27 Juin : Despair of a Cat

Saut temporel

Josh se baladait dans central parc, les mains dans les poches et respirant a plein poumons l'air frais que dégageaient les arbres. Toutes ces sensations lui rappelaient ses longs voyages a travers l'Europe et l'Asie, les bruits de klaxonnes et des passants en moins.

Toutefois, son esprit était préoccupé. L'affaire du procès contre un mutant prenait de plus en plus d'ampleur. Le loup devait bien avouer qu'il avait suivi de manière distraite les derniers événements, mais maintenant, il ne pouvait plus vraiment passer a côté sans se soucier des conséquences. Il lui arrivait parfois de secouer la tête faiblement la tête en pensant a la réaction des humains envers quiconque était soupçonné d'attaquer le cercle religieux. Une vrai plaie...

Son regard songeur se posait sur a peu près tout: des passants qui faisaient leur jogging ou qui se pressaient de rentrer a l'abri chez eux, des arbres, des oiseaux perchés sur des branches, une veste oubliée près d'un arbre...

"Hm ?"

Piqué par la curiosité, le lupin de ses pas naturellement feutrés, quitta le sentier et s'approcha du vêtement. De loin, il huma l'odeur encore bien présente qui en émanait. Elle ressemblait a celle de Dany, mais en plus... féminine. Puis il entendit quelqu'un parler, prononcer un nom bien familier.

*Kal ?*

Levant la tête vers la voix haut perchée, il contourna l'arbre pour mieux apercevoir la silhouette qui se dessinait a travers le feuillage. Elle était de dos et en contre-plongée, mais a l'odeur, ce devait être la propriétaire de la veste. Il la reconnaissait a l'odeur. Un hybride félin... ils pullulent dans cette ville ou quoi ?

Josh se demandait bien de quoi elle pouvait bien être en train de parler. Il regarda un instant le vêtement puis la fixa, soupira et puis parla d'une voix calme et pourtant dure.

"Si tu veux trouver ce que tu cherches, commences déjà par rassembler tes esprits... et tes affaires aussi. T'as l'air un peu a l'image de tes vêtements en ce moment: éparpillée."

Il attendit qu'elle tourne la tête vers lui, éventuellement une réponse, et alla droit au but.

"Il est arrivé quoi a Kal ?"

Le lupin, les mains dans les poches, continuait a fixer la jeune hybride de son regard sévère, attendant une réponse, espérant qu'il ne s'agissait que d'une petite dispute entre ami.

Josh sourit intérieurement. Même s'il regardais d'un oeil plutôt dédaigneux le comportement de Maiffa, ses excès le faisaient penser a lui, lorsqu'il était encore a l'institut. Marrant comme les choses pouvaient changer en trois et un voyage a travers le monde. Il se contenta tout de même d'un hochement de tête aux excuses de la féline, même s'il estimait qu'il n'y avait pas de quoi s'excuser. Après tout, ce n'était la vie de ses propres coéquipiers qui était en jeu. Et quand bien même ce serait le cas, mis a part peut-être une ou deux exceptions, il ne retournerait pas ciel et terre pour aller les chercher.

Ceci dit, Kal était un ami...

La suite de l'histoire de Maiffa lui fit arquer un sourcil, puis il se gratta le menton d'un air pensif.

"Intéressant..."

Très intéressant même. L'institut avait toutes les raisons de se méfier de Ganymède avec cette histoire d'enlèvement. Il y avait peut-être quelque chose a faire pour les "aider". Un plan se dessinait dans l'esprit du lupin. Une idée de génie même. S'il n'était pas mégalo, il se serait demandé pourquoi on ne lui avait pas encore décerné la médaille du meilleur stratège. Et puis, en dehors de ça, il y avait un ami a aller secourir. Il ne se souvenait peut-être plus de lui, mais Josh lui, ne resterait pas a ne rien faire. Faudrait qu'il ait une sérieuse discussion avec Soloviev. Chose qu'il se promit de faire après qu'il aurait fini ses petites affaires.

