[Courtier Jay Sirian] Une petite vie à Londres

Il était presque 18h et Jay avait l'impression qu'il était encore loin d'arriver chez lui. Il faisait ça tous les soirs en rentrant des cours ou du travail, il rentrait à pied, en courant légèrement. Il pouvait ainsi rester en forme entre deux entraînements de basket. Il avait fini son travail environ une demi-heure plus tôt et généralement, il lui fallait une heure pour rentrer. Ce n'était pas grand chose, mais c'était tout de même long.

**et dire qu'à une époque, je faisais tout en volant...**

Il secoua la tête, il ne fallait pas qu'il pense à ça, voilà maintenant trois ans qu'il avait dû quitter l'Institut... Bien sûr, l'Amérique du Nord avait revu à la hausse les groupuscules mutants, dont un qui se disait être l'Institut, mais il ne fallait être sûr de rien. Il irait sûrement, un jour, lorsqu'il aurait fini ses études.

Continuant à courir, il arriva enfin en vue de son appartement, un truc pas trop cher, mais qui lui permettait au moins d'avoir un lieu pour vivre seul et pour garder pas mal de coupure de presse en rapport aux mutants sans se faire mal voir par les autres étudiants ou la famille. Il avait bien sûr celui de l'ouverture de l'Institut, mais aussi des interviews, des soi-disant attaque terroristes. Ça pourrait être utile un jour.

Finalement, il ralentit, mettant ses mains en poche pour chercher ses clés, tout en continuant d'avancer.

Tandis que Jay cherchait dans ses poches l'endroit où il avait bien pu coller ses clés, il surprit une violente dispute qui se déroulait dans l'un des appartements adjacents au sien.

"Fous le camp ! T'es plus notre fils ! Saleté de mutos !"

Une porte s'ouvrit en plein et un sac de voyage vola à travers celle-ci pour aller s'écraser par terre. Un grand jeune homme sortit prestement dans le couloir et la porte fut claquée derrière lui.


Il regarda l'espace d'un instant Jay puis fondit en larmes.

Entendant le bruit venant d'à-côté, Jay eut un mouvement d'arrêt, se demandant si c'était de lui que ça parlait, mais en voyant un jeune sortir avec toutes ses affaires, il souffla de soulagement durant quelques secondes. Il se gratta la tête alors que le jeune homme fondait en larme.

**Bon... allez, soyons sympa...**

-Salut... Je suis désolé, mais j'ai entendu ce que tes parents disaient. Si tu veux, on peut en parler...

Il ouvrit la porte de son appartement, fit un pas à l'intérieur et le regarda à nouveau.

-Je t'en pris, suis-moi.

Il laissa la porte ouverte, pour lui laisser le temps de le suivre et alla vers son bureau, faire une pile avec tous les papiers qu'il avait dessus. Il valait mieux y aller doucement et ne pas lui dire de suite qui il était vraiment.

Le jeune homme opina tristement du chef, ramassa sa valise puis suivit sans mot dire Jay à l'intérieur de son appartement. Là, il demeura au milieu du hall, comme une courgette...

... puis, au bout d'un temps qui parut bien long il renifla et se moucha dans sa manche. Il posa à nouveau son regard larmoyant sur Jay et lança d'une voix tremblante :

"Attention, si t'es un pervers, fais gaffe j'suis un mutant ! Alors pas de blague, hein ?"

Puis il baissa la tête et ajouta :

"Pardon, c'est grossier de ma part. Après tout, y a peut-être des gens sympas sur terre, ouais..."

Le garçon se mordit les lèvres et murmura comme à lui-même :

"J'aurai jamais du partir de New-York pour quelques jours... Ouais, j'aurais du rester là bas..."

Jay vit entrer le jeune homme après un léger temps, il avait même pensé que celui-ci ne viendra pas. Il haussa un sourcil lorsqu'il fut mis en garde. Il ne pensait pas ressembler à un pervers, il en avait connu et il était loin de sauter sur toutes les bouches qu'il croisait, lui. Néanmoins, l'autre se rattrapa vite.

