre à sa proposition.

« Allons-y. Alors comme ça, tu fais de la danse ? Mais, c'est ton métier ? Tu fais ça à temps plein ? » demanda t-il tout en se laissant guider par la jeune femme.

« Donc du coup, tu es restée ici, en Amérique, je veux dire... Moi j'ai essayé de rentrer chez moi mais... Enfin, me revoilà ici et je bosse maintenant pour la fondation Ganymède. Moi qui ne voulait plus entendre parler de lutte pro-mutante, me revoilà dans une organisation », dit-il en riant.

« Tu as des nouvelles des autres ? »

Cette question était tout à fait rhétorique. De qui pouvait-il bien parler parmi tous ceux qu'ils avaient laisser derrière ? Et puis, les chances pour qu'elle ait renoué des liens avec un quelconque ancien élève de l'Institut étaient infimes voire nulles.

Antonin écouta distraitement et poliment les explications d'Anjali quant au fonctionnement des installations sonores. Finalement, elle et Grégoire partirent boire un café dans une autre pièce. Quelques temps plus tard, une envoûtante musique provint de la salle de répétitions, signe qu'au moins le chanteur avait commencé à travailler.

Anjali avait ressenti un mélange de surprise et de trouble lorsque Grégoire lui passa le bras autour du cou en lui posant des questions. Elle n’avait pas remarqué combien il dégageait du charme quand elle l’avait connu.

Ce bras viril lui faisait ressentir en plein fouet ce contraste entre lui et sa féminité à elle. Elle se rendait compte à quel point elle avait été très absorbée par la réalisation de ses objectifs. Revoir Grégoire, le sentir poser son bras sur elle, lui donnait l’impression qu’elle avait cessé de respirer depuis des années. C’était très troublant.

Tout en le regardant, elle se remémorait le moment pivot de sa vie qui l’avait conduite jusqu’à ce studio de danse. Il lui avait posé des questions et elle se sentait gênée, presque honteuse de ce qu’elle avait vécu juste après l’exil forcé. Lui aussi était un déraciné, il semblait avoir trouvé sa place. Elle sourit lorsqu’il fit sa petite plaisanterie sur son implication dans une organisation malgré lui.

-« Non, pas du tout. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. Rentrés chez eux pour la plupart je suppose.» Prononçant ces derniers mots, son cœur se serra. Elle ressentit une certaine nostalgie de son foyer familial, une expression fugitive de tristesse passa sur son visage. Elle baissa les yeux et prit la boite à café pour se donner une contenance.

-« Je suis danseuse et prof de danse. Enfin en partie, je participe aussi aux compétitions de danses. » Elle lui fit un large sourire et lança la machine à café. « Ça paye mes études d’ingénieur en audiovisuel. »

Elle sortit du buffet un grand plateau en bambou et posa quatre mugs design, une boite de sucre en verre et des dosettes de crème.

Elle sentait des émotions qui remontaient et cherchait à les canaliser. Il lui avait fait la remarque qu’elle était restée en Amérique. Cette pensée lui serrait le cœur et en même temps la faisait planer, sentiments contradictoires qui la blessaient au fond d’elle, même si elle affichait un sourire quoi qu’il advienne.

-« Je suis restée comme tu vois. Je n’ai pas trop eu le choix après la fermeture de l’école. Il a fallu que je fasse… euh, comment vous dites déjà ? » Anjali fronça les sourcils en cherchant le mot juste.
-« Ah oui voilà ! Mon coming out avec ma famille. Comme tu peux le deviner, ça ne s’est pas très bien passé. »

Sa voix s’érailla légèrement sous l’émotion.
-« Mon grand-père a réussi à calmer mon père mais à une condition. Que je reste en Amérique et que je me débrouille seule. Du coup pour payer mes études, j’ai fait ce que je savais le mieux faire : Danser ! » Acheva-t-elle d’un geste gracieux dans une esquisse de danse en le regardant dans les yeux, un sourire rayonnant qui affichait son réel plaisir de danser.