D'ailleurs en parlant de ça...

Le lupin sortit son téléphone et regarda l'heure. Il était a la bourre pour son rendez-vous avec tout ça. Mais ça en valait la peine. Il se leva a son tour et fixa le lointain tandis que Maiffa lui posait une question. Il sortit alors de sa rêverie et la regarda. Elle avait l'air épuisée par ses émotions.

"Peut-être pas aussi bien que Ganymède, mais j'ai quelques atouts qu'ils n'ont pas." lui répondit-il d'un air malicieux.

Le lupin fit quelques pas en avant et se retourna une dernière fois."Je vais faire mon possible pour Kal. Je dois y aller. Toi, tu devrais aller te reposer un peu. On ne réfléchit pas bien quand on est crevé. Merci pour les infos en tout cas, et ravi d'avoir ta connaissance.

A+" dit-il avec un petit sourire.

Puis il continua son chemin, en direction d'une bijouterie.

Appartement d'Anjali.

Sortie de son mutisme, de son autisme, Jolène était encore un peu affaiblie par sa période noire. Quand elle s'était rendue compte que Kal' et Alex avaient été enlevés, elle s'en était voulue de ne pas avoir réagit plus vite. Mais ça n'aurait rien changé...contre un mentaliste, qu'est-ce qu'elle aurait pu faire de plus que Brieuc? Le pauvre d'ailleurs...elle ne pouvait que comprendre son sentiment, surtout que les bovins de Ganymède avaient, semble-t-il, réagit aussi mollement qu'une administration.

Depuis ce jour, Jolène tournait en rond. Elle détestait être à la merci de Ganymède, leur devoir tout. Attendre leur bon vouloir. Ne rien pourvoir faire d'autre qu'attendre encore et toujours, sans être sûrs que quelque chose arrive ce jour. Elle avait beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, elle sentait bien qu'elle était inutile en tout. Et ça, elle ne pouvait pas le supporter. Rester à attendre alors qu'elle ne savait pas ce qu'il arrivait à Kal' et Alex, qu'ils étaient peut-être déjà morts. Cette idée la dégoûtait. Elle avait mal en se sachant aussi impuissante.

Et puis, il y avait eu ce cri dans le jardin, de Maiffa. Un hurlement de douleur dont tous les mots n'avaient pas pu être entendu, mais dont le sens principal avait été compris. Elle n'avait pas d'infos. Elle n'avait rien. Jolène s'était alors précipitée peut-être pour enfin se sentir utile, parce qu'il n'y avait rien d'autres à faire. Mais l'entrée était déjà désertée, elle vit alors une queue noire de loin qu'elle poursuivit comme elle put, mais elle avait déjà une bonne avance. Maiffa rentra dans Central Park. Elle Jolène la perdit de vue à ce moment là. Mais elle n'allait pas abandonner. Elle tourna en rond, encore et encore avant de finalement tomber sur la chatte, essoufflée.

"J't'ai entendue crier. S'est passé quoi?"

Elle aurait dû être douce et gentille, rassurante, mais son regard restait dur. Involontairement. Elle esquissa tout de même un geste de la main qu'on ne pouvait pas vraiment interpréter. Voulait-elle la prendre dans ses bras, ou plus simplement l'attraper pour qu'elle lui dise tout?

Maiffa évitait son regard. Jolène se rapprocha de la féline d'un pas assuré pour lui saisir les épaules fermement mais sans violence pour forcer l'égyptienne à la regarder dans les yeux. Il ne lui était rien arrivé au moins? Elle scruta son visages quelques secondes pour voir si il y avait la moindre marque de coup, mais ses poils empêchaient de voir clairement.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé Maiffa?"

Elle planta son regard dans celui de la jeune fille. Une pointe d'inquiétude pouvait peut-être se faire sentir sous le ton direct qu'elle avait.

"On a pas besoin d'autres mutiques Maiffa..."