-Il n'y a pas de soucis, t'es un peu déboussolé on va dire. T'es vraiment un mutant ? C'est quoi ton pouvoir ?

Il avait posé cette question nonchalamment, il fallait qu'il attira sa sympathie, sans le faire flipper pour autant. Il voulait surtout savoir si c'était vrai, il ne voulait pas se montrer si l'autre ne racontait que des cracs. Pour le mettre à l'aise, il alla vers la cuisine et mit la bouilloire en route, rien ne valait un bon thé.

-Tu étais vraiment à New-York ? Ça doit être sympa là-bas,j'y étais aussi à une époque, mais ça remonte à très loin...

Pratiquement à une autre vie en fait, s'il réfléchissait bien. Il amena ensuite, sur un plateau, deux tasses, la bouilloire et une boite avec du thé.

-Sers-toi, je t'en prie.


(((HJ: Question technique: un trajet pour NY, ça coute cher?)))

[Un billet pour New-York, en gros ça coute toujours aussi cher. Disons que le salaire mensuel de ton personnage risque d'y passer ^^]

"Ouais, j'suis un mutant. Un vrai de vrai" répondit le garçon. "Mon nom de code, c'est Push. Mais en vrai, je m'appelle Jake"

Avant de répondre à la question suivante, Jake tendit la main vers l'une des deux tasses qui s'envola vers lui. Puis d'un autre geste de la main, Jake - qui était sans aucun doute un télékinésiste - fit virevolter dans les airs la bouilloire.

Le garçon semblait plutôt bien maîtriser son pouvoir. Jusqu'au moment où...

... tasse et bouilloire s'écrasèrent au sol pour se briser en mille morceaux.

"Oups" commenta Jake. "Je dois pas être aussi doué que je le pensais. Madame L. serait pas fière de moi"

Il se pencha pour ramasser les morceaux et ajouta :

"C'est sympa New-York. Avant ça, j'étais à Philadelphie mais c'était moins cool. J'étais dans un asile pour les débiles. Après mes parents ont plus voulu de moi et j'ai du me débrouiller... Jusqu'à ce que j'arrive à l'Institut"

Jake sourit à Jay. Puis, d'une voix pleine de malice il demanda à ce dernier :

"Et toi, tu faisais quoi là bas ?"

Lorsqu'il entendit le nom de code, Jay ne put s'empêcher de se demander si c'était une farce, mais le garçon avait l'air sérieux. De plus, la démonstration de son pouvoir prouvait qu'il était un vrai mutant.
Il jeta un simple coup d'oeil à sa tasse ; bien sûr, il l'avait payé, mais il en avait cassé des choses lui aussi, de la même manière, il n'allait donc pas râler.

Son histoire ressemblait presque à la sienne, plus de 5 ans en arrière. Son prénom lui rappelait une personne qu'il avait beaucoup apprécié et qui avait quitté l'Institut bien avant lui.

-J'étais pas vraiment à New-York en fait... J'étais à Salem Center, dans l'ancien Institut, je sais pas si tu en as entendu vraiment parler...

Jay pouvait se permettre de se montrer honnête, Jake en ayant fait autant. Et en cas de soucis, vu les faibles capacités de son interlocuteur, il pourrait facilement le faire taire.

-Je vais passer les détails, mais j'ai dû en partir aussi, même si, en partant, il me semble que j'en savais plus que toi.

Pour appuyer son fait, il leva sa tasse par TK, but une gorgée et la reposa, sans la faire trembler et sans lever ses mains. Il fit ensuite une sourire, c'était agréable d'être avec un collègue, même si lui avait été dans le nouvel Institut.

-Dis-moi, cette « madame L » dont tu viens de parler, c'est Georgia ?

Il allait enfin savoir des choses sur elle, il s'était demandé à un moment s'il n'allait pas l'appeler, juste pour prendre des nouvelles, mais il ne l'avait jamais totalement apprécié et si elle parlait toujours autant, sa facture de téléphone aurait sûrement été énorme. À bien y réfléchir, c'était peut-être même elle qui avait donné ce nom de code à Jake. En souvenir ou pour blaguer ? Difficile de le savoir.

