[Mission Institut] Worcester - Académie du Massachusetts

Johanna déclencha son pouvoir à l'encontre des deux combattantes. Non pas pour les balayer mais pour les incapaciter...

... et cela marcha. Frappées de plein fouet par l'onde de choc, les deux métisses - simultanément - vacillèrent puis rendirent leur repas tout en se tenant l'abdomen. Johanna était devenue puissante dans la maîtrise de ses pouvoirs ! Puissante... mais chaque nouvelle utilisation semblait lui coûter un peu plus...

Gaylord éclata de rire.

"Maintenant que la mascarade est en train de prendre fin, je peux vous informer sur la drogue que vous avez toutes prises : elle augmente vos pouvoirs, ou plutôt elle vous désinhibe au point où vous ne reconnaissez plus vos limites. En fait c'est même un jeu de dupes : si vous ne vous servez pas de vos pouvoirs, la drogue prend le dessus et vous mourrez rapidement. Mais si vous forcez trop sur vos talents, un arrêt cardiaque réglera votre sort !"

Il avait l'air heureux de partager cette connaissance. Comme il eut l'air heureux quand le dragon vint se poser à côté de lui.

"Nous ne sommes pas idiots à l'Académie du Massachusetts. Nous savons que l'Institut Xavier s'intéresse à nos activités. C'est pour cette raison que vous ne quitterez jamais cette simulation. Nous vous avions repéré, Mademoiselle..."

Il s'adressait à Johanna.

"Et notre mémoire est sans faille. Tout comme notre rancune. La Reine Blanche a décidé que vous deviez mourir. Tout comme la petite fille, la petite Lou... Pour les autres... Eh bien, seuls les plus forts survivront ! Mais à part la petite face de pamplemousse, les autres semblent fort mal partis..."

Et en effet, Giuletta était en train de sombrer, elle aussi, dans l'inconscience.

Gaylord hurla de joie puis termina :

"L'Institut doit disparaître. Et moi seul connait la phrase de contrôle qui permet de figer ou d'arrêter la simulation..."

Ce fut quand elle entendit parler un homme que Lou se rendit compte qu'il y avait d'autres personnes. Alors elle commença un peu à retrouver ses esprits et regarder ce qui l'entourait tout en écoutant celui qui parlait. Elle écarquilla les yeux quand elle vit exactement la même fille que dans la simulation et elle comprit alors où elle se trouvait. Elle en aurait presque oublié sa migraine si elle ne cessait pas de la relancer. Mais elle fut vite rappelée à se concentrer sur celui qui parlait.

Son discours portait sur le serum qu'on leur avait injecté, mais ce qu'il disait était vraiment très effrayant. Ainsi, ils savaient qu'il y avait un risque quand Shoji et Bada les avait préparées au test... Sa colère et sa haine se renforcèrent en même temps que ses doigts, qui tenaient encore la main de l'asiatique, se resserrèrent. Elle commença alors à penser que Shoji l'avait fait exprès étant donné ce qu'avait subi Océane par la suite.

Une fois à nouveau, alors qu'elle commençait à trop s'enfermer dans ses pensées, le jeune homme attira son attention en évoquant l'Insitut Xavier. Il parlait à l'autre rouquine et Lou était un peu confuse. Elle était réelle alors ? La petite fille n'eut pas le temps de s'épancher sur la question que le type annonçait sa mort. Il en était heureux, en plus. Elle regarda sa sauveuse avec inquiétude, comme si une fois de plus elle pouvait l'aider, mais Lou était complètement paniquée...

..jusqu'à ce que la solution semble s'ouvrir à elle. D'après ses dires "lui seul connaissait la phrase de contrôle qui permettait d'arrêter la simulation"... Se pouvait-il qu'avec beaucoup de chance, ce soit la même que celle qu'avait prononcée Bada ? N'ayant plus que ce nouvel espoir auquel s'accrocher, elle essaya de dire un peu fort :

"Le Roi et la Reine Blanche écraseront l'Institut Xavier !"

A peine les paroles de Lou furent prononcées que la simulation disparut et les mutantes se retrouvèrent dans la grande salle d'hôpital que Johanna et Li Mei connaissaient déjà.

Devant elles se tenaient Gaylord, furieux du mauvais tour joué par Lou, une infirmière stupéfaite et le Roi Blanc, Stéphane Bellepomme.

Il lança d'une voix furibonde :

"Comment est-ce possible ! Gaylord !"

Il hurla à l'attention du type aux cheveux rouges.

"Tues les ! Toutes !"

Car effectivement, il n'y avait plus de garçon dans la bande... Le corps de Ticky était même déjà recouvert d'un drap blanc... Quant à Giuletta, elle n'était pas non plus au meilleur de sa forme.