Elle avait envie de savoir, d'aider Maiffa, aussi bien pour l'égyptienne, que pour elle-même. Elle voulait se savoir utile, égoïstement d'une certaine manière.

Jolène sembla relâcher la pression aux épaules lorsqu'elle entendit les simples mots "j'ai rien". Elle n'avait pas été frappée ou malmenée en tout cas, pas physiquement du moins. Elle retira doucement une main, puis l'autre, restant tout de même proche de la jeune femme.

"Tant mieux..."

Puis elle entendit la complainte du chat. Elle voulait accueillir Wiseman? Voila quelque chose de bien gentil de sa part étant donné qu'il dirigeait une association qui refusait les difformes. Elle hocha de la tête pour l'inciter à continuer, bien qu'elle n'en n'ai pas eu besoin, elle avait continué toute seule. Et puis..elle lui avoua qu'il était parti sans rien dire...à cause de quelque chose qui ne lui avait plu dans sa tête. Maintenant, elle se sentait responsable de la perte des deux mentalistes disparus de l'institut. Pour d'autres choses, d'autres circonstances, elle aurait pu être critique. Mais si il y avait bien quelque chose qu'elle ne supportait pas, c'était que les mentalistes s'autorisent à lire dans les pensées des gens sans leur autorisation. Sans compter que c'était un argument tout à fait stupide qu'il avait sans doute trouvé pour ne pas leur donner la moindre information. Et quand bien même c'était vrai, qui pourrait condamner deux personnes à cause des "erreurs" d'une seule? Qui pourrait être assez stupide pour ça?

"Il n'avait pas à lire tes pensées."

Sa voix était sèche et violente, signe d'une colère naissante qui était loin d'être dirigée vers Maiffa.

"Et surtout pas à les condamner pour ça."

Elle serra les poings de rage, une grimace de colère sur le visage.

"On va aller récupérer ces information, qu'il le veuille ou non. Et il s'excusera."

Elle ramassa le manteau de Maiffa et lui tendit.

"Tu me suis?"

Jolène s’était à peine emparée du manteau de la féline mutante qu’un groupe d’inconnus s’approcha d’eux en courant, non sans arborer une attitude plutôt belliqueuse. Ils portaient tous un foulard autour de la tête, pour camoufler sommairement leur visage. Certains arboraient une veste de cuir noir, d’autre des jeans troués, ou des t-shirts aux couleurs criardes. Ils étaient une demi-douzaine à approcher ainsi en courant. La moitié était munie de battes de baseball, un quatrième d’un poing américain, et les deux derniers de pavés. Ce furent les premiers à agir, poussant des cris au contenu évident :

« Mort aux monstres ! Abattez là ! »

Et les deux pavés fusèrent dans les airs en direction des deux mutantes. Le premier chut au sol sans dégat, mais le second vint percuter le bras de Maiffa, lui causant une vive douleur qui n’aurait, heureusement, de conséquence qu’un gros hématome, le soir même.

Mais ce n’étaient que les premiers tirs de l’assaut, et bientôt, les autres seraient au contact…

Saut Temporel

James avait décidé de se dégourdir les jambes. Le temps orageux ne le dérangeait pas, après tout, ce ne serait surement pas lui qui aurait peur de la foudre ! Il avait enfilé un short et un débardeur, chaussé ses baskets et avait trottiné jusqu'à Central Park histoire de s'échauffer doucement.

Il avait courut un peu, de quoi être bien chaud, et avait fait quelques exercices, pompes et autres répulsions, tant et si bien que sa peau brillait et que ses muscles étaient bien gonflés par l'effort.

Le linebacker était reparti, trottinant à un rythme un peu plus soutenu lorsque des vociférations attirèrent son attention. Il n'était pas rare d'entendre parfois des utilisateurs du parc un peu moins discrets que d'autres, mais les paroles hurlées ressemblaient plus à une altercation qu'à de simples éclats de voix.