Au même moment, elle entendit une sublime musique s’élever de la salle de danse. Curieux hasard, elle regarda Grégoire, pensive et légèrement rougissante. Elle venait de se demander comment il dansait et bougeait. Et surtout d'autres pensées beaucoup plus intimes, elle remercia Shiva qu'il n'était pas télépathe. Elle aurait été embarrassée qu'il surprenne ses pensées.

Sautant du coq à l'âne, elle lui posa une question pour cacher son trouble.
-"C'est quoi Ganymède? ça me dit quelque chose, il me semble avoir lu ce nom quelque part."

Grégoire n'espérait pas de la belle indienne qu'elle lui fasse une listes exhaustive de tous les anciens élèves qu'elle avait revus mais quand même, il s'attendait à plus qu'à un « je ne sais pas ce qu'ils sont devenus ». Grégoire du admettre qu'il était un peu déçu. Malgré tous les souvenirs que cette question pouvait faire surgir en lui, Grégoire se rendit compte que son amie n'était pas plus à l'aise avec cette période de sa vie. Ainsi, il fit en sorte de changer de sujet assez rapidement. Malheureusement, sans savoir que ce sujet, aussi, était délicat à aborder pour Anjali. Il l'écoutait raconter la révélation de sa différence auprès de ses parents et son récit fit résonner en lui sa propre histoire, bien que différente.

Antonin devait certainement s'être mis à chanter puisqu'une musique des plus sucrées leur arriva aux oreilles. Grégoire sourit et s'aida du meuble sur lequel il s'était appuyé pour se redresser. Il n'avait été très sympa de balancer à la figure d'Anjali toutes ces questions synonymes de blessures passées. Il tenta de se faire pardonner. Il attrapa ce qu'elle avait dans les mains et le posa sur le plateau.

« Danseuse, hein ? » dit-il, l'oeil amusé, alors qu'il attrapa la jeune femme par la main pour la tirer vers lui et improviser quelques pas de danse. Il ne savait pas exceptionnellement bien danser mais sa connaissance du rythme lui permettait de bouger de façon régulière sans passer pour un empoté. « Je crois que j'aurais bien besoin de deux ou trois leçons, non ? » dit-il en se moquant de lui-même.

Il se distança de la mutante et lui fit faire un tour sur elle-même – une des seules passes qu'il savait faire.

« Ganymède c'est une fondation à vocation humanitaire. Ils aident les humains, les mutants, tout ceux qui ont besoin d'aide pour trouver leur place dans le monde. Et c'est ça d'ailleurs qui m'a plu. Et c'est rigolo, parce que ma première mission a été de... ». Grégoire se stoppa net. Il avait été envoyé ici par Markus et par le plus grand des « hasards », il s'était retrouvé en face de son ancienne camarade d'Institut. Il avait cru avoir été envoyé pour assister les deux musiciens mais il n'avait pas pensé qu'il avait pu être missionné pour retrouver Anjali. Il ne dit rien, ne voulant pas influencer l'indienne.

« ...de me retrouver là », conclut-il. « C'est dommage que tu aies déjà du boulot, sinon je t'aurais présenté Mr Wiseman. Il est très sympathique. Et puis, je suis sûr qu'il y aurait pu avoir une belle clientèle en demande de cours de danse particuliers là-bas. »

Grégoire s’était emparé de ce qu’Anjali avait dans ses mains pour les poser sur le plateau. Elle se sentit frissonner lorsqu’il saisit sa main et l’attira à lui, il lui fit une petite danse improvisée. Il bougeait bien, bien que ses pas fussent simples, il était très agréable d’être dans ses bras. Anjali suivait le mouvement sans difficulté au rythme de la mélodie. Elle sourit lorsqu’il fit une autodérision sur ses capacités de danseurs.

-« Je peux t’apprendre quelques trucs en effet. » fit-elle. Elle glissa sa main le long du dos du jeune homme pour finir sur ses reins. Elle se recula et le regarda de la tête aux pieds. « Tu es souple et en bonne condition physique, tu peux progresser avec un travail régulier. Enfin, si je suis ta prof ! » Le taquina-t-elle d’une mine sérieuse. Elle ne put s’empêcher de sourire, les yeux pétillants.