Ticky était mort. Li Mei et elle avaient la mâchoire fracassée. Giulietta était mal en point. Et il y avait cette petite fille près du dragon. Ca ne s'annonçait vraiment pas bien du tout. Luttant contre son mal-être qu'elle n'identifiait pas très bien, Johanna vit Li Mei exécuter l'ordre qu'elle lui avait donné et la petite revenir auprès d'elles. C'était déjà ça. Et les deux Wonder Woman vomissaient tripes et boyaux.

*Bien fait pour elles. Ca c'est pour nos mâchoires.*

Gaylord éclata de rire, mais elle, elle était particulièrement mal. Vacillante. Mal de crâne terrible. Douleur abrutissante dans la mâchoire. Et qu'est-ce qu'il racontait encore, le président des élèves ? La namibienne ouvrit des yeux ronds quand elle comprit les effets de la drogue. Pour sa part, elle était sans doute plus proche de la deuxième alternative et sa main se serra sur sa poitrine.

Son coeur battait encore, hein ? Il lui semblait à la fois qu'il allait trop lentement et à la fois qu'il battait la chamade.

*Je veux pas mourir. Pas maintenant. Pas avant au moins quarante ans...*

Et le dragon rejoignait l'académicien. C'était pire que tout. D'autant que ce qu'elle craignait au départ mais qu'elle avait gardé pour elle se révélait juste : ils l'avaient reconnue. Et Lou, puisque c'était son nom, c'était quoi son crime à elle ? Et Giulietta ? Jo' n'eut pas le temps de la rattraper qu'elle s'effondra au sol.

Grand Seigneur, Gaylord annonça que Li Mei était sans doute la seule qui aurait peut-être le droit à avoir la vie sauve, mais l'insulte qu'il assortit à cette affirmation lui fit voir rouge. Elle avait envie de l'envoyer bouler, une fois encore, mais hésita. Et si son coeur s'arrêtait, cette fois ?

Elle n'eut guère le temps d'y songer : Lou sortait une phrase d'elle ne savait où qui stoppa net la simulation. Ils étaient tous de nouveau dans la salle d'hôpital : le roi blanc, l'infirmière, Gaylord, le corps sans vie de Ticky sous un drap blanc et elles toutes. Le roi, d'ailleurs, ordonnait au président des élèves de les tuer, toutes, et elle ne doutait pas une seule seconde qu'il y prît un malin plaisir.

*Ne pas le laisser arriver au contact. Son truc c'est la force et l'endurance, de loin, il pourra ptêt pas nous faire de mal...*

Tant pis pour le stimulant. Tant pis pour son coeur. Il fallait qu'elles partent, le plus vite possible, toutes les quatre. Li Mei pourrait-elle les emmener toutes en une fois au loin ? Pas le temps d'y réfléchir. Elle lança une onde de choc pour balayer l'académicien, au détriment de la douleur qui lui vrilla la tête entière. Puis elle attrapa la main libre de Li Mei et se rapprocha du corps inerte de Giulietta sur lequel elle posa sa propre main. Elle se tourna alors vers sa camarade.

- Now !

Elle espérait bien que l'asiatique se rappellerait du plan initial : s'il y a du grabuge, tu nous fais dégager d'ici vite fait. Tant pis pour leurs affaires restées dans les vestiaires, et trop tard pour vérifier si Gaylord n'avait pas menti au sujet de Ticky. L'urgence, c'était leur survie.

Lorsque les deux hindous commencèrent à vomir, Gaylors se mit à rire. Mascarade ? Quelle mascarade ? Li Mei ne comprenait pas grand chose pour le moment, mais après l'explication de Gaylord tout devint clair sur les effets de l'injection qu'on leur avait fait. Les effets étaient vraiment effrayant et cela ne rassurait pas la jeune asiatique. Elle regarda Guiletta et vit qu'elle s'était évanouie. Cela sentait vraiment le roussi. Le dragon avait rejoint l'Académicien

*Pour l'instant j'ai eu de la chance contrairement à Ticky.*

Elle eut une pensée pour le jeune garçon qui avait péri à cause de ce produit. Elle sentait la main de Lou se serrer dans la sienne et la regarda. Elle la comprenait car elle aussi sentait une colère sourde monter. Surtout à la suite des paroles du rouquin. Ainsi ils avaient reconnu Johanna et ils voulaient l'éliminer tout comme la petite Lou. L'Institut devait disparaitre et ça la jeune fille ne l'acceptait pas. Li Mei serra la main de la petite fille. Elle ferait tout pour la sortir de là. Mais comment faire ? Gaylord était le seul à avoir la phrase qui les ferait sortir de la simulation. D'après lui seule la jeune asiatique avait une chance de survivre, mais l'adjectif qu'il utilisa à son encontre la révulsa : Face de pamplemousse. Le rouge lui montait aux oreilles.