Accélérant la course en direction du bruit, James aperçut de loin une demi-douzaine de types habillés pour une expédition punitive qui fonçaient d'un air de vouloir en découdre vers 2 femmes.

Instinct de chevalier blanc (un comble) ou simplement pour sauver la veuve et l'orphelin, James se lança dans un sprint comme en plein match, avec la ferme intention de faire un strike, épaule la première et muscles tendus en guise d'armure pour se préparer au choc. Celui ou ceux qui prendraient la charge du grand black risquaient de s'en souvenir.

Saut temporel

Alban avait gardé l'habitude de venir se balader dans des parcs pour faire un peu de théâtre, pour sortir, tout court. En arrivant à New-York, Central Park avait remporté son adhésion, et surtout depuis qu'il était à EXZ, il était désormais beaucoup plus près. Un parapluie sous le bras pour se sauver en cas d'orage, une pièce du dramaturge français Jean Gireaudoux à la main et une bonne journée se préparait malgré le temps. Il avait revêtu un trench coat noir long au-dessus d'une chemise bleue ciel et veston noir. Le col du manteau était relevé et renvoyait vers les lunettes rectangulaires teintées de bleu clair qu'il avait mis.

Le parc était tranquille, les oiseaux gazouillaient gaiement et les gens criaient au monstre. Les gens criaient ? Alban vit deux pavés fuser et l'un d'eux entrer en collision avec une jeune fille qui se détachait des passants normaux par ses oreilles félines. Un entre-deux à l'intersection de Guillermo et Dany.

Alban se précipita pour s'interposer et interposer autour de lui et des deux filles un mur de glace en forme d'arc de cercle qu'il ferait avancer pour "pousser" les assaillants et gagner un peu de temps. Il s'arrêta à proximité des deux jeunes filles, un peu en avant, sans trop faire attention à leur identité. Parapluie pointe sur le sol et livre dans l'autre main. Une entrée de chevalier ça se préparait, mais pour l'heure, il ne supportait juste pas qu'un assaut puisse être lancé par des être inférieurs sur une mutante au milieu d'un tel lieu de calme. Pour conclure il marmonna :

"J'espère que ça refroidira un peu leurs ardeurs."

Jolène écouta le message de Brieuc pensivement. Ainsi, tout allait s'arranger pour Ganymède...Ils ne le méritaient pas mais elle ne voulait pas briser tous les efforts du breton, sa colère pourrait bien attendre un moment plus adéquat. Elle soupira à la fin du message.

"On verra bien."

La rage qui la parcourait quelques secondes avant s'était transformée en aigreur acide. Maiffa avait raison pour le moment et...Des cris, "monstres". Jolène se retourna vivement pour voir d'où provenait les attaques verbales. Un groupe de six personnes déguisés en casseurs venait de les insulter. Deux d'entre eux lancèrent des caillasses qui atteignirent Maiffa. Sa colère se raviva, elle se plaça rapidement devant Maiffa.

"Non mais ça va p..."

Elle remarqua du coin de l'oeil une armoire à glace en ébène se diriger tout droit vers leurs agresseurs en fonçant, épaule en avant. Elle n'eut pas le temps d'en voir plus qu'un mur de glace apparut devant elles deux en même temps qu'une entrée théâtrale. Sans doute aurait-elle était plus réactive si elle ne connaissait pas si bien ce genre de blagounettes propre à une certaine personne. Si cette voix ne lui était pas aussi connue. Mais...c'était improbable. Elle ne voulait pas y croire pour ne pas souffrir d'une fausse joie, mais pourtant, tout correspondait.
Maiffa était déjà partie en avant, sans doute qu'elle attendait qu'elle les bloque de l'autre côté mais elle s'en foutait. Égoïstement. Elle s'approcha d'un pas, deux pas vers le dos.

"A...Alban?"