Il recula et la fit tourner sur elle-même, elle suivit le mouvement avec une souplesse de chat et revint vers lui. Il commença à lui expliquer ce qu’était la fondation Ganymède. Il regretta qu’elle ait déjà du travail car selon lui la fondation pouvait beaucoup lui apporter.

-« Monsieur Wiseman ? C’est le fondateur de Ganymède ? Tu le connais bien ? Je ne sais pas… Il faudrait que j’en parle avec Kyliann, mon patron et entraîneur pour savoir ce qu’il en pense. Je ne peux pas le lâcher direct sans prévenir. Je m’étais engagée à donner des cours jusqu’à la fin de l’année. Il reste encore un mois environ avant le spectacle de fin d’année et les examens. » Elle était intéressée par la fondation, son côté pro mutant. Elle qui rêvait tant de pousser les gens à s’ouvrir aux mutants et à danser ensemble, dans la joie et la paix. Mais elle hésitait, prise entre ses responsabilités et ses désirs, le choix n’était pas facile. Elle posa la tête sur l’épaule du jeune homme et soupira.

-« Ça va être chaud, mais pourquoi pas. Il faudrait que je parle avec ce monsieur pour savoir ce que ça pourrait m’apporter. Surtout que financièrement ce n’est pas facile entre les trois heures de cours de danse par jour que je donne, les cours à l’université, mon entraînement pour les compétitions de danse et mes révisions. La bourse d’études qu’on m’a accordée et bien insuffisante pour les frais d’université et vivre correctement. Les prix que je gagne dans les compétitions c’est justement pour m’en sortir.»

Elle se recula et regarda Grégoire dans les yeux. L’aventure qu’il lui suggérait d’emprunter la tentait et l’effrayait en même temps. L’humanitaire, ça lui plaisait beaucoup, mais… Elle se mordit la lèvre inférieure, un tic dont elle n'arrivait pas à se débarrasser lorsqu'elle se sentait inquiète ou indécise.

-« Grégoire, je ne te garantis rien, je ne peux pas me permettre de perdre mes revenus, je ne pourrais pas avoir mon diplôme sans ça. Et comme je te l’ai dit, je ne peux plus compter sur ma famille. Je suis toute seule ici. Sans Kyliann, dieu sait où j’aurai fini. Peut-être dans la rue, affamée ou morte. Le gouvernement a été sans pitié avec nous il y a trois ans et nous a même interdit de nous soutenir mutuellement dans notre exil. »Elle serra les lèvres en disant ces derniers mots, comme si ça lui faisait encore mal d'y penser.

L’alarme de la machine à café la rappela à ses devoirs. Elle prit la cafetière pleine de café fumant et la posa sur le plateau. Elle se passa les mains sur son front et se cambra en se tenant les reins.
-« Enfin, tu peux me donner ton numéro pour qu’on se retrouve demain matin par exemple, je n’ai pas cours en ce moment vu que c’est la période des révisions. Ça te va ? »

Cela devait faire quelques années que Grégoire n'avait pas dansé et bien qu'un peu rouillé, il apprécia à sa juste valeur ce moment partagé avec Anjali.

La discussion devînt soudain un peu plus sérieuse lorsqu'ils abordèrent la fondation et son dirigeant local.

« Oui, c'est bien Wiseman. Markus Wiseman. Il n'est pas le fondateur mais c'est lui qui supervise toutes les opérations du secteur. Non, je ne le connais pas si bien que ça mais il m'a paru assez sympa et plutôt fiable. »

La proposition de Grégoire semblait faire son chemin toute seule dans l'esprit de la jeune indienne et il apparu à Grégoire qu'il n'aurait même pas besoin d'insister.

« Non, mais Anjali... », lui dit-il en lui passant une main dans les cheveux. « Ce n'est pas l'armée, et tu ne t'engages pas pour y vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce n'est pas l'Institut. On garde une vraie liberté, regarde, je suis là ! » dit-il en tendant les bras comme pour lui prouver qu'il était bien libre de ses mouvements.