Le visage de Jake s'illumina à la mention du vieil Institut.

"Wow, tu y étais ? Trop cool ! Alors, ça veut dire que Madame L., c'était une de tes copines ? Wow..."

Il semblait estomaqué par la révélation. Tellement estomaqué qu'il s'assit en tailleur au milieu des débris du service à thé.

La démonstration de télékinésie sembla également captiver Jake. Ses yeux roulèrent pour mieux observer la progression dans les airs de la tasse.

Finalement, le garçon reprit :

"Bien sur que c'est Georgia, Madame L., c'est notre chef à nous... Elle s'occupe de nous et essaye de faire en sorte avec les autres profs qu'on aille mieux. J'veux dire... Nous, les bébés mutants. Y avait aussi une équipe d'adultes mais, euh... Faut pas trop lui en parler, ça la rend rapidement toute triste..."

Et il baissa les yeux, ayant la conscience d'en avoir peut-être un peu trop dit...

Jay, sans pouvoir en douter, c'était fait un nouvel ami. Ce que lui raconter Jake l'intéressait autant que ce que lui-même avait pu lui raconter, sauf que lui au moins n'était pas assis dans des morceaux de tasses.

Également, le fait qu'il y ait une équipe d'adulte prouva que l'Institut avait toujours une face cachée. Georgia avait gardé la même idée de l'Institut qu'Olivier et Adam à leur époque ? Si c'était le cas, pourquoi elle était triste en y pensant ? Il avait autant de réponses que de nouvelles questions.

-Je l'ai connu, effectivement, mais je pense qu'elle a dû bien changé en trois ans.

Lui-même avait changé pour devenir plus sérieux, n'importe qui en trois ans avait dû le faire.

Cette conversation prenait une tournure intéressante, même s'il fallait encore qu'il trouve quoi faire de ce garçon.

-Si j'ai bien compris, tu n'es qu'ici pour quelques jours, c'est ça ? Tu comptes retourner à New-York ?

Les trajets coutaient chers et le jeune garçon ne semblait pas crouler sous l'or, il ne voyait pas vraiment comment il pouvait se permettre de faire « juste » un aller-retour pour dire bonjour à ses parents.

"Ah ben, c'est l'Institut qui m'a payé le voyage... Même si j'ai du pas mal insister suite à ce qui est arrivé aux grands pour pouvoir venir..."

Jake se releva et se dandina d'une patte sur l'autre.

"De toutes façons, j'ai pas trop le choix... Je pensais qu'avec le temps mes vieux m'accepteraient comme je suis. Mais maintenant, je sais que ma place est à l'Institut ! Même si Madame L. voudra peut-être pas que je refonde l'équipe des grands, au moins je pourrais y apprendre à utiliser mon pouvoir"

L'Institut lui avait payé le voyage ? Georgia avait vraiment plus d'argent qu'Adam a l'époque, si elle pouvait se permettre ça. Par contre, il parlait encore des adultes, ça commençait à le turlupiner.

-Excuse-moi mais c'est quoi cette histoire d'adulte ? Ce sont vos prof ? Les élèves les plus expérimentés ?

À l'époque, il n'y avait pas vraiment eu d'équipes d ' « adultes », c'était pour ça que Jay s'interrogeait. Peut-être que Georgia n'avait pas voulu impliquer les plus jeunes, pour éviter les drames qu'avaient pu connaître Kitty, Kal, Jess et Laura à son époque. Et pourquoi Georgia était triste et cette équipe n'existait plus ?

-L'équipe a disparu ? Ils sont tous...

Il ne finit pas sa phrase, il voulait éviter de demander s'ils étaient tous morts, ça aurait parut sans coeur, il ne les avait pas connus, mais Jake sûrement. Il savait par expérience qu'il ne fallait pas trop parler des morts, lui-même ressenti encore un serrement au coeur parfois, en pensant à certains de ces amis.