*Mais pour qui il se prend celui-là. Tu verras quand on reviendra dans le monde réel. Je vais te faire ta fête*

Mais déjà il fallait qu'elle les sortes de là. Mais comment faire vu que seul Gaylord connaissait la phrase magique. Alors qu'elle y réfléchissait, la petite Lou prononça une phrase. D'un coup la simulation cessa et Li Mei se retrouva dans l'infirmerie. Le Roi blanc semblait étonné de cela et Gaylord était furieux. Le Roi Blanc ordonna leur mort.

*Bon là ça sent vraiment le roussi. Il faut qu'on sorte de là.*

La jeune fille savait ce qu'elle avait à faire en cas de problème. Elle espérait juste que le sérum fasse encore effet pour qu'elle puisse ramener tout le monde à l'Institut. C'est à ce moment là que Johanna l'attrapa par la main et s'approcha de Guiletta. Li Mei regarda Lou :

"Tiens toi à mon bras."

Elle allait risquer sa vie en essayant de ramener tout le monde à l'Institut, mais il fallait qu'elle les sorte de là. Elle toucha aussi le corps de Guilletta et se concentra sur sa destination. Elle activa son pouvoir et téléporta Guiletta, Lou, Johanna et elle directement à l'Institut Xavier.

Johanna, dans un dernier effort, put renverser l'académicien au sol. Cela permit aux filles de gagner quelques instants de répit... Instants qui furent mis à contribution par Li Mei pour téléporter tout le monde hors de ces lieux maudits !


Contrairement à ce que la jeune téléporteuse avait voulu, les filles n'arrivèrent pas jusqu'à l'Institut mais dans un parc qui leur était inconnu (mais qui n'était tout de même pas celui de l'Académie du Massachusetts). C'était à la fois bon et mauvais signe : mauvais car elles ne savaient absolument pas où elles étaient, bon en ce que cela ne pouvait que dire que la drogue commençait à cesser de faire effet...

... Giuletta, quant à elle, avait sombré dans l'inconscience et sa respiration était très faible. Les filles, en dépit de leur tenue inadéquate pour Johanna et Li Mei, durent se débrouiller pour la faire transporter à l'hôpital le plus proche : l'urgentiste qui la pris en charge à l'hôpital de Marlborough (Massachusetts, République Fédérale Américaine) les rassura. Ils allaient lui faire un lavement d'estomac et au bout de quelques jours d'observation elle pourrait certainement sortir...


Il ne restait plus qu'à Lou, Johanna et Li Mei à rentrer à l'Institut, avec les seules ressources financières de la jeune française !

[Mais vous y arriverez ^^ Et c'est ainsi que votre mode jeu s'achève. Vous pouvez ajouter, chacune, 3 points à votre barème, en espérant que vous vous êtes autant amusées que j'ai pris du plaisir à vous faire jouer. KISSES et bon jeu ! Vous pouvez poster un ultime message avant que je ne verrouille le sujet d'ici une petite semaine ^^]

Quelque part dans l'esprit de Johanna, l'idée que Ticky était mort par sa faute à elle, parce qu'on l'avait reconnue et que, comme il lui avait parlé, il avait été considéré comme un de ses complices, s'insinuait, lentement. Elle avait pour l'heure autre chose à penser : à sa propre survie, par exemple, et à celle de Li Mei et de la petite Lou. Et comme elle avait réussi à retarder l'arrivée de Gaylord sur elle, et que l'asiatique les téléportait, elle se prit à espérer arriver directement à l'Institut, sans avoir à passer par l'étape peu réjouissante de la traversée du pays en blouse d'hôpital avec une mâchoire fracassée.

Raté. Mais au moins, elles étaient loin de l'Académie. Au milieu d'un parc, bizarrement accoutrées, sans savoir où elles se trouvaient. Mais loin de l'Académie. Tout ce à quoi elle parvenait à penser, c'était ça : elles étaient loin des fous furieux, et en vie. Au moins pour l'instant. Et si elles ne faisaient rien, ça ne risquait pas de durer bien longtemps pour Giulietta, alors elles firent ce qu'elles avaient à faire : elles l'emmenèrent vers l'hôpital le plus proche, celui de Malborough, tant bien que mal. Au moins, quand elles parvinrent à cette destination, on leur assura que l'autre rouquine s'en sortirait, même si ça prendrait quelques jours.

Et elles, elles pouvaient rentrer, avec une pensionnaire de plus. Jo' n'imaginait pas encore que Lou, pour sa part, avait eu une drôle de rencontre avec son double simulé avant de faire réellement sa connaissance.