Elle ne voulait pas qu'il se retourne et en même temps si. Pour être sûr. Elle sentit son coeur se mettre à battre violemment, envoyant le sang des tempes au bout des doigts. Et si ce n'était pas lui? Cette simple idée était insupportable. Ça devait être lui. Pour une fois, une simple fois...

Alban put rejoindre les deux mutantes sans peine, grâce à son efficace mur de glace, qui ralentit l’ardeur des casseurs dont la course fut stoppée net par l’obstacle. Maiffa ne semblait pas vouloir éviter le combat, pourtant, puisqu’elle en fit le tour presque aussitôt, et se retrouva bientôt nez à nez avec deux d’entre eux, un désarmé et un autre, armé d’une batte de baseball. Dès qu’ils la virent, ils s’avancèrent vers elle, le batteur en frappant son bout de bois sur sa paume, comme pour menacer ouvertement la féline de ce qui l’attendait : une bonne rouste.

« Allez minette, ramène ta face poilue, qu’on la remette droit ! »

Les quatre autres s’étaient vu rencontrer un autre obstacle de taille, en la robuste personne de James. Il envoya deux types au tapis avec un coup d’épaule monumental, une charge dont ils se souviendraient un bon bout de temps. Un batteur, et celui avec son poing américain avaient ainsi été mis à terre, et tentaient de se relever péniblement. Mais les autres agirent vite : le dernier batteur arma son bras, et frappa le mutant ganymédien dans le milieu du dos, dans un choc rude qui fit cingler la douleur chez James. Et déjà, l’autre lui criait dessus :

« Dégage ! C’est pas tes affaires c’qui s’passe ici. Fous le camp et t’auras rien ! »

Saut temporel

Matéo était à la recherche d'Alban. Il y pensait depuis un moment et se demandait si il n'aurait pas besoin d'un photographe pour ses modéles. Ne le trouvant pas au siège d'Existence, il avait décider d'aller faire quelques photos au parc pour lui montrer de quoi il était capable.

Depuis deux minutes, il se concentrait sur une feuille d'arbre et une goutte d'eau qui semblait hésiter à tomber lorsqu'il entendit de cri. Curieux il prit son clicher et s'avança les mains dans les poches en restant bien cacher dans les haies.

Il aperçu une sorte de dôme en glace et un colosse noir américain qui se battait contre d'autres types. Il remarqua aussi Maiffa, la fille chat au caractère de chien qui sortit du dôme pour faire face a deux autres types qui voulait lui arranger le portrait.

Il s'approcha un sourire amusé envers la jeune chatte et lui dit en mettant ses mains dans les poche.

" A un contre un pour un redressage de face, c'est déjà plus réglo! Lâche ta batte toi!"

Matéo frappa la sol avec son sabot droit pour faire un large trou dedans et éclater le sol autour de lui en débris. Il avait surtout l'intention de les intimider et de les voir partir en appelant leur mère

C'était bien lui. Cette simple idée fit naître un sourire sur son visage, faisant oublier tout le reste par la même occasion, et elle secoua la tête en soufflant du nez devant sa réplique. Manquerait plus qu'il pleuve...même si elle ne savait pas comment interpréter sa réaction parfaitement, le simple fait de pouvoir le revoir faisait naître de petits picotements sur toute la surface de sa peau.
Et puis, comme un coup de fouet, la surprise et la joie laissent place au retour au moment présent. Alban alla aider la pauvre type qui venait de se faire attaquer dans le dos, tandis que Maiffa venait de l'appeler. Aussitôt elle se rembrunit.

*Non mais de quoi elle se mêle.*

Oubliant, surement que ne s'était pas vraiment cachée et que vu la situation...Elle fit le tour du mur de glace pour la rejoindre et se rendre compte qu'il y avait déjà une autre connaissance sur place. Ces cornes étaient facilement reconnaissables.

"'lut Matéo."

Bon...c'était moins tendre qu'avec Alban et son visage était resté fermé, neutre. Le boulot d'abord. Même si revoir le bouc ne lui était pas désagréable, au contraire ça faisait toujours plaisir de revoir d'anciens camarades LeX.