"Non, non nos profs interviennent pas sur le terrain... Enfin, Madame L. si, de temps à autre. C'étaient les plus vieux de l'Institut. Ceux qui l'ont rejoint alors qu'ils savaient déjà utiliser leurs pouvoirs. Y en a un, Butch, il avait réussi à convaincre Madame L. qu'il fallait intervenir..."

Jake marqua une pause. Visiblement peu à l'aise sur le sujet.

"Madame L. n'a jamais voulu nous dire en quoi consistaient les fameuses missions. Et les grands en parlaient jamais non plus. Pour nous protéger qu'ils nous disaient"

Le garçon était ému. Sa parole se faisait de plus en plus difficile.

"Et puis, un jour ils sont partis... Un jour où Madame L. a pas pu les accompagner. Et ils sont jamais revenus. Depuis, on n'en parle plus...

Si c'était les élèves les plus vieux, c'était que Georgia avait tout de même refait des équipes comme avant, il ne savait juste pas pourquoi. Les mutants pouvaient intervenir, certes, mais vu ce qui leur était tombé dessus, c'était étonnant.
Tout ça semblait très secret, si même certains membres de l'Institut n'était au courant de rien...

Néanmoins, il remarqua que le garçon semblait bouleversé, ce n'était vraiment pas malin de sa part de lui demander de parler de ça.

-Désolé de te demander de parler de ça... C'est juste que je me sens encore un peu impliqué par tout ça, même si ça remonte à plusieurs années maintenant.

Mais au moins, lui n'avait connu d'équipe qui ne revenait pas, il y avait bien sûr eu des « perte », mais jamais de ce niveau-là. En tout cas, il fallait le remettre de bonne humeur, il ne voulait pas le revoir en larme comme auparavant.

-Bon, en tout cas, je suis d'accord avec toi sur un point, il faut que tu retournes là-bas, c'est sûrement le mieux à faire. Si je peux t'aider, n'hésites pas !

Après tout, entre « collègues », il fallait bien s'aider et il était prêt à aider n'importe qui si c'était pour l'Institut.

"Ouais, je comprends" lâcha Jake en fixant tristement Jay. "L'Institut c'est ma maison et j'imagine même pas ce que ça doit être se faire foutre à la porte de cet endroit comme des malotrus. Madame L. aime pas trop en parler de cette période à vrai dire... Elle dit tout le temps qu'il faut aller de l'avant et mettre de côté les mauvais souvenirs..."

Il baissa à nouveau les yeux.

"C'est pour ça qu'elle était pas très chaude pour que j'aille voir mes vieux. Elle m'a dit que ça servirait à rien et que je perdrais mon temps. Que ça me ferait mal et que j'y gagnerai rien. Et... Elle avait raison..."

Nouvelle pause pendant laquelle Jake farfouilla dans sa poche. Il en sortit 3 papiers qui ressemblaient furieusement à des billets d'avion. Il commenta :

"Mais elle avait quand même accepté de financer le voyage de mes parents pour venir me voir à l'Institut... Du coup, j'ai plus qu'à les ficher en l'air et à rentrer tout seul..."

Aller de l'avant et mettre de côté les mauvais souvenirs... Georgia semblait toujours essayé de tout voir d'un point de vue positif, Jay la reconnaissait bien là, si on excluait les « autres » moments qu'elle avait pu connaître, d'après ses souvenirs à lui.
Madame L avait même offert des billets pour les parents, des billets qui ne servaient à rien. Jay trouvait tout de même ça bête de les gâcher, il y avait sûrement des gens motivaient pour aller à l'Institut, des gens intéressés par le fait de se retrouver avec les siens, pouvant user de ses pouvoirs sans problème.

**non, jay, oublie ça, c'est pas une bonne idée...**

Se parlant à lui-même, il s'entendit tout de même poser une question à Jake :

-Euh... Tu sais, tu devrais tout de même garder les autres billets, on ne sait jamais... Ils sont pour quel vol d'ailleurs ?