« En aucun cas tu n'as à revenir sur tes engagements pour l'instant. Ecoute, le mieux est peut-être que tu te fasses une idée avant de trop cogiter. Que dis-tu de m'accompagner tout de suite à la Fondation ? Je ne te parle même pas de rencontrer Markus ou quiconque. On y va, on fait un tour du bâtiment, des services et puis comme ça tu te fais une idée. Tu pourras même appeler ton entraîneur sur le chemin si tu veux. »

L'idée qu'Anjali puisse parler aussi librement à son entraîneur surprit Grégoire. Il n'avait, pour sa part, personne de confiance vers qui se tourner dans une situation similaire. Il ne savait pas dans quelle mesure c'était un avantage ou un inconvénient. Quoi qu'il en soit, il ne voulait pas que la situation se retourne contre la mutante.

« Je ne sais pas si tu devrais lui parler de la fondation Ganymède. On en sait jamais comment les gens peuvent réagir. Et puis, tu auras bien assez le temps d'en parler si tu décides de nous rejoindre, non ? »

Le café prêt, les deux mutants se préparèrent à aller servir Antonin et Chris.

« On les sert et puis on va faire un tour ? De toutes façons, ils vont squatter ta salle toute la soirée je pense », dit-il en prenant le plateau et en adressant son plus beau sourire à Anjali.

Grégoire la rassura sur la liberté de planning qu’elle aurait malgré tout si elle se lançait dans Ganymède.

-« Oui mais… Enfin j’ai déjà un planning de fou… je ne sais pas. Il faut voir. »

Il lui proposa d’y aller tout de suite après avoir apporté le café aux artistes qui s’entraînaient.

-« Hein ? Déjà ? Tu es bien pressé de te retrouver seul avec moi toi ! » Fit-elle en lui faisait un clin d’œil malicieux. Elle ne put s’empêcher de se reculer contre la table et de poser ses mains dessus, cambrant ainsi son torse, mettant en valeur ses courbes féminines de façon innocente. Ou pas.

Elle secoua ses cheveux et finit par se retourner pour prendre le plateau et elle se dirigea vers la porte.

-« D’ailleurs je pensais que tu aurais aimé profiter de la répétition pour écouter et regarder nos idoles, après tout ce n’est pas tous les jours qu’on peut les voir de si près et gratuitement en plus ! » lança-t-elle avec un sourire en frôlant le jeune homme au passage.

Grégoire éclata de rire lorsqu'Anjali pensa démasquer sa vraie motivation. Se retrouver seul avec elle ? Pourquoi pas. Mais... Ils l'étaient déjà. Et il n'en avait pas profité. Bien sûr, Grégoire aurait pu poser sa main sur sa peau ambrée et goûter à ses lèvres safranées. Mais le jeune homme n'en fit rien. Il se contenta de la regarder et de lui sourire. Il savait que sentimentalement il n'était capable de rien de sérieux et Anjali lui semblait bien trop gentille pour souffrir.

"On peut regarder un peu la répèt et puis filer ensuite, non ? Et puis, si vraiment la fondation ne t'enchante pas, je t'emmène manger quelque part pour me faire pardonner de t'avoir fait perdre ton temps", dit-il alors qu'il rapprocha son visage de celui de la jeune indienne.

Il lui déposa un baiser sur la joue d'Anjali et lui prit la main.

"On y va ?", dit-il en oubliant complètement les cafés.

Anjali fut surprise du baiser sur la joue que Grégoire lui avait donné, elle ne pensait pas qu'il irait loin dans le jeu, elle en rougit. Toutefois ce n'était pas désagréable.

Il lui prit la main et lui posa une question à laquelle elle ne sut répondre.
*Que veut-il dire? Où ça? la fondation ou regarder nos stars?* Pensa Anjali. elle finit par répondre.
-"Oui, je te suis." Fit-elle, décidant de lui faire confiance. Après tout, elle aimait bien cet imprévu dans son planning, elle devait arrêter de se sentir obligée de bosser tout le temps, un petit intermède était le bienvenu.