Elle se plaça en face du type désarmé avec une garde basse, l'attention au maximum pour réagir au plus vite au moindre de ses mouvement, et planta un regard sombre dans celui du casseur de mutant. Si il était assez stupide pour continuer à attaquer devant les démonstrations de pouvoirs...ce serait tant pis pour lui, elle se ferait un plaisir de parer n'importe lequel de ses coups, qu'il lui soit destiné ou non, et en profiter pour le spasmer à pleine puissance. Ils étaient en position dominante, ça aurait été une erreur stratégique de sa part d'attaquer au risque de voir son coup esquivé.

James était fier de sa charge. Une belle percussion qui avait dû les secouer assez pour leur montrer qu'en combat à la loyale ils risquaient d'y laisser des plumes. Sauf que le linebacker aurait dû se douter qu'avec des battes contre des filles, ces gars n'étaient pas franchement adeptes du fair-play.

James était habituer aux chocs mais sans armure et avec une batte, c'était un peu trop pour une constitution humaine même baraquée. Au bruit sourd du coup de batte, James émit un grognement. Déjà quelqu'un semblait être venu l'aider un peu face à ces guignols.

Se tournant vers l'homme à la batte, James lança un regard plein de rage au malheureux armé de son cure-dent. Les bêtes blessées sont souvent les plus dangereuses, et une batte de baseball n'est efficace qu'à bonne distance, trop près elle gêne davantage qu'autre chose.

James lança un rageur "T'aurais pas dû...!" et se jeta sur sa proie avec toute l'accélération possible, ses jambes étaient bien chaudes, pour réduire la distance avec le batteur et rendre son arme inefficace, utilisant sa main gauche pour aller au devant des poignets du gars et projetant sa main droite telle une lance dans les côtes du malheureux.

Il n'était plus question de football mais de combat de rue.

Avec l’intervention de Matéo, et la farouche défense opposée par les mutants présents en nombre, les assaillants durent vite se faire à l’idée qu’ils n’étaient pas de taille à affronter toute cette joyeuse bande. Suite au tremblement effectué par le bouc d’ExistenZ, les menaces d’Alban, tous s’enfuirent sans exceptions, totalement désorganisés, sans même avoir de replis digne de ce nom. Seuls persistèrent les victimes de James et de Maiffa. Le premier eut le souffle coupé par le coup puissant du quaterback, qui eut comme résultat un joli craquement sonore avant que l’homme ne s’effondre au sol, plié de douleur. Côtes froissées ? Cassées ? James n’y était pas allé de main morte.

Quant à celui de Maiffa, il s’était retrouvé cloué au sol sitôt qu’il avait esquissé un demi-tour pour fuir, plaqué par terre par la féline qui avait pris soin d’enfoncer ses griffes acérées dans son dos, et qui le dominait maintenant sans qu’il puisse faire grand-chose pour se défendre ou fuir.

A peine ses menaces proférées qu'Alban vit James se jeter sur le mec avec une batte de baseball qui l'avait frappé. Ouch ! Alban entendit un craquement sinistre et sonore. L'irlandais n'aurait pas voulu avoir à encaisser ce coup-là. Il semblait que les "casseurs de mutos" se sentaient désormais en large infériorité aussi prirent-ils la poudre d’escampette. Matéo semblait être arrivé pour filer un coup de main à Maiffa et au reste de la troupe de l'autre côté. Alban sourit à James.

"Merci d'être intervenu, c'est rare de voir un acte désintéressé comme celui-là."

La situation s'était tassée, tout le monde s'en tirerait, il allait maintenant falloir se confronter à Jolène. Alban fit donc la chose la plus sensée, il profita que son mur de glace le masquait encore un peu aux yeux de la jeune fille, fit un clin d'oeil à Matéo, puis s'enfuit à son tour sans plus de cérémonie.

Siège d'Existenz, bureau d'Alban