Dans sa tête se profilait un espoir, un rêve, celui de retourner à l'Institut. Ce gosse semblait perdu, il y en avait sûrement d'autres là-bas, il pourrait les aider comme lui avait été aidé et il pourrait enfin arrêter de se planquer...
Mais si la première fois qu'il était parti, il n'avait rien, là il avait un travail, des études, un appart', ce n'était pas rien de tout abandonner.

Il fallait faire un choix et il sentit que celui-ci serait compliqué.

"Ben selon mon plan initial, je devais partir avec mes parents, mardi prochain..."

C'est à dire dans un peu moins de 4 jours.

Jake se gratta la tête et ajouta :

"Du coup, j'sais pas trop quoi faire des deux billets en trop. Tu vois, je connais personne ici... Je vois pas trop à qui les donner. Je..."

Il les posa sur la table.

"Toi, tu dois connaître du monde alors bon... Et pis t'as été sympa avec moi, alors autant que tu les gardes. Au pire, si t'as pas d'ami qui veut voyager gratos pour les states, t'auras qu'à essayer de les vendre. Comme ça, on les gâche pas..."

Le jeune mutant fit mine de se diriger vers la porte.

"Je crois que je vais te laisser. Je me trouverais bien un hôtel ou un truc du genre... Merci pour tout !"

Jay écouta ce que lui annonçait Jake, il avait quatre jours pour réfléchir, si vraiment il décidait de partir. En plus, il avait même un autre billet, au cas où...

-Tu sais, je connais pas grand monde qui pourrait être motivé à l'idée d'aller à l'Institut...

Puis, en regardant bien, Jay se rendit compte que le garçon s'apprêtait à partir, ce qui était assez bête, somme toute.

-Tu sais, pas besoin de t'embêter, tu peux rester ici, j'ai un divan... Bon, j'ai pas grand chose à te proposer, mais au moins c'est gratuit.

Il était vraiment content de se retrouver avec une personne de l'Institut, il n'aurait sûrement pas été comme ça sinon. Lui-même s'étonnait d'ailleurs.

Jake accepta volontiers la proposition de Jay. Les deux garçons papotèrent encore un peu de choses et d'autres avant d'aller se coucher.


Quand Jay se réveilla le lendemain, il se rappela avec satisfaction qu'il était samedi : aucun impératif autre que celui de programmer sa semaine à venir. Jake dormait encore sur le divan.

Après avoir passé une partie de la nuit à discuter, Jay s'était tranquillement écroulé dans son lit, se demandant où il serait dans quatre jours.

Le lendemain matin, journée tranquille au possible, un samedi ! S'il voulait partir, c'était le moment pour essayer de tout préparer. Il fallait qu'il passe à la fac, à son boulot et qu'il prépare des affaires. Jake dormait sûrement encore, il avait donc un peu de temps pour s'occuper de tout ça.

Il décida en premier d'appeler la fac, pour expliquer qu'il devait partir pour des raisons... familiale et qu'il voulait un transfert de dossier, il fallait juste espérer que ça marche.

Avec surprise, Jay constata que ce n'était pas si compliqué que ça de demander un transfert de dossier à sa faculté. Après tout, lui rétorqua-t-on un secrétariat de son université, s'il souhaitait reprendre ses études ailleurs, c'était son choix le plus strict.

Au bout de quelques heures à remplir des formulaires et à attendre que les bécanes informatiques de l'Université veuillent répondre, il reçut un accord de principe : il finirait son semestre à la NYCU.

Pour son travail, ce fut presque aussi simple : oui, son supérieur eut l'air embêté mais non, il n'était pas indispensable à la bonne marche de l'activité. Bref, Jay se retrouva mis en congé sans solde pour deux mois. A charge pour lui de revenir ou d'adresser ultérieurement sa démission.

C'est donc libre de tout engagement que Jay put décoller - à la grande satisfaction de Jake - en compagnie du nouveau Push en direction des États-Unis d'Amérique !

Institut Xavier